Texte grec :
[208] Λέων κιὰ ὄνος ὅμου θηρεύοντες.
Λέων καὶ ὄνος κοινωνίαν πρὸς ἀλλήλους ποιησάμενοι ἐξῆλθον ἐπὶ
θήραν. Γενομένων δὲ αὐτῶν κατά τι σπήλαιον ἐν ᾧ ἦσαν αἶγες
ἄγριαι, ὁ μὲν λέων πρὸ τοῦ στομίου στὰς ἐξιούσας παρετηρεῖτο, ὁ δὲ
εἰσελθὼν ἐνήλατό τε αὐταῖς καὶ ὠγκᾶτο ἐκφοβεῖν βουλόμενος. Τοῦ
δὲ λέοντος τὰς πλείστας συλλαβόντος, ἐξελθὼν ἐπυνθάνετο αὐτοῦ εἰ
γενναίως ἠγωνίσατο καὶ τὰς αἶγας ἐξεδίωξεν. Ὁ δὲ εἶπεν· "Ἀλλ' εὖ
ἴσθι ὅτι κἀγὼ ἄν σε ἐφοβήθην, εἰ μὴ ᾔδειν σε ὄνον ὄντα."
Οὕτως οἱ παρὰ τοῖς εἰδόσιν ἀλαζονευόμενοι εἰκότως γέλωτα
ὀφλισκάνουσιν.
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Traduction française :
[208] LE LION ET L'ÂNE CHASSANT DE COMPAGNIE
Le lion et l'âne, ayant lié partie ensemble, étaient sortis pour chasser. Étant
arrivés à une caverne où il y avait des chèvres sauvages, le lion se posta à
l'entrée pour guetter leur sortie, et l'âne, ayant pénétré à l'intérieur, se mit
à bondir au milieu d'elles et à braire pour les faire fuir. Quand le lion en eut
pris la plus grande partie, l'âne sortit et lui demanda s'il n'avait pas
bravement combattu et poussé les chèvres dehors. « Sache bien, répondit le lion,
que tu m'aurais fait peur à moi-même, si je n'avais pas su que tu étais un âne.»
C'est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent
justement à la moquerie.
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