HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXVIII (fragments)

Chapitre 3

  Chapitre 3

[78,3] τῶν δ´ οὖν Πάρθων τῶν τε Μήδων δεινῶς ἐφ´ οἷς ἐπεπόνθεσαν ἀγανακτησάντων καὶ χεῖρα πολλὴν παρασκευαζομένων ἐν παντὶ δέους ἐγένετο· θρασύτατος μὲν γὰρ ἀπειλῆσαί τι καὶ προπετέστατος τολμῆσαι, δειλότατος δὲ διακινδυνεῦσαί πῃ καὶ ἀσθενέστατος πονῆσαι ἦν. οὕτω γὰρ οὔτε τὸ καῦμα οὔθ´ ὅπλα φέρειν ἔτι ἐδύνατο ὥστε καὶ τοὺς χειριδωτοὺς χιτῶνας ἐς θώρακος τρόπον τινὰ εἶδος πεποιημένους ἐνδύνειν, ἵνα τὴν τοῦ ὅπλου δόξαν χωρὶς τοῦ βάρους αὐτοῦ ἔχων μήτε ἐπιβουλεύηται καὶ θαυμάζηται. καὶ αὐτοῖς καὶ ἄνευ μάχης πολλάκις ἐχρῆτο. χλαμύδα τε τοτὲ μὲν ὁλοπόρφυρον τοτὲ δὲ μεσόλευκον, ἔστι δ´ ὅτε καὶ μεσοπόρφυρον, ὥσπερ καὶ ἐγὼ εἶδον, ἐφόρει. ἐν γὰρ τῇ Συρίᾳ τῇ τε Μεσοποταμίᾳ Κελτικοῖς καὶ ἐσθήμασιν καὶ ὑποδήμασιν ἐχρήσατο. καί τινα ἰδίαν ἔνδυσιν βαρβαρικῶς πως κατακόπτων καὶ συρράπτων ἐς μανδύης τρόπον προσεπεξεῦρεν, καὶ αὐτός τε συνεχέστατα αὐτὴν ἐνέδυνεν, ὥστε καὶ Καράκαλλος διὰ τοῦτο ἐπικληθῆναι, καὶ τοὺς στρατιώτας μάλιστα ἀμφιέννυσθαι ἐκέλευεν. αὐτόν τε οὖν τοιοῦτον οἱ βάρβαροι ὁρῶντες ὄντα, καὶ ἐκείνους πολλοὺς μὲν ἀκούοντες εἶναι, ἐκ δὲ δὴ τῆς προτέρας τρυφῆς (τά τε γὰρ ἄλλα καὶ ἐν οἰκίαις ἐχείμαζον, πάντα τὰ τῶν ξενοδοκούντων σφᾶς ὡς καὶ ἴδια ἀναλίσκοντες) καὶ ἐκ τῶν πόνων τῆς τε ταλαιπωρίας τῆς τότε αὐτοῖς παρούσης οὕτω καὶ τὰ σώματα τετρυχωμένους καὶ τὰς ψυχὰς τεταπεινωμένους ὥστε μηδὲν τῶν λημμάτων ἔτι, πολλὰ ἀεὶ παρ´ αὐτοῦ ἐλάμβανον, προτιμᾶν, αἰσθόμενοι, ἐπήρθησαν ὡς καὶ συναγωνιστὰς αὐτοὺς ἀλλ´ οὐ πολεμίους ἕξοντες, [78,3] An de Rome 970. Bruttius Praesens et Messius Extricatus consuls. 3. Les Parthes et les Mèdes, irrités des traitements qu'on leur faisait subir, ayant rassemblé une nombreuse armée, Antonin fut dans les dernières transes ; car, s'il était audacieux à menacer et prompt à oser, il était lâche pour combattre et faible pour résister aux fatigues. Il ne pouvait plus supporter ni la chaleur ni les armes, à tel point qu'il était vêtu de tuniques à manches, faites en forme de cuirasse, de manière que, paraissant avoir des armes, sans en supporter le poids, on ne conspirât pas contre lui et on l'admirât. Il faisait souvent usage de ces tuniques, lors même qu'il n'y avait pas de bataille. Il portait une chlamyde, tantôt entièrement de pourpre, tantôt avec une bande blanche au milieu ; parfois même, je lui ai vu une chlamyde blanche avec une bande de pourpre au milieu. En effet, en Syrie et en Mésopotamie, il fit usage de l'habit et de la chaussure des Celtes. Il imagina une sorte de vêtement d'une coupe barbare, composé de morceaux cousus en forme de lacerne ; il s'en revêtit fréquemment, ce qui lui valut le surnom de Caracallus, et ordonna que les soldats surtout en fussent couverts. Les Barbares voyant cette conduite d'Antonin, apprenant que ses soldats étaient énervés par la mollesse à laquelle ils s'étaient auparavant abandonnés (entre autres choses, ils passaient l'hiver dans des maisons, consommaient le bien de leurs hôtes comme s'il leur eût appartenu), {sentant que la fatigue et la misère présente avait tellement brisé les corps et abattu les âmes, que cette armée était devenue indifférente aux nombreuses largesses qu'elle recevait à chaque instant de l'empereur}, les barbares prirent courage, persuadés qu'ils auraient en elle des alliés et non des ennemis {.... }.


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Dernière mise à jour : 20/11/2008