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Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre XII

Chapitres 51-52

  Chapitres 51-52

[12,51] Μενεκράτης ἰατρὸς ἐς τοσοῦτον προῆλθε τύφου, ὥστε ἑαυτὸν ὀνομάζειν Δία. ἐπέστειλε δέ ποτε ἐπιστολὴν Φιλίππῳ τῷ Μακεδόνων βασιλεῖ τοιαύτην. ’Φιλίππῳ Μενεκράτης Ζεὺς εὖ πράττειν.‘ ἀντέγραψε δὲ καὶ ΦίλιπποςΦίλιππος Μενεκράτει ὑγιαίνειν. συμβουλεύω σοι προσάγειν σεαυτὸν ἐπὶ τοὺς κατὰ Ἀντίκυραν τόπους.‘ ᾐνίττετο δὲ ἄρα διὰ τούτων ὅτι παραφρονεῖ ἀνήρ. Εἱστία ποτὲ μεγαλοπρεπῶς Φίλιππος, καὶ δὴ καὶ τοῦτον ἐπὶ θοίνην ἐκάλεσε, καὶ ἰδίᾳ κλίνην αὐτῷ ἐκέλευσε παρεσκευάσθαι, καὶ κατακλιθέντι θυμιατήριον παρέθηκε, καὶ ἐθυμιᾶτο αὐτῷ· οἱ δὲ λοιποὶ εἱστιῶντο, καὶ ἦν μεγαλοπρεπὲς τὸ δεῖπνον. τοίνυν Μενεκράτης τὰ μὲν πρῶτα ἐνεκαρτέρει, καὶ ἔχαιρε τῇ τιμῇ· ἐπεὶ δὲ κατὰ μικρὸν λιμὸς περιῆλθεν αὐτόν, καὶ ἠλέγχετο ὅτι ἦν ἄνθρωπος, καὶ ταῦτα εὐήθης, ἐξαναστὰς ἀπιὼν ᾤχετο, καὶ ἔλεγεν ὑβρίσθαι, ἐμμελῶς πάνυ τοῦ Φιλίππου τὴν ἄνοιαν αὐτοῦ ἐκκαλύψαντος. [12,51] Du ridicule orgueil de Ménécrate. LE médecin Ménécrate était si vain, qu'il se nommait lui-même Jupiter. Il écrivit un jour à Philippe, roi de Macédoine en ces termes : Ménécrate Jupiter à Philippe, salut. Le roi fit cette réponse : Philippe, à Ménécrate, santé. Je vous conseille d'aller vous établir aux environs d'Anticyre. Philippe faisait entendre, par cet avis, que Ménécrate était fou. Une autre fois Philippe, ayant ordonné un très grand festin, y invita Ménécrate. Il lui fit dresser un lit particulier : dès que Ménécrate s'y fut placé, on mit devant lui une cassolette. Pendant qu'il respirait la fumée de l'encens qui brûlait pour lui, les convives mangeaient (j'ai déjà dit que le repas était splendide). Ménécrate prit d'abord ce traitement en bonne part; il fut même flatté de l'honneur qu'on lui rendait; mais la faim l’ayant gagné peu à peu, il sentit qu'il était homme. Alors, se levant, il s'en alla comme un sot, en disant qu'on l'insultait. Philippe, par cette plaisanterie, mit à découvert la folie du médecin.
[12,52] Ἰσοκράτης ῥήτωρ ἔλεγεν ὑπὲρ τῆς Ἀθηναίων πόλεως ὁμοίαν εἶναι ταῖς ἑταίραις. καὶ γὰρ τοὺς ἁλισκομένους ὑπὸ τῆς ὥρας αὐτῶν βούλεσθαι συνεῖναι αὐταῖς, ὅμως δὲ μηδένα εὐτελῶς οὕτω παραφρονεῖν, ὡς ὑπομεῖναι ἂν συνοικῆσαί τινι αὐτῶν. καὶ οὖν καὶ τὴν Ἀθηναίων πόλιν ἐνεπιδημῆσαι μὲν εἶναι ἡδίστην, καὶ κατά γε τοῦτο πασῶν τῶν κατὰ τὴν Ἑλλάδα διαφέρειν· ἐνοικῆσαι δὲ ἀσφαλῆ μηκέτι εἶναι. ᾐνίττετο δὲ διὰ τούτων τοὺς ἐπιχωριάζοντας αὐτῇ συκοφάντας καὶ τὰς ἐκ τῶν δημαγωγούντων ἐπιβουλάς. [12,52] Mot d'Isocrate sur Athènes. L'ORATEUR Isocrate comparait la ville d'Athènes aux courtisanes. Ceux qui les voient, disait-il, sont épris de leurs charmes et désirent leurs faveurs; mais aucun ne se respecte assez peu pour les vouloir épouser. Il en est de même d'Athènes : dans toute la Grèce, il n'y a pas de ville plus agréable, pour qui la voit comme voyageur; mais l'habitation n'en est pas sûre. Isocrate désignait, par ce propos, les délateurs dont Athènes était remplie, et ce qu'on avait à craindre de ceux qui gouvernaient la multitude.


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Dernière mise à jour : 14/02/2008