HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Bacchantes (tragédie complète)

Vers 1000-1049

  Vers 1000-1049

[1000] παρακόπωι τε λήματι στέλλεται,
1001 τἀνίκατον ὡς κρατήσων βίαι.
1002 γνώμαν σώφρονα θάνατος ἀπροφάσιστος
1003 εἰς τὰ θεῶν ἔφυ
1004 βροτείω τ´ ἔχειν ἄλυπος βίος.
1005 τὸ σοφὸν οὐ φθόνω χαίρω θηρεύουσα
1006 τὰ δ´ ἕτερα μεγάλα φανερὰ τῶν ἀεὶ
1007 ἐπὶ τὰ καλὰ βίον,
1008 ἦμαρ ἐς νύκτα τ´ εὐαγοῦντ´
1009 εὐσεβεῖν, τὰ δ´ ἔξω νόμιμα
1010 δίκας ἐκβαλόντα τιμᾶν θεούς.
1011 ἴτω δίκα φανερός, ἴτω
1012 ξιφηφόρος φονεύουσα
1013 λαιμῶν διαμπὰξ
1015 τὸν ἄθεον ἄνομον ἄδικον Ἐχίονος
1016 γόνον γηγενῆ.
1017 φάνηθι ταῦρος πολύκρανος ἰδεῖν
1018 δράκων πυριφλέγων
1019 ὁρᾶσθαι λέων.
1020 ἴθ´, Βάκχε, θὴρ ἀγρευτᾶι βακχᾶν
1021 προσώπωι γελῶντι περίβαλε βρόχον
1022 θανάσιμον ὑπ´ ἀγέλαν πεσόντι
1023 τὰν μαινάδων.
1024 (ΑΓΓΕΛΟΣ Β)
1024 δῶμ´ πρίν ποτ´ ηὐτύχεις ἀν´ Ἑλλάδα
1025 {Σιδωνίου γέροντος, ὃς τὸ γηγενὲς
1026 δράκοντος ἔσπειρ´ ὄφιος ἐν γαίαι θέρος},
1027 ὥς σε στενάζω, δοῦλος ὢν μὲν ἀλλ´ ὅμως
1028 {χρηστοῖσι δούλοις συμφορὰ τὰ δεσποτῶν}.
1029 (ΧΟΡΟΣ) τί δ´ ἔστιν; ἐκ βακχῶν τι μηνύεις νέον;
1030 (ΑΓΓΕΛΟΣ) Πενθεὺς ὄλωλε, παῖς Ἐχίονος πατρός.
1031 (ΧΟΡΟΣ) ὦναξ Βρόμιε, θεὸς φαίνηι μέγας.
1032 (ΑΓΓΕΛΟΣ) πῶς φήις; τί τοῦτ´ ἔλεξας; ´πὶ τοῖς ἐμοῖς
1033 χαίρεις κακῶς πράσσουσι δεσπόταις, γύναι;
1034 (ΧΟΡΟΣ) εὐάζω ξένα μέλεσι βαρβάροις·
1035 οὐκέτι γὰρ δεσμῶν ὑπὸ φόβωι πτήσσω.
1036 (ΑΓΓΕΛΟΣ) Θήβας δ´ ἀνάνδρους ὧδ´ ἄγεις
1037 (ΧΟΡΟΣ) Διόνυσος Διόνυσος οὐ Θῆβαι
1038 κράτος ἔχους´ ἐμόν.
1039 (ΑΓΓΕΛΟΣ) συγγνωστὰ μέν σοι, πλὴν ἐπ´ ἐξειργασμένοις
1040 κακοῖσι χαίρειν, γυναῖκες, οὐ καλόν.
1041 (ΧΟΡΟΣ) ἔνεπέ μοι, φράσον· τίνι μόρωι θνήισκει
1042 ἄδικος ἄδικά τ´ ἐκπορίζων ἀνήρ;
1043 (ΑΓΓΕΛΟΣ) ἐπεὶ θεράπνας τῆσδε Θηβαίας χθονὸς
1044 λιπόντες ἐξέβημεν Ἀσωποῦ ῥοάς,
1045 λέπας Κιθαιρώνειον εἰσεβάλλομεν
1046 Πενθεύς τε κἀγώ (δεσπότηι γὰρ εἱπόμην)
1047 ξένος θ´ ὃς ἡμῖν πομπὸς ἦν θεωρίας.
1048 πρῶτον μὲν οὖν ποιηρὸν ἵζομεν νάπος,
1049 τά τ´ ἐκ ποδῶν σιγηλὰ καὶ γλώσσης ἄπο
[1000] et une résolution insensée, dans l'idée de triompher par la force de l'Invincible. Quand on a un esprit modeste, quand on ne cherche pas de mauvaises défaites sur les dieux et qu'on reste dans la mesure humaine, on a une vie sans tourments. je n'envie pas la science. je me plais à poursuivre cet autre bonheur, élevé et manifeste, à vouer sans cesse ma vie au bien, le jour et la nuit, à la sainteté et à la piété, à rejeter les prescriptions humaines étrangères à la justice naturelle, à honorer les dieux. Vienne la justice ! qu'elle se manifeste ! Qu'elle vienne armée de son glaive, qu'elle le tue, qu'elle transperce la gorge de cet être sans foi, sans loi, sans justice, le fils d'Échion, enfant de la Terre ! Épode. — Apparais à nos yeux sous l'aspect d'un taureau, ou d'un dragon à plusieurs têtes, sous l'apparence d'un lion qui souffle du feu ! Va, ô Bacchos ! Ce chasseur de Bacchantes, avec un air souriant, enveloppe-le d'un filet de mort, quand il tombera sur la troupe des Ménades. (Entre un messager). 1024 LE MESSAGER O demeure, jadis si florissante en Grèce, demeure du vieillard de Sidon, qui a semé dans la terre les dents du dragon à forme de serpent, et a vu naître du sol une moisson de héros, combien je gémis sur toi! Je ne suis qu'un esclave, mais peu importe, les esclaves fidèles partagent les malheurs de leurs maîtres. LA CORYPHÉE. Qu'y a-t-il ? Viens-tu de la retraite des Bacchantes pour nous annoncer du nouveau ? LE MESSAGER. Penthée n'est plus, le fils d'Échion. LA CORYPHÉE. O Roi Bromios, tu te montres un dieu puissant. LE MESSAGER. Que dis-tu ? Pourquoi as-tu parlé ainsi ? Serait-ce que tu te réjouis des infortunes de mes maîtres, femme ? LA CORYPHÉE. Étrangère, je chanterai Évohé sur le mode des Barbares : la crainte des chaînes ne me fait plus trembler de frayeur. LE MESSAGER. Crois-tu donc Thèbes si dépourvue d'hommes que... (LACUNE)... ? LA CORYPHÉE. C'est Dionysos, oui, Dionysos, et non Thèbes, qui est mon maître. LE MESSAGER. Il faut te pardonner. Pourtant, se réjouir des malheurs qui se sont accomplis, ô femme, ce n'est pas bien. LA CORYPHÉE. Parle, dis-nous de quelle mort a péri cet homme injuste, qui machinait des injustices. 1043 LE MESSAGER. Nous avions passé les limites du pays thébain et franchi le cours de l'Asôpos. Nous nous engagions dans un ravin du Cithéron, Penthée, moi — car je suivais mon maître — et l'étranger qui nous emmenait voir les mystères. D'abord nous nous arrêtâmes sur le gazon d'une vallée; nous étouffions le bruit de nos pas et nos voix,


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Dernière mise à jour : 1/10/2009