HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre II

Chapitre 16-18

  Chapitre 16-18

[2,16] Περὶ Φωκίωνος. Φωκίωνος δὲ τοῦ Φώκου καὶ τοῦτο ἔγωγε ἔγνων καλόν· παρελθὼν γὰρ εἰς τοὺς Ἀθηναίους, ἐκκλησίας οὔσης, ἐπεί τι αὐτοῖς ἐμέμφετο ἀγνωμονοῦσι, πάνυ σφόδρα πεπαιδευμένως καὶ πληκτικῶς εἶπε, Βούλομαι μᾶλλόν τι ὑφ᾿ ὑμῶν παθεῖν κακὸν αὐτὸς, αὐτός τι ὑμᾶς κακῶς δρᾶσαι. [2,16] De Phocion. JE sais un beau trait de Phocion, fils de Phocus. Un jour qu'il parlait dans l'assemblée des Athéniens, et qu'il leur faisait quelques reproches sur leur ingratitude : "Au reste, ajouta-t-il, avec autant d'honnêteté que de force, j'aime encore mieux avoir à me plaindre de vous, que de vous donner sujet de vous plaindre de moi."
[2,17] Περὶ Μάγων τῶν ἐν Πέρσαις σοφίας, καὶ Ὤχου. τῶν ἐν Πέρσαις Μάγων σοφία, τά τε ἄλλα οἶδεν, ὁπόσα αὐτοῖς εἰδέναι θέμις, καὶ οὖν καὶ μαντεύεσθαι. Οἵπερ οὖν καὶ προεῖπον τὴν τοῦ Ὤχου περὶ τοὺς ὑπηκόους ἀγριότητα, καὶ τὸ φονικὸν αὐτοῦ, διά τινων ἀπορρήτων συμβόλων καταγνόντες τοῦτο. Ὅτε γὰρ Ἀρταξέρξου, τοῦ πατρὸς αὐτοῦ, τελευτήσαντος, εἰς τὴν βασιλείαν τῶν Περσῶν Ὦχος παρῆλθεν, οἱ Μάγοι προσέταξαν τῶν εὐνούχων τινὶ, τῶν πλησίον παρεστώτων, φυλάξαι τὸν Ὦχον, τῆς τραπέζης παρατεθείσης, τίνι πρῶτον τῶν παρακειμένων ἐπιχειρεῖ. Καὶ μὲν εἱστήκει τηρῶν τοῦτο· δὲ Ὦχος, τὰς χεῖρας ἐκτείνας, τῇ μὲν δεξιᾷ τῶν μαχαιρίων τῶν παρακειμένων ἓν ἔλαβε, τῇ δὲ ἑτέρᾳ τὸν μέγιστον τῶν ἄρτων προσειλκύσατο, καὶ ἐπιθεὶς ἐπ᾿ αὐτὸν τῶν κρεῶν, εἶτα τέμνων, ἤσθιεν ἀφειδῶς. Ἅπερ ἀκούσαντες οἱ Μάγοι, δύο ταῦτα ἐμαντεύσαντο, εὐετηρίαν τὴν ἐξ ὡρῶν, καὶ εὐφορίαν τὴν παρὰ τὸν τῆς ἀρχῆς αὐτοῦ χρόνον, καὶ πολλοὺς φόνους. καὶ οὐ διεψεύσαντο. [2,17] Des mages de la Perse et d'Ochus. LA science des mages chez les Perses n'était pas bornée aux objets dont ils devaient être instruits par état; elle s'étendait à beaucoup d'autres choses, et particulièrement à la connaissance de l’avenir. C'est ainsi, par exemple, qu'ils annoncèrent que le règne d'Ochus serait cruel et sanguinaire, ce qu'ils connurent à des signes qu'eux seuls pouvaient entendre. Lorsque après la mort d'Artaxerxe, Ochus, son fils, monta sur le trône de Perse, les mages ordonnèrent à un eunuque, du nombre de ceux qui approchaient le plus près de la personne du roi, d'observer, quand on aurait servi, auquel des plats Ochus porterait d'abord la main. L'eunuque, qui regardait avec attention, remarqua que le roi étendant à la fois ses deux mains, prit de la droite un des couteaux qui étaient sur la table, de la gauche un très gros pain, sur lequel il mit de la viande, et qu'après l’avoir coupé il mangea avec avidité. Les mages, sur le compte qui leur fut rendu, firent cette double prédiction, que l’année serait fertile dans toutes les saisons, et que les récoltes seraient abondantes durant tout le règne d'Ochus, mais qu'il y aurait beaucoup de sang répandu. Leurs prédictions furent accomplies.
[2,18] Περὶ δείπνων πολυτελῶν. Τιμόθεος Κόνωνος, στρατηγὸς τῶν Ἀθηναίων, ἀποστάς ποτε τῶν δείπνων τῶν πολυτελῶν καὶ τῶν ἑστιάσεων τῶν στρατηγικῶν ἐκείνων, παραληφθεὶς ὑπὸ Πλάτωνος εἰς τὸ ἐν Ἀκαδημίᾳ συμπόσιον, καὶ ἑστιαθεὶς ἀφελῶς ἅμα, καὶ μουσικῶς ἔφη πρὸς τοὺς οἰκείους ἐπανελθὼν, Ὅτι ἄρα οἱ παρὰ Πλάτωνι δειπνοῦντες, καὶ τῇ ὑστεραίᾳ καλῶς διάγουσιν. Ἐκ δὴ τούτου διέβαλε Τιμόθεος τὰ πολυτελῆ δεῖπνα, καὶ φορτικὰ, ὡς πάντως εἰς τὴν ὑστερείαν οὐκ εὐφραίνοντα. λόγος δὲ, καὶ ἐκεῖνος ἀδελφὸς τῷ προειρημένῳ, καὶ ταὐτὸν νοῶν, οὐ μὴν τὰ αὐτὰ λέγων, περίεισιν, ὅτι ἄρα τῇ ὑστεραίᾳ Τιμόθεος περιτυχὼν τῷ Πλάτωνι εἶπεν, Ὑμεῖς, Πλάτων, εὖ δειπνεῖτε μᾶλλον εἰς τὴν ὑστεραίαν, εἰς τὴν παροῦσαν. [2,18] Mot de Timothée. UN jour, Timothée, fils de Conon, général des Athéniens, s'étant dérobé à un de ces repas splendides, tels qu'on les sert sur la table d'un général, alla souper chez Platon dans l'Académie. Il y trouva une chère frugale, mais une conversation savante. De retour chez lui, il dit à ses familiers : "Ceux qui soupent avec Platon, s'en trouvent encore bien le lendemain." Timothée faisait ainsi la critique de ces repas dont la somptuosité est à charge, et qui ne laissent pour le lendemain aucun sentiment de plaisir. On rapporte ce même mot de Timothée exprimé autrement, quoiqu'il renferme le même sens : on dit qu'ayant rencontré Platon le lendemain de ce souper: "Vous autres, lui dit-il, vous soupez mieux pour le lendemain, que pour le jour même."


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Dernière mise à jour : 8/03/2007