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[4,10] Εἶτα οὐκ ἦν τοῦ δήμου τοῦ Ἀθηναίων θεραπευτικὸς
ὁ Ξανθίππου Περικλῆς; ἐμοὶ μὲν δοκεῖ. ὁσάκις
γοῦν ἔμελλεν ἐς τὴν ἐκκλησίαν παριέναι, ηὔχετο μηδὲν
αὑτῷ ῥῆμα ἐπιπολάσαι τοιοῦτον, ὅπερ οὖν ἔμελλεν
ἐκτραχύνειν τὸν δῆμον, πρόσαντες αὐτῷ γενόμενον
καὶ ἀβούλητον δόξαν.
| [4,10] Conduite de Périclès envers le peuple d'Athènes.
NE pourrait-on pas reprocher à Périclès, fils de Xanthippe, d'avoir poussé trop
loin sa complaisance pour le peuple d'Athènes ? Pour moi, je le pense ainsi.
Toutes les fois que Périclès devait parler dans une assemblée, il faisait des
voeux pour ne laisser échapper aucune parole qui pût choquer le peuple, ou
contrarier ses penchants et ses volontés.
| [4,11] Διογένης ἔλεγε καὶ τὸν Σωκράτην αὐτὸν τρυφῆσαι·
περιειργάσθαι γὰρ καὶ τῷ οἰκιδίῳ καὶ τῷ σκιμποδίῳ
καὶ ταῖς βλαύταις δὲ αἷσπερ οὖν ἐχρῆτο Σωκράτης ἔστιν ὅτε.
| [4,11] De Socrate.
DIOGÈNE accusait Socrate d'un excès de délicatesse peu philosophique. Il lui
reprochait d'être trop recherché dans sa maison, dans son lit, et jusque
dans certaines chaussures dont il se servait quelquefois.
| [4,12] Ὁ Ζεῦξις ὁ Ἡρακλεώτης ὅτε τὴν Ἑλένην ἔγραψε,
πολλὰ ἐχρηματίσατο ἐκ τούτου τοῦ γράμματος· οὐ
γὰρ εἰκῇ καὶ ὡς ἔτυχε τοὺς βουλομένους ἀνέδην εἴα
ὁρᾶν αὐτήν, ἀλλ´ ἔδει ῥητὸν ἀργύριον καταβαλεῖν,
εἶτα οὕτω θεάσασθαι. ὡς οὖν μίσθωμα τοῦ Ἡρακλεώτου
λαμβάνοντος ὑπὲρ τῆς γραφῆς, ἐκάλουν οἱ
τότε Ἕλληνες ἐκείνην τὴν Ἑλένην Ἑταίραν.
| [4,12] D'un tableau d'Hélène peint par Zeuxis.
ZEUXIS d'Héraclée avait fait un tableau d'Hélène, qui lui valut beaucoup
d'argent. Bien loin de le montrer gratis, il ne permettait de le voir
qu'autant qu'on payait d'avance une certaine somme qu'il avait fixée. Le trafic
que Zeuxis fit ainsi de son Hélène, donna lieu aux Grecs d'alors de la nommer la
Prostituée.
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