HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXVII (épitomé de Xiphilin)

Chapitre 18

  Chapitre 18

[77,18] 18. Ταῦτά τε ἐν τῇ Νικομηδείᾳ χειμάσας ἔπραξε, καὶ τὴν φάλαγγα τὴν Μακεδονικὴν ἐξήσκησε, μηχανήματά τε δύο μέγιστα πρός τε τὸν Ἀρμενικὸν καὶ πρὸς τὸν Παρθικὸν πόλεμον κατεσκεύασεν, ἵνα διαλύσας αὐτὰ ἐπὶ πλοίων ἐς τὴν Συρίαν ἀποκομίσῃ. Τὰ δὲ ἄλλα ἐμιαιφόνει καὶ παρηνόμει καὶ τὰ χρήματα κατανήλισκεν. Οὐδὲ ἐπείθετο οὔτε περὶ τούτων οὔτε περὶ τῶν ἄλλων τῇ μητρὶ πολλὰ καὶ χρηστὰ παραινούσῃ, καίτοι καὶ τὴν τῶν βιβλίων τῶν τε ἐπιστολῶν ἑκατέρων, πλὴν τῶν πάνυ ἀναγκαίων, διοίκησιν αὐτῇ ἐπιτρέψας, καὶ τὸ ὄνομα αὐτῆς ἐν ταῖς πρὸς τὴν βουλὴν ἐπιστολαῖς ὁμοίως τῷ τε ἰδίῳ καὶ τῷ τῶν στρατευμάτων, ὅτι σώζεται, μετ´ ἐπαίνων πολλῶν ἐγγράφων. Τί γὰρ δεῖ λέγειν ὅτι καὶ ἠσπάζετο δημοσίᾳ πάντας τοὺς πρώτους καθάπερ καὶ ἐκεῖνος; ἀλλ´ μὲν καὶ μετὰ τούτων ἔτι μᾶλλον ἐφιλοσόφει, δὲ ἔλεγε μὲν μηδενὸς ἔξω τῶν ἀναγκαίων προσδεῖσθαι, καὶ ἐπὶ τούτῳ καὶ ἐσεμνύνετο ὡς ὅτι εὐτελεστάτῃ τῇ διαίτῃ χρῆσθαι δυνάμενος, ἦν δὲ οὐδὲν οὐκ ἐπίγειον, οὐ θαλάττιον, οὐκ ἀέριον, μὴ οὐ καὶ ἰδίᾳ καὶ δημοσίᾳ αὐτῷ παρείχομεν. Καὶ ἀπ´ αὐτῶν ἐλάχιστα μὲν τοῖς φίλοις τοῖς συνοῦσίν οἱ ἀνήλισκεν (οὐδὲ γὰρ συσσιτεῖν ἔθ´ ἡμῖν ἤθελεν), τὰ δὲ δὴ πλείω μετὰ τῶν ἐξελευθέρων ἐδαπάνα. Τοῖς δὲ μάγοις καὶ γόησιν οὕτως ἔχαιρεν ὡς καὶ Ἀπολλώνιον τὸν Καππαδόκην τὸν ἐπὶ τοῦ Δομιτιανοῦ ἀνθήσαντα ἐπαινεῖν καὶ τιμᾶν, ὅστις καὶ γόης καὶ μάγος ἀκριβὴς ἐγένετο, καὶ ἡρῷον αὐτῷ κατασκευάσαι. [77,18] 18. Voilà à quoi il passa l'hiver à Nicomédie ; de plus, il fit faire des exercices à la phalange macédonienne, et construisit, en vue de la guerre contre les Arméniens et de la guerre contre les Parthes, deux grandes machines, faites de manière à se démonter pour être transportées en Syrie sur des bateaux. Il commettait des meurtres et des illégalités, et dilapidait l'argent. Il n'écoutait pas en cela, non plus que dans les autres occasions, les nombreux et sages conseils de sa mère, bien qu'il lui eût confié le soin de ses registres et de ses lettres, tant grecques que latines, à la réserve des plus nécessaires, et que, dans les messages qu'il écrivait au sénat, il mît, en y ajoutant force éloges, le nom de cette impératrice avec le sien et avec celui de l'armée, pour annoncer qu'il était en bonne santé. Qu'est-il besoin, en effet, de dire qu'elle recevait officiellement, comme l'empereur lui-même, les principaux citoyens à la saluer ? Mais elle, malgré cela, n'en montrait que plus d'amour pur la philosophie ; lui, au contraire, il répétait qu'il n'avait besoin que du nécessaire, et il s'en glorifiait, prétendant pouvoir se contenter de la manière de vivre la plus frugale ; et cependant il n'y avait rien sur la terre, dans la mer et dans les airs, que nous ne lui fournissions en notre privé nom et au nom de l'Etat. {De cela, il dépensait peu pour les amis qui l'entouraient, car il ne voulait plus nous recevoir à sa table ; la plus grande partie était consommée avec ses affranchis.} Il aimait si fort les magiciens et les sorciers qu'il accorda des éloges et des honneurs à Apollonius de Cappadoce, qui avait fleuri sous Domitien, lequel n'était qu'un véritable sorcier et un magicien, et lui éleva son sanctuaire.


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Dernière mise à jour : 6/11/2008