HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre I

Chapitre 16-18

  Chapitre 16-18

[1,16] Περὶ Σωκράτους, ὅτε τὸ κώνειον ἔπιεν. Ὅτε ἧκεν ναῦς ἐκ Δήλου, καὶ ἔδει Σωκράτην ἀποθνῄσκειν, ἀφίκετο εἰς τὸ δεσμωτήριον Ἀπολλόδωρος, τοῦ Σωκράτους ἑταῖρος, χιτῶνά τε αὐτῷ φέρων ἐρίων πολυτελῆ καὶ εὐήτριον καὶ ἱμάτιον τοιοῦτο. Καὶ ἠξίου ἐδύντα αὐτὸν τὸν χιτῶνα, καὶ θοἰμάτιον περιβαλόμενον, εἶτα οὕτω πιεῖν τὸ φάρμακον. Ἔλεγε γὰρ αὐτῷ, καλῶν ἐνταφίων μὴ ἀμοιρήσειν, εἰ ἐν αὐτοῖς ἀποθάνοι· καὶ γὰρ οὖν καὶ προκεῖσθαι σὺν τῷ κόσμῳ τὸν νεκρὸν οὐ πάνυ τι ἀδόξως. Ταῦτα τὸν Σωκράτην Ἀπολλόδωρος. δὲ οὐκ ἠνέσχετο, ἀλλ᾿ ἔφη πρὸς τοὺς ἀμφὶ τὸν Κρίτωνα, καὶ Σιμμίαν, καὶ Φαίδωνα. Καὶ πῶς ὑπὲρ ἡμῶν καλῶς Ἀπολλόδωρος οὕτω δοξάζει, εἴγε αὐτὸς πεπίστευκεν, ὅτι μετὰ τὴν ἐξ Ἀθηναίων φιλοτησίαν, καὶ τὸ τοῦ φαρμάκου πόμα, ἔτι οὕτως ὄψεται Σωκράτην; Εἰ γὰρ οἴεται τὸν ὀλίγον ὕστερον ἐρριμμένον ἐν ποσὶ καὶ κεισόμενόν γ' ἐμὲ εἶναι, δῆλός ἐστί με οὐκ εἰδώς. [1,16] De Socrate buvant la ciguë. LE vaisseau étant revenu de Délos et la mort de Socrate ne pouvant plus se différer, Apollodore, un de ses amis, lui apporta dans la prison une robe d'une laine très fine et bien travaillée, avec un manteau pareil, le priant de se revêtir de la robe et de s'envelopper du manteau avant que de boire la ciguë. Ces habits, lui disait-il, vous serviront au moins d'ornements funèbres : il est honorable pour un mort d'être couché avec décence. Ainsi parlait Apollodore; ce propos ne plut pas à Socrate : "Certes, dit-il à Criton, à Simmias et à Phédon, qui étaient auprès de lui, Apollodore a une grande idée de nous, s'il croit qu'après que j'aurai bu la coupe que me présentent les Athéniens, il verra encore Socrate. S'il pense que celui qui dans peu sera étendu à vos pieds est Socrate, assurément il ne m'a jamais connu."
[1,17] Περὶ τῶν σμικροτάτων τεθρίππων, καὶ ἐλεγείου. Ταῦτα ἄρα ἐστὶ τὰ θαυμαζόμενα Μυρμηκίδου τοῦ Μιλησίου, καὶ Καλλικράτους τοῦ Λακεδαιμονίου, τὰ μικρὰ ἔργα. Τέθριππα μὲν ἐποίησαν ὑπὸ μυίας καλυπτόμενα, καὶ ἐν σησάμῳ δίστιχον ἐλεγεῖον χρυσοῖς γράμμασιν ἐπέγραψαν. Ὧν, ἐμοὶ δοκεῖν, σπουδαῖος οὐδέτερον ἐπαινέσεται· τί γὰρ ἄλλο ἐστὶ ταῦτα, χρόνου παρανάλωμα; [1,17] Des petits chars à quatre chevaux, et du distique élégiaque. VOICI quels sont les ouvrages de Myrmécide de Milet, et de Callicrate de Lacédémone, ouvrages tant admirés, et qui ne sont admirables que par leur petitesse. Ils ont fait des chars à quatre chevaux, qu'une mouche pouvait couvrir : ils ont écrit en lettres d'or un distique élégiaque sur un grain de Sésame. A mon avis, les gens sages ne loueront ni l'un ni l'autre; car enfin, qu'ont-ils fait autre chose que de perdre laborieusement leur temps à des choses inutiles ?
[1,18] Περὶ τρυφωσῶν γυναικῶν. Πῶς δὲ οὐ διέρρεον ὑπὸ τρυφῆς αί πολλαὶ τῶν τότε γυναικῶν; Ἐπὶ μὲν γὰρ τῆς κεφαλῆς στεφάνην ἐπετίθεντο ὑψηλήν, τοὺς δὲ πόδας σανδάλοις ὑπεδοῦντο, ἐκ δὲ τῶν ὤτων αὐταῖς ἐνώτια μακρὰ ἀπεκρέμαντο· τῶν δὲ χιτώνων τὰ περὶ τοὺς ὤμους ἄχρι τῶν χειρῶν οὐ συνέρραπτον, ἀλλὰ περόναις χρυσαῖς, καὶ ἀργυραῖς, συνεχέσι κατελάμβανον. Καὶ ταῦτα αἱ πάνυ παλαιαί. Τῶν δὲ Ἀττικῶν γυναικῶν τὴν τρυφὴν Ἀριστοφάνης λεγέτω. [1,18] Du luxe des femmes. A QUEL excès la plupart des femmes de l'antiquité n'ont-elles pas poussé le luxe ? Elles portaient sur la tête une couronne très haute et des sandales aux pieds; de grandes boucles pendaient à leurs oreilles; et les manches de leurs robes, au lieu d'être cousues, étaient attachées depuis les épaules jusqu'aux mains avec des agrafes d'or et d'argent. C'est ainsi que les femmes se paraient autrefois. Je ne parlerai point du luxe des Athéniennes; c'est l'affaire d'Aristophane.


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Dernière mise à jour : 8/03/2007