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| [7,13] Ἀγησίλαος ὁ Λακεδαιμόνιος γέρων ἤδη ὢν ἀνυπόδητος 
 πολλάκις καὶ ἀχίτων προῄει, τὸν τρίβωνα περιβαλλόμενος 
 αὐτόν, καὶ ταῦτα ἑωθινὸς ἐν ὥρᾳ χειμερίῳ.
 ᾐτιάσατο δέ τις αὐτὸν ὡς νεανικώτερα τῆς ἡλικίας
 ἐπιχειροῦντα· ὃ δὲ ’ἀλλ´ οἵ γε νέοι‘ φησὶ ’τῶν πολιτῶν 
 ὥσπερ οὖν πῶλοι πρὸς τὸν τέλειον ἀποβλέπουσιν ἐμέ.‘
 | [7,13] Mot d'Agésilas.
AGÉSILAS, roi de Lacédémone, dans un âge assez avancé, 
paraissait souvent en public, dès le matin, et pendant 
l'hiver, sans robe ni chaussure, enveloppé d'un vieux 
manteau. Quelqu'un lui représentant un jour, qu'il 
conservait trop longtemps les usages de la jeunesse. "C'est 
un exemple, répondit Agésilas, que je donne à nos jeunes 
gens; ils ont les yeux fixés sur moi, comme les poulains, 
sur un cheval fait."
 |  | [7,14] Τί δέ; οὐκ ἦσαν καὶ οἱ φιλόσοφοι τὰ πολέμια ἀγαθοί; 
 ἐμοὶ μὲν δοκοῦσιν, εἴ γε Ἀρχύταν μὲν εἵλοντο
 ἑξάκις στρατηγὸν Ταραντῖνοι, Μέλισσος δὲ ἐναυάρχησε, 
 Σωκράτης δὲ ἐστρατεύσατο τρίς, Πλάτων δὲ
 καὶ αὐτὸς ἐς Τάναγραν καὶ ἐς Κόρινθον. τὴν δὲ
 Ξενοφῶντος στρατείαν καὶ στρατηγίαν πολλοὶ μὲν καὶ
 ἄλλοι ᾄδουσι καὶ αὐτὸς δὲ ὁμολογεῖ ἐν τοῖς περὶ Κύρου
 λόγοις. Δίων δὲ ὁ Ἱππαρίνου τὴν Διονυσίου τυραννίδα 
 κατέλυσε. καὶ Ἐπαμεινώνδας· βοιωταρχῶν ἐν
 Λεύκτροις ἐνίκησε Λακεδαιμονίους, καὶ τῶν Θηβαίων
 καὶ τῶν Ἑλλήνων πρῶτος ἐγένετο. πολλὰ δὲ καὶ
 Ζήνων ὑπὲρ Ἀθηναίων ἐπολιτεύσατο πρὸς Ἀντίγονον.
 οὐδὲν γὰρ διοίσει εἴτε τις διὰ γνώμης ὤνησέ τινας
 εἴτε δι´ ὅπλων.
 | [7,14] Des philosophes guerriers, et des philosophes politiques.
POURRAIT-ON douter qu'il y ait eu des philosophes, qui ont 
excellé dans l'art de la guerre ? Pour moi, je n'en doute 
pas. Les Tarentins élurent six fois Archytas pour leur 
général ; Mélissus commanda la flotte des Samiens ; 
Socrate a fait trois campagnes ; Platon se trouva 
aux combats de Tanagre et de Corinthe. Plusieurs auteurs 
ont parlé avec éloge des exploits militaires de Xénophon, et 
de ce qu'il fit étant général : lui-même en rend compte 
dans son histoire de Cyrus. Dion, fils d'Hipparinus, détrôna 
Denys le tyran; Épaminondas, à la tête des Béotiens, 
vainquit les Lacédémoniens à Leuctres, et fut le plus grand 
homme qu'aient produit Rome et la Grèce. Quant à Zénon, 
il rendit de grands services à la république d'Athènes, 
dans les démêlés qu'elle eut avec Antigonus.  Il importe 
peu qu'on se rende utile à la patrie, ou par le conseil, ou par les armes.
 |  | [7,15] Ἡνίκα τῆς θαλάττης ἦρξαν Μυτιληναῖοι, τοῖς
 ἀφισταμένοις τῶν συμμάχων τιμωρίαν ἐκείνην ἐπήρτησαν, 
 γράμματα μὴ μανθάνειν τοὺς παῖδας αὐτῶν
 μηδὲ μουσικὴν διδάσκεσθαι, πασῶν κολάσεων ἡγησάμενοι 
 βαρυτάτην εἶναι ταύτην, ἐν ἀμουσίᾳ καὶ
 ἀμαθίᾳ καταβιῶναι.
 | [7,15] Comment les Mityléniens punirent la défection de leurs alliés.
LES Mityléniens, devenus les maîtres de la mer, punirent la 
défection de leurs alliés en leur défendant d'instruire leurs 
enfants dans les lettres et dans la musique. Ils croyaient ne 
pouvoir les châtier plus rigoureusement qu'en les 
condamnant à vivre dans l'ignorance.
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