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[9,22] Λέγουσι τοὺς Πυθαγορείους πάνυ σφόδρα περὶ
τὴν ἰατρικὴν σπουδάσαι τέχνην. καὶ Πλάτων δὲ φροντίδα ἐς
αὐτὴν ἔσχε πλείστην καὶ Ἀριστοτέλης ὁ Νικομάχου καὶ
ἄλλοι πολλοί.
| [9,22] Philosophes qui s'appliquèrent à la médecine.
LES disciples de Pythagore faisaient, dit-on, une étude particulière de la
médecine; Platon s'y livra de même avec la plus sérieuse application, ainsi
qu'Aristote fils de Nicomaque, et un grand nombre d'autres.
| [9,23] Ἀριστοτέλης ἐνόσει ποτέ. προσέταξε δὲ αὐτῷ ὁ
ἰατρὸς πρόσταγμά τι. καὶ ἐκεῖνος ‘μήτε ὡς βοηλάτην
με’ ἔφη ‘θεράπευε μήτε ὡς σκαπανέα, ἀλλὰ διδάξας
πρότερον τὴν αἰτίαν, οὕτως ἕξεις ἕτοιμον πρὸς τὸ
πείθεσθαι,’ διδάσκων ἐκ τούτων μηδὲν χωρὶς αἰτίας
προσφέρειν.
| [9,23] D'Aristote malade.
ARISTOTE, étant malade, fut visité par son médecin, qui lui donna je ne sais
quelle ordonnance. "De grâce, lui dit le philosophe, ne me traitez pas comme un
bouvier ou comme un manoeuvre : commencez par me dire ce qui vous détermine pour
tel remède; après quoi, vous me trouverez prêt à vous obéir." C'était avertir
son médecin de ne lui rien ordonner sans de bonnes raisons.
| [9,24] Σμινδυρίδης ὁ Συβαρίτης ἐς τοσοῦτον τρυφῆς
ἐξώκειλε (καὶ γάρ τοι Συβαρίταις πᾶσιν ἔργον ἦν
τρυφᾶν καὶ τῷ βίῳ διαρρεῖν, ὁ δὲ Σμινδυρίδης καὶ
πλέον)· φύλλοις ῥόδων γοῦν ἐπαναπεσὼν καὶ κοιμηθεὶς ἐπ´
αὐτῶν ἐξανέστη λέγων φλυκταίνας ἐκ τῆς
εὐνῆς ἔχειν. σχολῇ γ´ ἂν οὗτος ἐπὶ χαμεύνης κατεκλίθη ἢ
στιβάδος ἢ πόας ἐν προσάντει πεφυκυίας ἢ
ταύρου δορᾶς, ὡς ὁ Διομήδης, πρεπούσης στρατιώτῃ
σκληρῷ καὶ γενναίῳ.
ὑπὸ δ´ ἔστρωτο ῥινὸν βοὸς ἀγραύλοιο.
| [9,24] De la mollesse de Smindyride.
SMINDYRIDE de Sybaris porta si loin l'excès de la mollesse qu' il surpassa
tous ses concitoyens, qui faisaient cependant de la recherche des voluptés et
des délices de la vie, leur unique occupation. Un jour qu'il avait couché et
dormi sur des feuilles de roses, il se leva, en se plaignant que la dureté de
son lit lui avait causé des ampoules. Certainement Smindyride n'aurait couché ni
à terre, ni sur de la paille, ni sur les gazons d'un coteau, ni, comme Diomède,
sur une peau de taureau, lit bien convenable d’un robuste et valeureux guerrier.
Ce héros, dit Homère, couchait sur la peau d'un taureau.
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