HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXVIII (fragments)

Chapitre 38

  Chapitre 38

[78,38] καὶ νὴ Δία καὶ ὅτε περὶ τῆς τοῦ Ψευδαντωνίνου ἐπαναστάσεως ἐπέστειλεν, εἶπον μέν τινα οἱ ὕπατοι κατ´ αὐτοῦ, ὥσπερ εἴωθεν ἐν τοῖς τοιούτοις γίγνεσθαι, εἶπεν δὲ καὶ τῶν στρατηγῶν τις τῶν τε δημάρχων ἕτερος· καὶ ἐκείνῳ μὲν τῷ τε ἀνεψιῷ αὐτοῦ καὶ ταῖς μητράσι τῇ τε τήθῃ πόλεμός {τε} ἐπηγγέλθη καὶ ἐπεκηρύχθη, τοῖς δὲ συνεπαναστᾶσιν αὐτῷ ἄδεια ἂν γνωσιμαχήσωσιν, ὥσπερ καὶ Μακρῖνος αὐτοῖς ὑπέσχητο, ἐδόθη. καὶ γὰρ διελέχθη τοῖς στρατιώταις ἀνεγνώσθη, ἐξ ὧν ἔτι καὶ μᾶλλον τὴν ταπεινότητα καὶ τὴν μωρίαν αὐτοῦ πάντες κατέγνωμεν· τά τε γὰρ ἄλλα καὶ ἑαυτὸν μὲν πατέρα τὸν δὲ Διαδουμενιανὸν υἱὸν αὑτοῦ συνεχέστατα ἀπεκάλει, καὶ τὴν ἡλικίαν τοῦ Ψευδαντωνίνου διέβαλλε, πολὺ νεώτερον αὐτοῦ τὸν υἱὸν αὐτοκράτορα ἀποφήνας. ἐν δ´ οὖν τῇ μάχῃ μὲν Γάννυς καὶ τὰ στενὰ τὰ πρὸ τῆς κώμης σπουδῇ προκατέλαβε καὶ τοὺς στρατιώτας εὐπολέμως διέταξεν, καίτοι καὶ ἀπειρότατος τῶν στρατιωτικῶν ὢν καὶ ἐν τρυφῇ βεβιωκώς· οὕτω που μεγάλη τύχη πρὸς πάντα ἁπλῶς προφέρει, ὥστε καὶ ἐπιστήμας τοῖς ἀγνοοῦσιν αὐτὴν χαρίζεσθαι. τὸ δὲ δὴ στράτευμα αὐτοῦ ἀσθενέστατα ἠγωνίσατο, καὶ εἴ γε μὴ τε Μαῖσα καὶ Σοαιμίς (συνῆσαν γὰρ ἤδη τῷ παιδίῳ) ἀπό τε τῶν ὀχημάτων καταπηδήσασαι καὶ ἐς τοὺς φεύγοντας ἐσπεσοῦσαι ἐπέσχον αὐτοὺς τῆς φυγῆς ὀδυρόμεναι, καὶ ἐκεῖνο σπασάμενον τὸ ξιφίδιον, παρέζωστο, ὤφθη σφίσιν ἐπὶ ἵππου θείᾳ τινὶ φορᾷ ὡς καὶ ἐς τοὺς ἐναντίους ἐλάσον, οὐκ ἄν ποτε ἔστησαν. καὶ ὣς δ´ ἂν αὖθις ἐτράποντο, εἰ μὴ Μακρῖνος ἰδὼν αὐτοὺς ἀνθισταμένους ἔφυγεν. [78,38] 38. Assurément, lorsque Macrin écrivit au sujet de la révolte du faux Antonin, les consuls, comme c'est la coutume en pareilles circonstances, parlèrent contre Avitus ; un des préteurs parla dans le même sens, ainsi que l'un des tribuns, et la guerre fut déclarée et proclamée contre lui, contre son cousin, contre leurs mères et contre leur aïeule, avec impunité, comme le leur promettait Macrin, pour les complices de leur soulèvement, s'ils changeait de résolution. On lut aussi les proclamations adressées aux soldats,} proclamations qui nous firent encore mieux connaître à tous la bassesse et l'extravagance de cet homme : {entre autres choses}, il y répétait continuellement qu'il était père, et que Diaduménianus était son fils ; il critiquait l'âge du faux Antonin, bien qu'ayant déclaré empereur son fils, qui était beaucoup plus jeune. {Dans la bataille, Gannys eut soin de se saisir des défilés qui sont en avant du village, et il rangea avec habileté ses soldats, bien q u'il fût complétement dépourvu de talents militaires et qu'il eût passé sa vie dans la mollesse ; une grande fortune, en effet, élève si simplement les hommes à tout, qu'elle donne la science aux ignorants}. Son armée, néanmoins, combattit avec beaucoup de faiblesse, et, sans Maesa et Soaemis elles accompagnaient déjà l'enfant, qui, s'élançant de leurs chars et se précipitant au milieu des fuyards, les retinrent par leurs larmes, et sans l'enfant lui-même, qui, tirant la petite épée qu'il portait, se fit voir à cheval au milieu d'eux par une sorte d'inspiration divine, comme s'il allait se jeter au milieu des ennemis, jamais elle ne se serait arrêtée. Elle aurait, même malgré cela, de nouveau tourné le dos si Macrin, à la vue de cette résistance, n'avait pas lui-même pris la fuite.


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Dernière mise à jour : 20/11/2008