[550] ἐσορᾶις τάδ´, ὦ Διὸς παῖ
551 Διόνυσε, σοὺς προφήτας
552 ἐν ἁμίλλαισιν ἀνάγκας;
553 μόλε, χρυσῶπα τινάσσων,
554 ἄνα, θύρσον κατ´ Ὀλύμπου,
555 φονίου δ´ ἀνδρὸς ὕβριν κατάσχες.
556 πόθι Νύσας ἄρα τᾶς θηροτρόφου
557 θυρσοφορεῖς
558 θιάσους, ὦ Διόνυς´, ἢ
559 κορυφαῖς Κωρυκίαις;
560 τάχα δ´ ἐν ταῖς πολυδένδροισιν Ὀλύμπου
561-562 θαλάμαις, ἔνθα ποτ´ Ὀρφεὺς κιθαρίζων
563 σύναγεν δένδρεα μούσαις,
564 σύναγεν θῆρας ἀγρώστας.
565 μάκαρ ὦ Πιερία,
566 σέβεταί ς´ Εὔιος, ἥξει
567 τε χορεύσων ἅμα βακχεύμασι,
568 τόν τ´ ὠκυρόαν
569 διαβὰς Ἀξιὸν εἱλισσομένας
570 μαινάδας ἄξει
571-572 Λυδίαν τε τὸν εὐδαιμονίας βροτοῖς
573 ὀλβοδόταν πατέρ´, ὃν ἔκλυον
574 εὔιππον χώραν ὕδασιν
575 καλλίστοισι λιπαίνειν.
576 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) ἰώ,
576 κλύετ´ ἐμᾶς κλύετ´ αὐδᾶς,
577 ἰὼ βάκχαι, ἰὼ βάκχαι.
578 (ΧΟΡΟΣ) τίς ὅδε, τίς πόθεν ὁ κέλαδος
579 ἀνά μ´ ἐκάλεσεν Εὐίου;
580 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) ἰὼ ἰώ, πάλιν αὐδῶ,
581 ὁ Σεμέλας, ὁ Διὸς παῖς.
582 (ΧΟΡΟΣ) ἰὼ ἰώ, δέσποτα δέσποτα,
583 μόλε νυν ἁμέτερον ἐς
584 θίασον, ὦ Βρόμιε Βρόμιε.
585 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) σεῖε πέδον χθονός, Ἔννοσι πότνια.
586 (ΧΟΡΟΣ) ἆ ἆ,
587 τάχα τὰ Πενθέως μέλαθρα διατινάξεται
588 πεσήμασιν.
589 ὁ Διόνυσος ἀνὰ μέλαθρα·
590 σέβετέ νιν. —σέβομεν ὤ.
591 (—) εἴδετε λάϊνα κίοσιν ἔμβολα
592 τάδε διάδρομα; Βρόμιος ὅδ´ ἀλαλάζεται
593 στέγας ἔσω.
594 (ΔΙΟΝΥΣΟΣ) ἅπτε κεραύνιον αἴθοπα λαμπάδα,
595 σύμφλεγε σύμφλεγε δώματα Πενθέος.
596 (ΧΟΡΟΣ) ἆ ἆ,
596 πῦρ οὐ λεύσσεις, οὐδ´ αὐγάζηι
597 τόνδε Σεμέλας ἱερὸν ἀμφὶ τάφον
598 ἅν ποτε κεραυνοβόλος ἔλιπε φλόγα
599 Δῖος βροντά;
| [550] Tu vois, ô fils de Zeus, Dionysos, tu vois tes prophètes se débattre dans les périls ? Viens, brandissant le thyrse aux reflets d'or par l'Olympe; lève-toi; réprime l'insolence d'un homme criminel.
Épode. — En quel endroit de Nysa, la nourricière de bêtes sauvages, conduis-tu les thiases porte-thyrses, ô Dionysos ? Sur les cimes coryciennes ? Peut-être, au milieu des forêts, dans les retraites de l'Olympe où jadis Orphée, en jouant de la cithare, rassemblait les arbres par ses chants, rassemblait les bêtes farouches. O bienheureuse Piérie, Évios te révère; il viendra conduire tes choeurs aux Bacchanales. Il franchira le cours rapide de l'Axios pour guider les évolutions des Ménades, et le Lydias qui donne le bonheur aux mortels et, père de l'opulence, on me l'a dit, fertilise de ses magnifiques eaux une contrée féconde en superbes chevaux.
DIONYSOS. (il est invisible)
Io !
Entendez, entendez ma voix. Io, Bacchantes ! Io, Bacchantes !
UNE CHOREUTE.
Quel est, quel est ce cri ? D'où vient-il ? Qui m'a appelée ? Évios ?
DIONYSOS.
Io ! Io ! je crie à nouveau. C'est moi, le fils de Sémélé, de Zeus.
UNE AUTRE CHOREUTE
Io ! Io ! Maître, maître, viens, viens à notre thiase, ô Bromios. Bromios !
LA CORYPHÉE Le sol tremble ! Ébranlement divin !Ah ! ah ! bientôt le palais de Penthée vacillera et tombera. Dionysos est dans le palais. Adorez-le.
LE CHŒUR..
Nous l'adorons. Oh !
LA PREMIÈRE CHOREUTE.
Vois. Les traverses de marbre, sur les colonnes, se disjoignent. Bromios poussera son cri de triomphe à l'intérieur de la demeure.
DIONYSOS. (s'excitant lui-même)
Allume la torche éclatante au feu de la foudre ! Embrase, embrase le palais de Penthée !
LA SECONDE CHOREUTE.
Ah ! ah ! le feu ! Regarde, ne le vois-tu pas briller autour du tombeau sacré de Sémélé, le feu de la foudre de Zeus, toujours vivant depuis qu'elle a été frappée du tonnerre ? (Elles se prosternent.)
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