Texte grec :
[220] Λύκος καὶ αἴξ.
Λύκος θεασάμενος αἶγα ἐπί τινος κρημνώδους ἄντρου νεμομένην,
ἐπειδὴ οὐκ ἠδύνατο αὐτῆς ἐφικέσθαι, κατωτέρω παρῄνει αὐτῇ
καταβῆναι, μὴ καὶ πέσῃ λαθοῦσα, λέγων ὡς ἀμείνων ὁ παρ' αὐτῷ
λειμών ἐστι, ἐπεὶ καὶ ἡ πόα σφόδρα εὐανθής. Ἡ δὲ ἀπεκρίνατο πρὸς
αὐτόν· "Ἀλλ' οὐκ ἐμὲ ἐπὶ νομὴν καλεῖς, αὐτὸς δὲ τροφῆς ἀπορεῖς."
Οὕτω καὶ τῶν ἀνθρώπων οἱ κακοῦργοι, ὅταν παρὰ τοῖς εἰδόσι
πονηρεύωνται ἀνόητοι τῶν τεχνασμάτων γίνονται.
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Traduction française :
[220] LE LOUP ET LA CHÈVRE
Un loup vit une chèvre qui paissait au-dessus d'un antre escarpé. Ne pouvant
arriver jusqu'à elle, il l'engagea à descendre; car elle pourrait, disait-il,
tomber par mégarde; d'ailleurs le pré où il se trouvait était meilleur; car le
gazon y était tout fleuri. Mais la chèvre lui répondit : « Ce n'est pas pour moi
que tu m'appelles au pâtis, c'est pour toi qui n'as pas de quoi manger. »
Ainsi quand les scélérats exercent leur méchanceté parmi des gens lui les
connaissent, ils ne gagnent rien à leurs machinations.
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