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[12,55] Τοὺς ὑπὸ τῶν ἐλεφάντων ἢ ἐν ταῖς θήραις ἢ ἐν
ταῖς μάχαις ἀποθανόντας οἱ Λίβυες θάπτουσι διαπρεπῶς,
καὶ ὕμνους τινὰς ᾄδουσιν. ἔστι δὲ τοῖς
ὕμνοις ἡ ὑποθήκη ἐκείνη. ἀγαθοὺς ἄνδρας εἶναι
λέγει τοὺς ἀντιπάλους γενομένους θηρίῳ τοσούτῳ·
λέγουσι γὰρ καὶ τὸ ἐνδόξως ἀποθανεῖν ἐντάφιον εἶναι
τῷ θαπτομένῳ.
| [12,55] Coutume bizarre des Libyens.
LES Libyens font de magnifiques funérailles à ceux qui sont tués par des
éléphants, soit à la chasse, soit à la guerre : ils chantent en leur honneur
certains cantiques, dont le sujet est toujours l'intrépidité de celui qui a osé
combattre un tel animal. Ils y ajoutent communément cette pensée, qu'une mort
glorieuse est le plus beau des ornements funèbres.
| [12,56] Διογένης ὁ Σινωπεὺς ἔλεγε πολλά, τὴν ἀμαθίαν
καὶ τὴν ἀπαιδευσίαν τῶν Μεγαρέων διαβάλλων, καὶ
ἐβούλετο Μεγαρέως ἀνδρὸς κριὸς εἶναι μᾶλλον ἢ υἱός.
ᾐνίττετο δὲ ὅτι τῶν θρεμμάτων ποιοῦνται πρόνοιαν
οἱ Μεγαρεῖς, τῶν παίδων δὲ οὐχί.
| [12,56] Mot de Diogène sur les Mégariens.
DIOGÈNE de Sinope ne se lassait point de plaisanter sur la grossièreté et
l'ignorance des Mégariens : "J'aimerais mieux, disait-il, être le bélier que le
fils d'un Mégarien. " Il voulait faire entendre que les habitants de
Mégare avaient plus de soin de leurs troupeaux que de leurs enfants.
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