HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Bacchantes (tragédie complète)

Vers 650-699

  Vers 650-699

[650] (ΠΕΝΘΕΥΣ) τίς; τοὺς λόγους γὰρ ἐσφέρεις καινοὺς ἀεί.
651 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) ὃς τὴν πολύβοτρυν ἄμπελον φύει βροτοῖς.
651 (ΠΕΝΘΕΥΣ) {LACUNE}
652 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) ὠνείδισας δὴ τοῦτο Διονύσωι καλόν.
653 (ΠΕΝΘΕΥΣ) κλήιειν κελεύω πάντα πύργον ἐν κύκλωι.
654 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) τί δ´; οὐχ ὑπερβαίνουσι καὶ τείχη θεοί;
655 (ΠΕΝΘΕΥΣ) σοφὸς σοφὸς σύ, πλὴν δεῖ ς´ εἶναι σοφόν.
656 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) δεῖ μάλιστα, ταῦτ´ ἔγωγ´ ἔφυν σοφός.
657 κείνου δ´ ἀκούσας πρῶτα τοὺς λόγους μάθε,
658 ὃς ἐξ ὄρους πάρεστιν ἀγγελῶν τί σοι.
659 ἡμεῖς δέ σοι μενοῦμεν, οὐ φευξούμεθα.
660 (ΑΓΓΕΛΟΣ)
660 Πενθεῦ κρατύνων τῆσδε Θηβαίας χθονός,
661 ἥκω Κιθαιρῶν´ ἐκλιπών, ἵν´ οὔποτε
662 λευκῆς χιόνος ἀνεῖσαν εὐαγεῖς βολαί.
663 (ΠΕΝΘΕΥΣ) ἥκεις δὲ ποίαν προστιθεὶς σπουδὴν λόγου;
664 (ΑΓΓΕΛΟΣ) βάκχας ποτνιάδας εἰσιδών, αἳ τῆσδε γῆς
665 οἴστροισι λευκὸν κῶλον ἐξηκόντισαν,
666 ἥκω φράσαι σοι καὶ πόλει χρήιζων, ἄναξ,
667 ὡς δεινὰ δρῶσι θαυμάτων τε κρείσσονα.
668 θέλω δ´ ἀκοῦσαι πότερά σοι παρρησίαι
669 φράσω τὰ κεῖθεν λόγον στειλώμεθα·
670 τὸ γὰρ τάχος σου τῶν φρενῶν δέδοικ´, ἄναξ,
671 καὶ τοὐξύθυμον καὶ τὸ βασιλικὸν λίαν.
672 (ΠΕΝΘΕΥΣ) λέγ´, ὡς ἀθῶιος ἐξ ἐμοῦ πάντως ἔσηι·
673 {τοῖς γὰρ δικαίοις οὐχὶ θυμοῦσθαι χρεών.}
674 ὅσωι δ´ ἂν εἴπηις δεινότερα βακχῶν πέρι,
675 τοσῶιδε μᾶλλον τὸν ὑποθέντα τὰς τέχνας
676 γυναιξὶ τόνδε τῆι δίκηι προσθήσομεν.
677 (ΑΓΓΕΛΟΣ) ἀγελαῖα μὲν βοσκήματ´ ἄρτι πρὸς λέπας
678 μόσχων ὑπεξήκριζον, ἡνίχ´ ἥλιος
679 ἀκτῖνας ἐξίησι θερμαίνων χθόνα.
680 ὁρῶ δὲ θιάσους τρεῖς γυναικείων χορῶν,
681 ὧν ἦρχ´ ἑνὸς μὲν Αὐτονόη, τοῦ δευτέρου
682 μήτηρ Ἀγαυὴ σή, τρίτου δ´ Ἰνὼ χοροῦ.
683 ηὗδον δὲ πᾶσαι σώμασιν παρειμέναι,
684 αἱ μὲν πρὸς ἐλάτης νῶτ´ ἐρείσασαι φόβην,
685 αἱ δ´ ἐν δρυὸς φύλλοισι πρὸς πέδωι κάρα
686 εἰκῆι βαλοῦσαι σωφρόνως, οὐχ ὡς σὺ φὴις
687 ὠινωμένας κρατῆρι καὶ λωτοῦ ψόφωι
688 θηρᾶν καθ´ ὕλην Κύπριν ἠρημωμένας.
689 σὴ δὲ μήτηρ ὠλόλυξεν ἐν μέσαις
690 σταθεῖσα βάκχαις ἐξ ὕπνου κινεῖν δέμας,
691 μυκήμαθ´ ὡς ἤκουσε κεροφόρων βοῶν.
692 αἱ δ´ ἀποβαλοῦσαι θαλερὸν ὀμμάτων ὕπνον
693 ἀνῆιξαν ὀρθαί, θαῦμ´ ἰδεῖν εὐκοσμίας,
694 νέαι παλαιαὶ παρθένοι τ´ ἔτ´ ἄζυγες.
695 καὶ πρῶτα μὲν καθεῖσαν εἰς ὤμους κόμας
696 νεβρίδας τ´ ἀνεστείλανθ´ ὅσαισιν ἁμμάτων
697 σύνδεσμ´ ἐλέλυτο, καὶ καταστίκτους δορὰς
698 ὄφεσι κατεζώσαντο λιχμῶσιν γένυν.
699 αἱ δ´ ἀγκάλαισι δορκάδ´ σκύμνους λύκων
[650] PENTHÉE. Qui ? Tu as toujours des choses étranges à dire. DIONYSOS. Celui qui fait croître pour les mortels la vigne lourde de grappes. PENTHÉE. . . . . (LACUNE) ........... DIONYSOS. Cette injure est un titre de gloire pour Dionysos. PENTHÉE. J'ordonne qu'on ferme au verrou les portes de chaque tour. DIONYSOS. Pourquoi ? Les dieux ne franchissent-ils pas même les murs ? PENTHÉE. Tu as de la finesse, oui, beaucoup de finesse, sauf quand tu devrais en avoir. DIONYSOS. C'est surtout quand il en faut que j'ai de la finesse, et naturellement. — Mais écoute d'abord ce que veut te dire cet homme qui arrive de la montagne et t'apporte une nouvelle. Je resterai près de toi; je ne chercherai pas à fuir. (Entre un messager). LE MESSAGER. Penthée, toi qui règnes sur ce pays de Thèbes, j'arrive du Cithéron où ne fond jamais la neige éclatante de blancheur. PENTHÉE. Quelle est la nouvelle si pressante que tu apportes ? 664 LE MESSAGER J'ai vu les augustes Bacchantes, qui, poussées par l'aiguillon du dieu, ont porté loin de cette terre leurs pieds nus. Je viens avec l'intention de te dire, à toi et à la ville, roi, les actes étranges qu'elles accomplissent, plus forts que des miracles. Mais je veux savoir si je puis te rapporter avec franchise ce qui se passe là-bas, ou si je dois abréger mon récit. Car je redoute tes promptes colères, roi, ton caractère irascible et tyrannique. PENTHÉE. Parle : tu n'auras absolument rien à craindre de moi. < On ne doit pas s'irriter de ce qui est juste. > Plus seront graves les faits que tu m'auras révélés des Bacchantes, plus je châtierai l'homme qui a suggéré ces pratiques aux femmes. 677 LE MESSAGER Je venais de conduire sur un plateau rocheux des hauteurs les troupeaux de boeufs que je fais paître, à l'heure où le soleil darde ses premiers rayons et chauffe déjà la terre. Je vois trois thiases, trois choeurs de femmes : l'un d'eux avait à sa tête Autonoé; le deuxième, ta mère Agavé; et le troisième choeur, Inô. Elles dormaient toutes, les membres détendus; les unes appuyaient leur dos au tronc d'un sapin; les autres, sur des feuilles de chêne, à terre, avaient posé leur tête, au hasard, décentes, et non pas comme tu le dis, enivrées par le vin et par les accents de la flûte de lotos, ni ardentes à poursuivre Cypris dans la solitude. Ta mère pousse un cri, dressée au milieu des Bacchantes, pour tirer leurs corps du sommeil, en entendant les mugissements des boeufs porte-cornes. Elles, chassant de leurs yeux un sommeil profond, se dressent debout, spectacle d'une merveilleuse décence, jeunes, vieilles, vierges libres encore du joug. Et d'abord elles laissent tomber leurs cheveux sur leurs épaules, relèvent leurs nébrides dont les liens s'étaient dénoués, et attachent leurs peaux mouchetées avec une ceinture de serpents qui leur léchaient les joues. D'autres, dans leurs bras, tiennent un chevreau ou des louveteaux sauvages


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Dernière mise à jour : 1/10/2009