HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXVII (épitomé de Xiphilin)

Chapitre 12

  Chapitre 12

[77,12] 12. Τὸ μὲν οὖν σύμπαν τοιοῦτος ἦν. Ἐν δὲ τοῖς πολέμοις ὁποῖος, ἐροῦμεν.ἠπατηκὼς γὰρ τὸν βασιλέα τῶν Ὀσροηνῶν Αὔγαρον ὡς δὴ παρὰ φίλον αὐτὸν ἥκειν, ἔπειτα συλλαβὼν ἔδησε, καὶ τὴν Ὀσροη,νὴν οὕτως ἀβασίλευτον οὖσαν λοιπὸν ἐχειρώσατο. Τὸν δὲ τῶν Ἀρμενίων βασιλέα διαφερόμενον μετὰ τῶν ἰδίων παίδων ἐκάλεσε μὲν φιλικοῖς γράμμασιν ὡς δὴ εἰρηνεύσων αὐτούς, ἔδρασε δὲ καὶ περὶ τούτους καὶ περὶ τὸν Αὔγαρον. Οὐ μὴν καὶ οἱ Ἀρμένιοι προσεχώρησαν αὐτῷ, ἀλλ´ ἐς ὅπλα ἐχώρησαν, καὶ οὐκέτ´ οὐδεὶς αὐτῷ τὸ παράπαν οὐδὲν ἐπίστευσεν, ὥστε καὶ ἔργῳ αὐτὸν ἐκμαθεῖν ὅσον αὐτοκράτορι ζημίωμά ἐστι τό τι ἀπατηλὸν πρὸς φίλους πρᾶξαι. Οὐκ ὤκνησε δὲ γράψαι πρὸς τὸ συνέδριον καὶ περὶ τῶν ἐν Πάρθοις βασιλευόντων, ἀδελφῶν τε ὄντων καὶ πρὸς ἀλλήλους στασιαζόντων, ὅτι τῶν ἀδελφῶν διαφορὰ μέγα τι κακὸν τὸ κοινὸν τῶν Πάρθων ἐργάσεται, ὥσπερ που τῶν βαρβαρικῶν πραγμάτων φθαρῆναι διὰ τοῦτο δυναμένων, τῶν δὲ Ῥωμαϊκῶν σεσωσμένων ἀλλ´ οὐκ ἄρδην τρόπον τινὰ ἀνατετραμμένων, οὐ κατ´ ἐκεῖνο μόνον ὅτι ἐπὶ μεγάλῳ τῶν ἀνθρώπων κακῷ τοσαῦτα καὶ τοιαῦτα τῆς τοῦ ἀδελφοῦ σφαγῆς ὑποφόνια τοῖς στρατιώταις ἐδεδώκει, ἀλλ´ ὅτι καὶ πάμπολλοι ἐσυκοφαντήθησαν, οὐχ ὅπως οἱ ἐπιστείλαντές τι δωροφορήσαντες αὐτῷ Καίσαρι ἔτι ὄντι καὶ αὐτοκράτορι γενομένῳ, ἀλλὰ καὶ οἱ λοιποὶ οἷς μηδεπώποτε πρᾶγμα πρὸς αὐτὸν ἐγεγόνει. Καὶ εἴ γέ τις ἔγραψε τὸ ὄνομα τὸ τοῦ Γέτα μόνον εἶπε μόνον, εὐθὺς ἀπώλετο. Ὅθεν οὐδ´ ἐν ταῖς κωμῳδίαις οἱ ποιηταὶ ἔτι αὐτῷ ἐχρῶντο· καὶ γὰρ καὶ αἱ οὐσίαι πάντων ὧν ἐν ταῖς διαθήκαις αὐτοῦ τὸ ὄνομα γεγραμμένον εὑρέθη ἐδημοσιώθησαν. Ὅτι πολλὰ καὶ ἀργυρολογίας ἕνεκα ἐποίει. Ὅτι καὶ μῖσος πρὸς τὸν τετελευτηκότα ἀδελφὸν ἐπεδείκνυτο καταλύσας τὴν τῶν γενεσίων αὐτοῦ τιμήν, καὶ τοῖς τὰς εἰκόνας αὐτοῦ βαστάσασι λίθοις ὠργίζετο, καὶ τὸ νόμισμα τὸ προφέρον αὐτὸν συνεχώνευσεν. Καὶ οὐδὲ ταῦτα ἀπέχρησεν αὐτῷ, ἀλλὰ καὶ τότε μάλιστα ἀνοσιουργεῖν ἐπετήδευσε καὶ τοὺς ἄλλους μιαιφονεῖν ἠνάγκαζεν, ὥσπερ τινὰ ἐναγισμὸν ἐτήσιον τῷ ἀδελφῷ ποιούμενος. [77,12] 12. Tel était, en somme, le caractère de ce prince ; nous allons dire comment il se comportait à la guerre. Après avoir perfidement décidé Augaros, roi des Osroéniens, à venir le trouver comme un ami et s'être ensuite saisi de sa personne, il le jeta dans les fers et s'empara ainsi de l'Osroène qui n'avait plus de roi. Quant au roi d'Arménie, qui était en différend avec ses propres enfants, il le manda également, par des lettres amicales, sous prétexte de rétablir la concorde entre eux, et les traita comme il avait traité Augaros. Néanmoins les Arméniens, loin de se ranger à son parti, coururent aux armes, et aucun d'eux n'eut plus la moindre confiance en lui, de façon qu'il apprit par expérience combien il est nuisible à un empereur d'agir avec perfidie à l'égard de ses amis. Il ne craignit pas non plus d'écrire au sénat touchant les rois des Parthes, qui étaient frères et en dissension entre eux, que la mauvaise intelligence de ces frères causerait de grands malheurs au royaume des Parthes ; comme si cette mauvaise intelligence, qui pouvait causer la perte d'un Etat barbare, était le salut de l'empire romain, lorsqu'il l'avait ruiné de fond en comble, non seulement pour avoir, au grand détriment des citoyens, donné aux soldats, à l'occasion du meurtre de son frère, tant et de si fortes sommes, mais aussi pour avoir suscité un très grand nombre d'accusations calomnieuses, tant contre ceux qui lui avaient écrit ou qui lui avaient offert des présents, soit lorsqu'il n'était encore que César, soit depuis qu'il était devenu empereur, que contre le reste de ceux qui n'avaient jamais eu de rapports avec lui. C'était assez, en effet, de mettre le nom de Géta dans un écrit, ou seulement de le prononcer pour être aussitôt perdu. Aussi les poètes ne s'en servaient plus dans leurs comédies ; car les biens de tous ceux dans le testament desquels on trouva ce nom écrit furent confisqués. {Il faisait beaucoup de choses pour se procurer de l'argent.} {Il montra sa haine contre son frère défunt, en abolissant les jeux célébrés pour son jour natal ; il s'irrita contre les pierres qui portaient ses statues, et fit fondre toute la monnaie frappée à son effigie. Cependant, cela ne lui suffit pas ; c'était ce jour-là où il se livrait de préférence à des actes abominables, et forçait les autres à commettre des meurtres, comme pour offrir tous les ans une sorte de sacrifice funèbre aux mânes de son frère.}


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Dernière mise à jour : 6/11/2008