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Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre X

Chapitres 5-6

  Chapitres 5-6

[10,5] Φρύγιος οὗτος λόγος· ἔστι γὰρ Αἰσώπου τοῦ Φρυγός. δὲ λόγος φησὶ τὴν ὗν ἐὰν αὐτῆς τις ἅψηται, βοᾶν καὶ μάλα γε εἰκότως· οὔτε γὰρ ἔρια ἔχει ὗς οὔτε γάλα οὔτε ἄλλο τι πλὴν τῶν κρεῶν. παραχρῆμα οὖν ὀνειροπολεῖν τὸν θάνατον, εἰδυῖαν ἐς τι τοῖς χρησομένοις αὐτῇ πέφυκε λυσιτελὴς εἶναι. ἐοίκασι δὲ τῇ ὑὶ τῇ Αἰσώπου οἱ τύραννοι ὑποπτεύοντες καὶ δεδοικότες πάντα· ἴσασι γὰρ ὅτι ὥσπερ οὖν αἱ ὗς ὀφείλουσι καὶ ἐκεῖνοι τὴν ψυχὴν πᾶσιν. [10,5] Mot d'Ésope sur les tyrans. VOICI une espèce de proverbe des Phrygiens ; du moins vient-il d'Ésope né en Phrygie. La truie, dit-il, pour peu qu'on la touche, se met à crier; et ce n'est pas sans raison. En effet, comme la truie n'a ni laine, ni lait, et qu'elle n'est utile que par sa chair, elle a un secret pressentiment qu'on en veut à a vie ; car elle n'ignore pas à quoi on peut la faire servir. Or, il me paraît que les tyrans ressemblent à la truie d'Ésope : ils passent leur vie dans la défiance et dans la crainte, parce qu'ils savent aussi qu'ils ne peuvent servir la patrie que par leur mort.
[10,6] Ἐκωμῳδοῦντο ἐς λεπτότητα Σαννυρίων κωμῳδίας ποιητὴς καὶ Μέλητος τραγῳδίας ποιητὴς καὶ Κινησίας κυκλίων χορῶν καὶ Φιλητᾶς ποιητὴς ἑξαμέτρων. Ἀρχέστρατος δὲ μάντις ὑπὸ πολεμίων ἁλοὺς καὶ ἐπὶ ζυγὸν ἀναβληθεὶς ὀβολοῦ ὁλκὴν εὑρέθη ἔχων, ὥς φασι. καὶ Πανάρετος δὲ λεπτότατος ἦν· διετέλεσε μέντοι ἄνοσος. λέγουσι δὲ καὶ Ἱππώνακτα τὸν ποιητὴν οὐ μόνον γενέσθαι μικρὸν τὸ σῶμα ἀλλὰ καὶ λεπτόν. ἀλλὰ καὶ Φιλιππίδης, καθ´ οὗ λόγος ἐστὶν Ὑπερίδῃ, λεπτότατος ἦν. ὅθεν καὶ τὸ πάνυ κατισχνῶσθαι τὸ σῶμα πεφιλιππιδῶσθαί φασιν ἔλεγον. μάρτυς Ἄλεξις. [10,6] De quelques hommes d'une maigreur singulière. SANNYRION, poète comique, Mélitus, poète tragique ; Cinésias, connu par ces sortes de vers qui se chantaient dans les danses en rond ; Philétas, auteur de vers hexamètres, ont été joués sur le théâtre pour leur excessive maigreur. Le devin Archestrate, ayant été pris par les ennemis, on le mit dans une balance ; et il se trouva ne peser, dit-on, qu'une obole. Quoique Panarète fût de la corpulence la plus mince, il vécut sans avoir jamais été malade. Hipponax était à la fois petit, laid, et grêle. La maigreur de Philippide, celui là même contre qui nous avons une harangue d'Hypéride, était telle qu'on fit de son nom le mot Philippidisé, pour désigner un corps décharné. Je parle sur la foi d'Alexis.


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Dernière mise à jour : 31/01/2008