[17] Ταῦτα πάντα ὁ Σωτὴρ χάριτι (p. 109) οἰκονομεῖ,
ὑπὲρ τῆς σωτηρίας τοῦ γένους τῶν ἀνθρώπων, τοῦ δοῦναι παρρησίαν
ἐλθεῖν εἰς μετάνοιαν τοὺς ἐν πλημμελήμασι δεινῶς κατεχομένους.
Μεταξὺ δὲ τῆς εὐχῆς καὶ τοῦ κλαυθμοῦ τῆς γυναικός, ἰδὼν ὁ Φαρισαῖος, σφοδρῶς ἐταράττετο. Μεταγινώσκων λοιπόν, ὅτι κέκληκε τὸν Χριστὸν εἰς τὴν οἰκίαν
αὐτοῦ ἐν τάξει τοῦ προφήτου, καὶ πικρὰ ἐνθυμούμενος ἐν τῇ καρδίᾳ αὐτοῦ, ἔλεγεν
ἐν ἑαυτῷ· ἐγώ, φησίν, ἐδόκουν προφήτην εἶναι τοῦτον, εἰδότα τὰ μέλλοντα καὶ τὰ
παρεληλυθότα σαφῶς ἐπιστάμενον, καὶ προφήτην τέλειον. Νῦν δὲ ἐπέστην ὅτι
οὔτε πρὸ ὀφθαλμῶν ἀκριβῶς ἐπίσταται, ἀλλ´ ἔστιν ὡς ἅπαντες.
| [17] C'est pour le salut du genre humain que le Sauveur, dans sa Clémence, distribue ses Grâces;
c'est pour allumer dans les coeurs la foi nécessaire à ceux qui, retenus dans les liens du péché,
veulent recourir à la pénitence. Cependant, en considérant la pécheresse, en voyant ses prières et
ses larmes, le pharisien ressentit un trouble profond. Le désir de faire pénitence l'avait fait inviter
Jésus à venir dans sa maison comme étant un prophète; alors des murmures s'élevèrent dans son
coeur, et il se dit à lui-même: "Je le croyais un prophète doué de la prescience de l'avenir, de la
connaissance du passé; enfin, un prophète parfait; mais je vois maintenant qu'il est semblable à
tous les autres hommes, et qu'il ne connaît pas même les choses qui sont devant lui."
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