HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre I

Chapitre 4-6

  Chapitre 4-6

[1,4] Περὶ κυνὸς Αἰγυπτίου. Καὶ ἐκεῖνο δὲ κυνὸς Αἰγυπτίου τι σοφόν. Οὐκ ἀθρόως, οὐδὲ ἀνέδην, οὐδὲ ἐλευθέρως ἐκ τοῦ ποταμοῦ πίνουσιν, ἐπικύπτοντες ἅμα, καὶ ὅσον διψῶσι λάπτοντες· ὑφορῶνται γὰρ τὰ ἐν αὐτῷ θηρία. Παραθέουσι δὲ τὴν ὄχθην, καὶ παρακλέπτοντες πίνουσιν, ὅσον ἁρπάσαι, πάλιν καὶ πάλιν. Εἶτα οὕτως ἐκ διαλειμμάτων ἐκορέσθησαν, οὐ μὴν ἀπώλοντο, καὶ οὖν καὶ ἠκέσαντο τὸ δίψος. [1,4] Du chien égyptien. VOICI un pareil trait de l'intelligence des chiens d'Égypte. On ne les voit point se pencher sur le fleuve pour y boire à leur aise, librement et de suite, autant qu'ils en auraient besoin. La crainte des monstres qui habitent le Nil, les tient dans une défiance continuelle : ils passent donc en courant le long des bords, et lapent furtivement, à différentes reprises. Cette précaution, de ne boire que par intervalles, met leur vie en sûreté, et ils n'en parviennent pas moins à étancher leur soif.
[1,5] Περὶ θαλαττίας ἀλώπεκος. ἀλώπηξ, οὐ μόνον τὸ χερσαῖον θηρίον δολερόν ἐστιν, ἀλλὰ καὶ θαλαττία πανοῦργός ἐστι. Τὸ μὲν γὰρ δέλεαρ οὐχ ὑφορᾶται, οὐδὲ μὴν φυλάττεται διὰ τὴν ἀκρασίαν τοῦτο· τοῦ δὲ ἀγκίστρου καταφρονεῖ καὶ πάνυ ἀλώπηξ. Πρὶν γὰρ τὸν ἀσπαλιέα σπάσαι τὸν κάλαμον, ἥδὲ ἀνέθορε, καὶ ἀπέκειρε τὴν ὁρμιὰν, καὶ νήχεται αὖθις. Πολλάκις δ᾿ οὖν καὶ δύο καὶ τρία κατέπιεν ἄγκιστρα· δἁλιεὺς ἐκείνην οὐκ ἐδείπνησε, προϊοῦσαν τῆς θαλάσσης. [1,5] Du renard marin. SI le renard de terre est fin et rusé, le renard de mer ne l'est pas moins. Cet animal est si gourmand, qu'il ne se défie point des appâts, et qu'il ne cherche nullement à s'en garantir. A l'égard de l'hameçon qui y est attaché, il s'en moque. Avant que le pécheur ait tiré sa ligne, le renard fait un saut, coupe la corde, et se met à nager. Souvent il avale jusqu'à deux et trois hameçons, au grand dépit du pêcheur, qui comptait l'emporter pour son souper.
[1,6] Περὶ χελωνῶν θαλαττίων. Αἱ χελῶναι αἱ θαλάττιαι ἐν τῇ γῇ τίκτουσι. Τεκοῦσαι δὲ, παραχρῆμα κατέχωσαν ἐν τῇ γῇ τὰ ᾠά· εἶτα, ὑποστρέψασαι ὀπίσω εἰς ἤθη τὰ ἑαυτῶν, νήχονται. Εἰσι δὲ εἰς τοσοῦτον λογιστικαί, ὥστε ἐφ᾿ ἑαυτῶν ἐκλογίζεσθαι τὰς ἡμέρας τὰς τετταράκοντα, ἐν αἷς τὰ ἔγγονα αὐταῖς, τῶν ᾠῶν συμπαγέντων, ζῷα γίνεται. Ὑποστρέψασαι οὖν αὖθις εἰς τὸν χῶρον, ἐν κατέθεντο κρύψασαι τὰ ἑαυτῶν βρέφη, ἀνώρυξαν τὴν γῆν, ἣν ἐπέβαλον, καὶ κινουμένους ἤδη τοὺς νεοττοὺς, καὶ ἕπεσθαι δυναμένους αὐταῖς ἀπάγουσιν. [1,6] Des tortues de mer. LES tortues de mer font leur ponte à terre; dès qu'elle est faite, elles enfouissent leurs oeufs et retournent en nageant vers les lieux qu'elles ont coutume d'habiter. Elles savent assez de calcul pour compter quarante jours, pendant lesquels leur progéniture s'anime dans les oeufs où elle est renfermée. Alors retournant vers le lieu où elles les ont déposés et cachés, elles remuent la terre dont elles les avaient couverts, et emmènent leurs petits, déjà capables de se mouvoir et assez forts pour suivre leur mère.


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Dernière mise à jour : 8/03/2007