Texte grec :
[209] Λέων καὶ ὄνος καὶ ἄλωπηξ.
Λέων καὶ ὄνος καὶ ἀλώπηξ κοινωνίαν εἰς ἀλλήλους σπεισάμενοι
ἐξῆλθον εἰς ἄγραν. Πολλὴν δὲ αὐτῶν συλλαβόντων, ὁ λέων
προσέταξε τῷ ὄνῳ διελεῖν αὐτοῖς. Τοῦ δὲ τρεῖς μοίρας ἐξ ἴσου
ποιήσαντος, καὶ ἐκλέξασθαι αὐτῷ παραινοῦντος, ὁ λέων
ἀγανακτήσας ἁλλόμενος κατεθοινήσατο καὶ τῇ ἀλώπεκι μερίσαι
προσέταξεν. Ἡ δε πάντα εἰς μίαν μερίδα συναθροίσασα καὶ μικρὰ
ἑαυτῇ ὑπολιπομένη παρῄνει αὐτῷ ἑλέσθαι. Ἐρομένου δὲ αὐτὴν τοῦ
λέοντος τίς αὐτὴν οὕτω διανέμειν ἐδίδαξεν, ἡ ἀλώπηξ εἶπεν· "Ἡ τοῦ
ὄνου συμφορά."
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι σωφρονισμὸς γίνεται τοῖς ἀνθρώποις τὰ τῶν
πέλας δυστυχήματα.
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Traduction française :
[209] LE LION, L'ANE ET LE RENARD.
Le lion, l'âne et le renard, ayant lié société ensemble, partirent pour la
chasse. Quand ils eurent pris du gibier en abondance, le lion enjoignit à l'âne
de le partager entre eux. L'âne fit trois parts égales et dit au lion de
choisir. Le lion indigné bondit sur lui et le dévora. Puis il enjoignit au
renard de faire le partage. Celui-ci entassa tout sur un seul lot, ne se
réservant que quelques bribes; après quoi il pria le lion de choisir. Celui-ci
lui demanda qui lui avait appris à partager ainsi : « Le malheur de l'âne »,
répliqua t-il.
Cette fable montre qu'on s'instruit en voyant le malheur de son prochain.
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