[30] Ἀλώπηξ ἐξογκωθεῖσα τὴν γαστέρα.
Ἀλώπηξ λιμώττουσα, ὥς ἐθεάσατο ἔν τινι δρυὸς κοιλώματι ἄρτους
καὶ κρέα ὑπό τινων ποιμένων καταλελεμμένα, ταῦτα εἰσελθοῦσα
κατέφαγεν. Ἐξογκωθεῖσα δὲ τὴν γαστέρα, ἐπειδὴ οὐκ ἠδύνατο
ἐξελθεῖν, ἐστέναζε καὶ ὠδύρετο. Ἑτέρα δὲ ἀλώπηξ τῇδε παριοῦσα, ὡς
ἤκουσεν αὐτῆς τὸν στεναγμόν, προσελθοῦσα ἐπυνθάνετο τὴν αἰτίαν.
Μαθοῦσα δὲ τὰ γεγενημένα ἔφη πρὸς αὐτήν· "Ἀλλὰ μένε τέως σὺ
ἐνταῦθα, ἕως ἂν τοιαύτη γένῃ ὁποία οὖσα εἰσῆλθες, καὶ οὕτω ῥᾳδίως
ἐξελεύσῃ."
| [30] LE RENARD AU VENTRE GONFLÉ
Un renard affamé, ayant aperçu dans le creux d'un chêne des morceaux de pain et
de viande que des bergers y avaient laissés, y pénétra et les mangea. Mais son
ventre s'étant gonflé, il ne put sortir et se mit à gémir et à se lamenter. Un
autre renard, qui passait par là, entendit ses plaintes et s'approchant lui en
demanda la cause. Quand il sut ce qui était arrivé : « Eh bien ! dit-il, reste
ici jusqu'à ce que tu redeviennes tel que tu étais en y entrant, et alors tu en
sortiras facilement. »
Cette fable montre que le temps résout les difficultés.
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