HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXVII (épitomé de Xiphilin)

Chapitre 13

  Chapitre 13

[77,13] 13. Ἐν μέντοι ταῖς ἀναγκαίαις καὶ κατεπειγούσαις στρατείαις λιτὸς ἦν καὶ ἀπέριττος, τὰ μὲν διακονικὰ ὑπηρετήματα καὶ πάνυ ἀκριβῶς ἐξ ἴσου τοῖς ἄλλοις διαπονούμενος (καὶ γὰρ συνεβάδιζε τοῖς στρατιώταις καὶ συνέτρεχε, μὴ λουτρῷ χρώμενος, μὴ τὴν ἐσθῆτα ἀλλάσσων, ἀλλὰ καὶ πᾶν ἔργον συνεργαζόμενος καὶ πᾶσαν τροφὴν τὴν αὐτὴν ἐκείνοις αἱρούμενος· καὶ πολλάκις καὶ πρὸς τοὺς προέχοντας τῶν πολεμίων πέμπων προεκαλεῖτο αὐτοὺς ἐς μονομαχίαν), τὰ δὲ δὴ στρατηγικά, ὧνπερ που καὶ μάλιστα διαπεφυκέναι αὐτὸν ἐχρῆν, ἥκιστα καλῶς μεταχειριζόμενος, ὡς ἂν τῆς νίκης ἐν ἐκείνοις τοῖς ὑπηρετήμασιν ἀλλ´ οὐκ ἐν ταύτῃ τῇ ἐπιστήμῃ οὔσης. Ὅτι τοιαῦτα ἐπὶ τῷ ἐκείνου φόνῳ φρονῶν καὶ πράττων χαίρειν τῇ τῶν βαρβάρων ἀδελφῶν διχοστασίᾳ ὡς καὶ μέγα τι κακὸν ἐκ τούτου τῶν Πάρθων πεισομένων. Οὐ μέντοι καὶ τὰ Κελτικὰ ἔθνη οὔθ´ ἡδονὴν οὔτε σοφίας ἀνδρείας προσποίησίν τινα ἤνεγκεν, ἀλλὰ καὶ πάνυ καὶ ἀπατεῶνα καὶ εὐήθη καὶ δειλότατον αὐτὸν ἐξήλεγξεν ὄντα. Ὅτι Ἀντωνῖνος ἐς τοὺς Ἀλαμαννοὺς στρατεύσας διέταττεν, εἴ πού τι χωρίον ἐπιτήδειον πρὸς ἐνοίκησιν εἶδεν, "ἐνταῦθα φρούριον τειχισθήτω, ἐνταῦθα πόλις οἰκοδομηθήτω". Καὶ ἐπωνυμίας γέ τινας τοῖς τόποις ἀφ´ ἑαυτοῦ ἐπωνόμαζε, τῶν ἐπιχωρίων μὴ ἀλλοιουμένων· οἱ μὲν γὰρ ἠγνόουν, οἱ δὲ παίζειν αὐτὸν ἐδόκουν. Ἐξ οὗ δὴ καταφρονήσας αὐτῶν οὐδὲ ἐκείνων ἀπέσχετο, ἀλλ´ οἷς συμμαχήσων ἀφῖχθαι ἔλεγεν, τούτους τὰ τῶν πολεμιωτάτων ἔδρασε· συνεκάλεσε γὰρ τὴν ἡλικίαν αὐτῶν ὡς καὶ μισθοφορήσουσαν, καὶ πᾶσαν ἀπὸ παραγγέλματος, αὐτὸς τὴν ἀσπίδα ἀναδείξας, ἐνεκυκλώσατο καὶ κατέκοψε, καὶ τοὺς λοιπούς, περιπέμψας ἱππέας, συνέλαβεν. Ὅτι Ἀντωνῖνος Πανδίονα, ἄνδρα πρότερον μὲν ἡνιόχων ὑπηρέτην γενόμενον, ἐν δὲ τῷ πολέμῳ τῷ πρὸς Ἀλαμαννοὺς ἁρματηλατοῦντα αὐτῷ καὶ κατὰ τοῦτο καὶ ἑταῖρον ὄντα καὶ συστρατιώτην, ἐπῄνεσεν ἐν τῇ γερουσίᾳ διὰ γραμμάτων ὡς καὶ ἐκ κινδύνου τινὸς ἐξαισίου ὑπ´ αὐτοῦ σωθείς, οὐδ´ ᾐσχύνθη πλείονα ἐκείνῳ χάριν τοῖς στρατιώταις, οὓς καὶ ἡμῶν ἀεὶ κρείττους ἦγεν, ἔχων. Ὅτι τῶν ἐλλογιμωτάτων οὓς ἔσφαξεν Ἀντωνῖνος ἀτάφους τινὰς ῥίπτεσθαι ἐκέλευσε. Ὅτι τὸ τοῦ Σύλλου μνημεῖον ἀναζητήσας ἐπεσκεύασεν, τῷ τε Μεσομήδει τῷ τοὺς κιθαρῳδικοὺς νόμους συγγράψαντι κενοτάφιον ἔχωσε, τῷ μὲν ὅτι καὶ κιθαρῳδεῖν ἐμάνθανεν, ἐκείνῳ δὲ ὅτι τὴν ὠμότητα αὐτοῦ ἐζήλου. [77,13] 13. Néanmoins, à la guerre, dans les cas de nécessité et d'urgence, il était frugal et simple ; supportant les fatigues de services subalternes sur le pied d'une égalité parfaite avec les soldats (il marchait et courait avec eux, sans se baigner, sans changer de vêtement, partageant tous leurs travaux, et ne prenant d'autres aliments que ceux qu'ils prenaient eux-mêmes ; souvent même il envoyait provoquer à un combat singulier les plus vaillants parmi les ennemis), mais s'acquittant fort mal des devoirs de général, auxquels il aurait dû surtout s'attacher, comme si la victoire eût dépendu de pareils services et non de la science militaire. An de Rome 966. Antonin consul IV et Caelius Balbinus consul I. {Avec de telles pensées et de telles actions au sujet de ce meurtre, il se réjouissait de la discorde de frères barbares, comme si elle devait attirer aux Parthes quelque grand désastre. Néanmoins, les nations germaniques ne lui apportèrent ni joie ni occasion de faire l'habile et le courageux ; elles le convainquirent, au contraire, de n'être qu'un trompeur, un niais, et un lâche.} {Antonin, dans une expédition contre les Alamans, ne cessait, toutes les fois qu'il voyait un endroit propre à être habité, de répéter cette prescription : "Qu'on y construise une forteresse, qu'on y bâtisse une ville." Il donna aussi à certains lieux des surnoms empruntés à ses noms, sans que les habitants du pays s'y opposassent ; car, les uns ignoraient le changement, les autres pensaient que l'empereur plaisantait. Plein de mépris pour eux à cause de cette patience, il ne les épargna plus, et traita comme ses plus redoutables ennemis ceux qu'il était venu, disait-il secourir : il convoqua leur jeunesse sous prétexte de l'incorporer parmi les troupes mercenaires, la fit tout entière entourer à un signal qu'il donna en élevant son bouclier, la tailla en pièces, et se saisit du reste par le moyen de cavaliers envoyés dans toutes les directions.} {Antonin, dans un message au sénat, donna des éloges à Pantion, qui avait d'abord servi les cochers, puis qui, pour avoir conduit son char dans la guerre contre les Alamans, était devenu son ami et son compagnon d'armes, prétextant qu'il n'avait été sauvé par lui d'un grand danger ; il ne rougit pas de le lui accorder plus de faveur qu'aux soldats qu'il préférait constamment à nous-mêmes.} {Antonin faisait jeter sans sépulture le corps des plus illustres citoyens égorgés par lui. Il rechercha, afin de le restaurer, le monument de Sylla, et dressa un cénotaphe à Mésomède qui avait écrit des nomes pour la lyre : à l'un, parce qu'il apprenait à chanter sur la lyre, à l'autre parce qu'il imitait sa cruauté.}


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 6/11/2008