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| [2,7] Περὶ τοῦ μὴ ἐκτιθέναι βρέφη Θηβαίους.
Νόμος οὗτος Θηβαϊκὸς, ὀρθῶς ἅμα καὶ φιλανθρώπως κείμενος ἐν τοῖς μάλιστα, 
Ὅτι οὐκ ἔξεστιν ἀνδρὶ Θηβαίῳ ἐκθεῖναι παιδίον, οὐδὲ εἰς ἐρημίαν αὐτὸ ῥῖψαι, 
θάνατον αὐτοῦ καταψηφισάμενον. Ἀλλ᾿ ἐὰν ᾖ πένης εἰς τὰ ἔσχατα ὁ τοῦ παιδὸς 
πατήρ, εἴτε ἄρρεν τοῦτο, εἴτε θῆλύ ἐστιν, ἐπὶ τὰς ἀρχὰς κομίζειν ἐξ ὠδίνων τῶν 
μητρῴων σὺν τοῖς σπαργάνοις αὐτό· Αἱ δὲ, παραλαβοῦσαι, ἀποδίδονται τὸ 
βρέφος τῷ τιμὴν ἐλαχίστην δόντι. ῥήτρα τε πρὸς αὐτὸν, καὶ ὁμολογία γίνεται, ἦ 
μὴν τρέφειν τὸ βρέφος, καὶ αὐξηθὲν ἔχειν δοῦλον, ἢ δούλην, θρεπτήρια αὐτοῦ 
τὴν ὑπηρεσίαν λαμβάνοντα. 
 | [2,7] Que les Thébains n'exposent point les enfants.  
LES Thébains avaient une loi qui fait honneur à leur justice et à leur humanité. 
Il était défendu chez eux d'exposer les enfants, ou de les abandonner dans un 
désert pour s'en défaire. Si le père était fort pauvre, il devait prendre 
l'enfant, soit garçon, soit fille, aussitôt après sa naissance, et le porter, 
enveloppé de ses langes, chez les magistrats. Ceux-ci le recevaient de ses 
mains, et le donnaient pour une somme modique à quelque citoyen qui se chargeait 
de le nourrir par un acte solennel dont la condition était que l'enfant, devenu 
grand, le servirait afin que le service qu'il lui rendrait, devînt le prix de la 
nourriture qu'il en avait reçue.  
 |  | [2,8] Περὶ Ξενοκλέους καὶ Εὐριπίδου ἀγωνισαμένων.
Κατὰ τὴν πρώτην καὶ ἐνενηκοστὴν Ὀλυμπιάδα, καθ᾿ ἣν ἐνίκα Ἐξαίνετος ὁ 
Ὰκραγαντῖνος στάδιον, ἀντηγωνίσαντο ἀλλήλοις, Ξενοκλῆς καὶ Εὐριπίδης. Καὶ 
πρῶτός γε ἦν Ξενοκλῆς, ὅστις ποτὲ οὗτός ἐστιν, Οἰδίποδι, καὶ Λυκάονι, καὶ 
Βάκχαις, καὶ Ἀθάμαντι Σατυρικῷ. Τούτου δεύτερος Εὐριπίδης ἦν, Ἀλεξάνδρῳ καὶ 
Παλαμήδῃ, καὶ Τρωσὶ, καὶ Σισύφῳ Σατυρικῷ. Γελοῖον δὲ, οὐ γὰρ; Ξενοκλέα μὲν 
νικᾶν, Εὐριπίδην δὲ ἡττᾶσθαι, καὶ ταῦτα τοιούτοις δράμασι. Τῶν δύο τοίνυν τὸ 
ἕτερον, ἢ ἀνόητοι ἦσαν οἱ τῆς ψήφου κύριοι καὶ ἀμαθεῖς, καὶ πόρρω κρίσεως 
ὀρθῆς, ἢ ἐδεκάσθησαν. Ἄτοπον δὲ ἑκάτερον, καὶ Ἀθηναίων ἥκιστα ἄξιον. 
 | [2,8] De Xénoclès et d'Euripide disputant le prix de la tragédie.  
DANS la quatre-vingt-onzième olympiade, où Exénète d'Agrigente fut vainqueur à 
la course, Euripide et Xénoclès se disputèrent le prix de la tragédie. Xénoclès 
le remporta : j'ignore quel était ce Xénoclès. Les pièces qu'il donna étaient 
Oedipe, Lycaon, les Bacchantes, et Athamas, drame satyrique. Les ouvrages 
d'Euripide, sur qui il eut l'avantage, étaient Alexandre, Palamède, les Troyens, 
et pour satyre, Sisyphe. N'est-il pas ridicule qu'avec de pareilles pièces 
Euripide n'ait pas vaincu Xénoclès ? cela ne put arriver que par l'une de ces 
deux causes : les juges, ou étaient des ignorants, gens sans esprit et sans 
goût, ou avaient été corrompus par des présents. Dans l'un et dans l'autre cas, 
le fait est également honteux et indigne des Athéniens.  
 |  | [2,9] Περί τινων ἀποστατῶν Ἀθηναίων ψηφίματα.
Οἵα ἐψηφίσαντο Ἀθηναῖοι, καὶ ταῦτα ἐν δημοκρατίᾳ; Αἰγινητῶν μὲν ἑκάστου τὸν 
μέγαν ὰποκόψαι τῆς χειρὸς δάκτυλον τῆς δεξιᾶς, ἵνα δόρυ μὲν βαστάζειν μὴ 
δύνωνται, κώπην δὲ ἐλαύνειν δύνωνται. Μιτυληναίους δὲ ἡβηδὸν ἁποσφάξαι· 
καὶ τοῦτο ἐψηφίσαντο, εἰσηγησαμένου Κλέωνος τοῦ Κλεαινέτου. Τούς γε μὴν 
ἁλισκομένους αἰχμαλώτους Σαμίων στίζειν κατὰ τοῦ προσώπου, καὶ εἶναι τὸ 
στίγμα γλαῦκα καὶ τοῦτο Ἀττικὸν ψήφισμα. Οὐκ ἐβουλόμην δὲ αὐτὰ, οὔτε 
Ἀθήνησι κεκυρῶσθαι, οὔτε ὑπὲρ Ἀθηναίων λέγεσθαι, ὦ Πολιὰς Ἀθηνᾶ, καὶ 
Ἐλευθέριε Ζεῦ, καὶ οἱ  Ἑλλήνων θεοὶ πάντες. 
 | [2,9] Décrets des Athéniens contre quelques peuples qui avaient abandonné leur 
parti.  
N'EST-IL pas étonnant que, sous un gouvernement démocratique, les Athéniens 
aient rendu des décrets si cruels? L'un ordonnait de couper aux habitants 
d'Égine le pouce de la main droite pour les mettre hors d'état de manier la 
lance sans les rendre incapables de ramer; un autre, dont Cléon, fils de 
Cléénète, fut l'auteur, condamnait à mort tous les jeunes gens de Mitylène. Les 
Athéniens encore firent imprimer avec un fer chaud un hibou sur le visage de 
tous les prisonniers Samiens. Ô Minerve, protectrice d'Athènes, ô vous, Jupiter 
Éleuthère, et tous les dieux des Grecs, vous savez que je désirerais qu'Athènes 
ne se fût jamais souillée par de semblables décrets, et qu'on n'eût pas à les 
reprocher à ses habitants. 
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