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Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre IV

Chapitre 16-18

  Chapitre 16-18

[4,16] Ἐὰν προσέχῃ τις Καλλίᾳ, φιλοπότην αὐτὸν ἐργάσεται Καλλίας· ἐὰν Ἰσμηνίᾳ, αὐλητήν· ἀλαζόνα, ἐὰν Ἀλκιβιάδῃ· ὀψοποιόν, ἐὰν Κρωβύλῳ· δεινὸν εἰπεῖν, ἐὰν Δημοσθένει· στρατηγικόν, ἐὰν Ἐπαμεινώνδᾳ· μεγαλόφρονα, ἐὰν Ἀγησιλάῳ· χρηστόν, ἐὰν Φωκίωνι· δίκαιον, ἐὰν Ἀριστείδῃ· σοφόν, ἐὰν Σωκράτει. [4,16] Caractères particuliers de quelques Anciens. CELUI qui se laisserait conduire par Callias, deviendrait ivrogne; avec Isménias, on deviendrait joueur de flûte, avantageux avec Alcibiade; Crobylus ferait des cuisiniers. On apprendrait de Démosthène l'art de parler avec force; d'Épaminondas, l'art de la guerre. Agésilas inspirerait la noblesse des sentiments, Phocion la bonté, Aristide la justice, Socrate la sagesse.
[4,17] Ἐδίδασκε Πυθαγόρας τοὺς ἀνθρώπους ὅτι κρειττόνων γεγένηται σπερμάτων κατὰ τὴν φύσιν τὴν θνητήν· τῆς γὰρ αὐτῆς ἡμέρας καὶ κατὰ τὴν αὐτὴν ὥραν ὤφθη ἐν Μεταποντίῳ φασὶ καὶ ἐν Κρότωνι. καὶ ἐν Ὀλυμπίᾳ δὲ παρέφηνε χρυσοῦν τὸν ἕτερον τῶν μηρῶν. καὶ Μυλλίαν δὲ τὸν Κροτωνιάτην ὑπέμνησεν ὅτι Μίδας Γορδίου ἐστὶν Φρύξ. καὶ τὸν ἀετὸν δὲ τὸν λευκὸν κατέψησεν ὑπομείναντα αὐτόν. ἀλλὰ καὶ ὑπὸ τοῦ Κόσα τοῦ ποταμοῦ διαβαίνων προσερρήθη, τοῦ ποταμοῦ εἰπόντος αὐτῷχαῖρε, Πυθαγόρα.‘ Ἔλεγε δὲ ἱερώτατον εἶναι τὸ τῆς μαλάχης φύλλον. ἔλεγε δὲ ὅτι πάντων σοφώτατον ἀριθμός, δεύτερος δὲ τοῖς πράγμασι τὰ ὀνόματα θέμενος. καὶ τὸν σεισμὸν ἐγενεαλόγει οὐδὲν ἄλλο εἶναι σύνοδον τῶν τεθνεώτων. δὲ Ἶρις, ἔφασκεν, ὡς αὐγὴ τοῦ ἡλίου ἐστί. καὶ πολλάκις ἐμπίπτων τοῖς ὠσὶν ἦχος φωνὴ τῶν κρειττόνων. οὐχ οἷόν τε δὲ ἦν διαπορῆσαι ὑπέρ τινος αὐτῷ τοῖς λεχθεῖσί τι προσερωτῆσαι, ἀλλ´ ὡς χρησμῷ θείῳ, οὕτως οἱ τότε προσεῖχον τοῖς λεγομένοις ὑπ´ αὐτοῦ. ἐπιστρεφομένου δὲ τὰς πόλεις αὐτοῦ διέρρει λόγος ὅτι Πυθαγόρας ἀφίκετο οὐ διδάξων ἀλλ´ ἰατρεύσων. Προσέταττε δὲ αὐτὸς Πυθαγόρας καρδίας ἀπέχεσθαι καὶ ἀλεκτρυόνος λευκοῦ καὶ τῶν θνησειδίων παντὸς μᾶλλον, καὶ μὴ χρῆσθαι βαλανείῳ μηδὲ βαδίζειν τὰς λεωφόρους· ἄδηλον γὰρ εἰ καθαρεύουσι καὶ αὐτὰ ἐκεῖνα. [4,17] Opinions de Pythagore; traits singuliers qui le concernent. PYTHAGORE publiait hautement que l'excellence des germes dont il était formé lui avait communiqué l'immortalité. On le vit, en, effet, le même jour et à la même heure, à Métaponte et à Crotone : il montra dans Olympie une de ses cuisses, qui était d'or : il rappela au Crotoniate Myllias, que c'était lui-même qui avait autrefois régné en Phrygie, sous le nom de Midas, fils de Gordius. Un jour, un aigle blanc vint se poser auprès de lui, et s'en laissa caresser. Une autre fois, en passant le fleuve Cosas, le dieu fleuve l'appela par son nom, et lui dit, " Salut à Pythagore. " Selon ce philosophe, la feuille de mauve était un objet sacré. Rien dans l'univers n'était aussi sage que le Nombre : la première place, après le Nombre, appartenait à celui qui donna des noms aux choses. Il prétendait que les morts, en se rassemblant, produisent les tremblements de terre; que l'arc-en-ciel était la source du Nil, et que l'espèce de bourdonnement qui retentit souvent dans les oreilles, est la voix des génies. Personne n'osait lui proposer ni doute, ni question : on recevait ce qu'il avait dit comme autant d'oracles des dieux. Lorsqu'en voyageant il arrivait dans une ville, "Pythagore, disait-on, vient ici, non pour enseigner, mais pour guérir." Le même philosophe exigeait qu'on s'abstînt de manger le coeur des animaux, la chair du coq blanc, surtout celle des animaux qui étaient morts de leur mort naturelle. Il interdisait aussi les bains, et ne voulait pas qu'on suivît les chemins publics, parce qu'on n'est jamais certain que ces lieux soient parfaitement purs.
[4,18] Ὅτε κατῆλθε Πλάτων ἐν Σικελίᾳ κλητός, πολλὰ ἐπὶ πολλοῖς ἐπιστείλαντος τοῦ Διονυσίου, καὶ ἀνήγαγεν αὐτὸν ἐπὶ τὸ ἅρμα Διονύσιος, αὐτὸς μὲν ἡνιοχῶν, παραιβάτην δὲ ποιησάμενος τὸν Ἀρίστωνος, τότε δή φασι Συρακόσιον ἄνδρα χαρίεντα καὶ τῶν Ὁμήρου μὴ ἀπαίδευτον, ἡσθέντα τῇ ὄψει ταύτῃ ἐπειπεῖν τὰ ἐξ Ἰλιάδος ἐκεῖνα, παρατρέψαντα ὀλίγον μέγα δ´ ἔβραχε φήγινος ἄξων βριθοσύνῃ· δεινὸν γὰρ ἄγεν βροτὸν ἄνδρα τ´ ἄριστον. Ὅτι ὑπόπτης ὢν ἐς πάντας Διονύσιος, ὅμως ἐς Πλάτωνα τοσαύτην ἔσχεν αἰδῶ, ὡς ἐκεῖνον μόνον ἐσιέναι πρὸς αὐτὸν μὴ ἐρευνώμενον, καίτοι Δίωνος αὐτὸν ἐπιστάμενος ἑταῖρον ἐς τὰ ἔσχατα εἶναι. [4,18] Honneurs que Denys rendit à Platon. PLATON, que Denys le jeune avait invité par plusieurs lettres à venir en Sicile, y étant enfin arrivé, le tyran le fit monter sur son char, et voulut servir lui-même de cocher au fils d'Ariston. Alors, dit-on, un Syracusain, homme d'esprit, qui avait bien lu Homère, surpris agréablement de ce qu'il voyait, cita ces vers de l'Iliade, en y faisant un léger changement : "L'essieu gémit sous ce poids énorme; il porte à la fois un mortel redoutable, et le plus vertueux des hommes". On remarque de plus que Denys, qui se défiait de tout le monde, avait tant de vénération pour Platon, que ce philosophe était le seul qui entrât chez le tyran sans être fouillé, quoique Denys fût instruit des liaisons intimes de Platon avec Dion.


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Dernière mise à jour : 12/04/2007