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[14,17] Σωκράτης ἔλεγεν Ἀρχέλαον ἐς τὴν οἰκίαν τετρακοσίας μνᾶς ἀναλῶσαι,
Ζεῦξιν μισθωσάμενον τὸν Ἡρακλεώτην, ἵνα αὐτὴν καταγράφοι, ἐς ἑαυτὸν δὲ
οὐδέν. διὸ πόρρωθεν μὲν ἀφικνεῖσθαι σὺν σπουδῇ πολλῇ τοὺς βουλομένους
θεάσασθαι τὴν οἰκίαν· δι´ αὐτὸν δὲ Ἀρχέλαον μηδένα ἐς Μακεδόνας στέλλεσθαι,
ἐὰν μή τινα ἀναπείσῃ χρήμασι καὶ δελεάσῃ, ὑφ´ ὧν οὐκ ἂν αἱρεθῆναι τὸν
σπουδαῖον.
| [14,17] Mot de Socrate sur Archélaüs.
SOCRATE disait qu'il en avait coûté quatre cents mines à Archélaüs pour
embellir son palais (cette somme fut réellement payée à Zeuxis, pour le
prix des tableaux dont il devait l’orner); mais que cette dépense était en pure
perte pour Archélaüs; que beaucoup de gens venaient avec empressement, et de
très loin, pour voir son palais, et que personne ne faisait le voyage de
Macédoine pour le voir lui-même sans y être engagé et attiré par son argent;
motif peu capable de toucher un sage.
| [14,18] Ἀνὴρ Χῖος ὀργιζόμενος τῷ οἰκέτῃ ’ἐγώ σε‘ ἔφη ’οὐκ ἐς μύλην ἐμβαλῶ,
ἀλλ´ ἐς Ὀλυμπίαν ἄξω.‘ πολλῷ γὰρ ᾤετο πικροτέραν ὡς τὸ εἰκὸς εἶναι τιμωρίαν
ἐκεῖνος ἐν Ὀλυμπίᾳ θεώμενον ὑπὸ τῆς ἀκτῖνος ὀπτᾶσθαι ἢ ἀλεῖν μύλῃ
παραδοθέντα.
| [14,18] Menace singulière d'un maître à son esclave.
UN habitant de Chio, en colère contre son esclave, lui disait : "Je ne
t'enverrai pas au moulin, mais je te mènerai à Olympie." Apparemment cet homme
regardait comme une punition plus sévère d’être brûlé par les rayons du soleil
au spectacle des jeux olympiques, que d'être contraint de tourner la meule.
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