HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre IX

Chapitre 13-15

  Chapitre 13-15

[9,13] Διονύσιον τὸν Ἡρακλεώτην, Κλεάρχου τοῦ τυράννου υἱόν, ἀκούω ἐκ τῆς καθ´ ἡμέραν ἀδηφαγίας καὶ τρυφῆς λαθεῖν ἑαυτὸν ὑπερσαρκήσαντα καὶ καταπιανθέντα. τὰ ἐπίχειρα γοῦν τοῦ κατὰ τὸ σῶμα μεγέθους καὶ τοῦ περὶ τὰς σάρκας ὄγκου ἐκαρπώσατο δύσπνοιαν. φάρμακον οὖν αὐτῷ τοῦδε τοῦ πάθους συνέταξάν φασιν οἱ ἰατροὶ βελόνας λεπτὰς κατασκευάσαι μηκίστας εἶτα ταύτας διὰ τῶν πλευρῶν καὶ τῆς κοιλίας διωθεῖν, ὅταν ἐς ὕπνον τύχῃ βαθύτερον ἐμπεσών. ἦν δὲ ἄρα τοῦτο ἐπιμελὲς ἐκείνοις δρᾶν, ἔστε ὅλη διὰ τῆς πεπωρωμένης καὶ τρόπον τινὰ ἀλλοτρίας αὐτοῦ σαρκὸς διεῖρπεν βελόνη· ἀλλ´ ἐκεῖνός γε ἔκειτο λίθου διαφέρων οὐδέν. εἰ δὲ ἀφίκετο τὸ βέλος ἔνθα λοιπὸν ἦν αὐτῷ τὸ σῶμα ἐρρωμένον καὶ ἴδιον, ἀλλ´ οὐκ ἐκ τῆς ἄγαν πιμελῆς ἀλλότριον, τηνικαῦτα καὶ ἐκεῖνος ᾐσθάνετο, καὶ ἠγείρετο ἐκ τοῦ ὕπνου. τοὺς δὲ χρηματισμοὺς ἐποιεῖτο τοῖς βουλομένοις αὐτῷ προσιέναι, κιβωτὸν τοῦ σώματος προβαλλόμενος. οἳ δὲ οὐ κιβωτόν φασιν ἀλλὰ πυργίσκον, ἵνα τὰ μὲν λοιπὰ αὐτοῦ μέρη ἀποκρύπτοιτο, τὸ δὲ πρόσωπον μόνον ὑπερέχων διαλέγοιτο, πονηράν, θεοί, ταύτην ἐκεῖνος τὴν στολὴν περιαμπεχόμενος, καὶ θηρίου φρουρὰν μᾶλλον ἀνθρώπου ἐσθῆτα. [9,13] De la gourmandise et de l'embonpoint excessif de Denys. DENYS d'Héraclée, fils du tyran Cléarque, par une suite de sa gourmandise habituelle et de la mollesse dans laquelle il vivait, parvint, dit-on, insensiblement à un tel excès d'embonpoint et de graisse, que l'énorme volume de son corps, et la masse de chair dont il était chargé, lui ôtaient la liberté de la respiration. Pour le guérir de cette maladie, les médecins ordonnèrent qu'on fît faire des aiguilles menues, mais très longues, et qu'on les lui enfonçât dans les côtés et dans le ventre, lorsqu'il tomberait dans un sommeil trop profond. Ils prirent eux-mêmes le soin d'administrer le remède. Tant que l'aiguille ne perçait que des chairs insensibles, et en quelque façon étrangères au corps de Denys, il était immobile comme une pierre; mais dès qu'elle avait atteint le point où commençait son vrai corps, où sa chair n'était plus embarrassée de cette graisse superflue, il sentait la piqûre, et se réveillait. Quand quelqu'un se présentait pour traiter d'affaires avec lui, il s'enfermait dans une espèce de boîte, d'autres disent dans une petite tour, qui couvrait tous ses membres, à l'exception de la tête qui passait au-dessus; et c'est ainsi qu'il donnait ses audiences. Quel manteau, grands dieux ! on le prendrait moins pour le vêtement d'un homme, que pour la loge d'une bête féroce.
[9,14] Φιλητᾶν λέγουσι τὸν Κῷον λεπτότατον γενέσθαι τὸ σῶμα. ἐπεὶ τοίνυν ἀνατραπῆναι ῥᾴδιος ἦν ἐκ πάσης προφάσεως, μολίβδου φασὶ πεποιημένα εἶχεν ἐν τοῖς ὑποδήμασι πέλματα, ἵνα μὴ ἀνατρέπηται ὑπὸ τῶν ἀνέμων, εἴ ποτε σκληροὶ κατέπνεον. εἰ δὲ ἦν οὕτως ἀδύνατος, ὥστε μὴ ἀντέχειν πνεύματι, πῶς οἷός τε ἦν τοσοῦτον φορτίον ἐπάγεσθαι; ἐμὲ μὲν οὖν τὸ λεχθὲν οὐ πείθει· δὲ ἔγνων ὑπὲρ τοῦ ἀνδρός, τοῦτο εἶπον. [9,14] De la maigreur de Philétas. PHILÉTAS de Cos était si grêle et si faible, qu'au moindre choc il tombait par terre. Comme le vent, pour peu qu'il eût été violent, aurait pu le renverser, on dit qu'il avait la précaution de porter des chaussures garnies d'une semelle de plomb. Conçoit-on qu'un homme qui ne pouvait résister au vent, eut la force de traîner une chaussure si pesante ? Pour moi, je n'en crois rien; mais je raconte ce que j'ai ouï dire.
[9,15] Ὅτι ποιητικῆς ἁπάσης Ἀργεῖοι τὰ πρῶτα Ὁμήρῳ ἔδωκαν, δευτέρους δὲ αὐτοῦ ἔταττον πάντας. ποιοῦντες δὲ θυσίαν, ἐπὶ ξένια ἐκάλουν τὸν Ἀπόλλωνα καὶ Ὅμηρον. λέγεται δὲ κἀκεῖνο πρὸς τούτοις, ὅτι ἄρα ἀπορῶν ἐκδοῦναι τὴν θυγατέρα, ἔδωκεν αὐτῇ προῖκα ἔχειν τὰ ἔπη τὰ Κύπρια. καὶ ὁμολογεῖ τοῦτο Πίνδαρος. [9,15] D'Homère. LES Argiens donnaient à Homère le premier rang en tout genre de poésie : ils ne mettaient tous les autres poètes qu'après lui. Dans les libations qui précédaient les festins qu'ils donnaient à leurs hôtes, ils invoquaient conjointement Apollon et Homère. On ajoute un fait, confirmé d'ailleurs par le témoignage de Pindare, savoir, qu'Homère se trouvant si pauvre qu'il n'avait pas de quoi marier sa fille, lui donna pour dot son poème intitulé les Cypriaques.


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Dernière mise à jour : 21/06/2007