HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXIII (fragments)

Chapitre 8

  Chapitre 8

[73,8] ἐπεὶ οὖν οὔτε τοῖς στρατιώταις ἁρπάζειν οὔτε τοῖς Καισαρείοις ἀσελγαίνειν ἔτι ἐξῆν, δεινῶς οὗτοι ἐμίσουν αὐτόν. ἀλλ´ οἱ μὲν Καισάρειοι οὐδέν, ἅτε καὶ ἄοπλοι ὄντες, ἐνεωτέρισαν, οἱ δὲ δὴ στρατιῶται οἱ δορυφόροι καὶ Λαῖτος ἐπεβούλευσαν αὐτῷ. καὶ πρῶτα μὲν τὸν ὕπατον Φάλκωνα, ὅτι καὶ γένει καὶ χρήμασιν ἤκμαζεν, {εἰς} αὐτοκράτορα ἐπιλέγονται, καὶ ἐς τὸ στρατόπεδον αὐτὸν ἐσάξειν, τοῦ Περτίνακος ἐπὶ τῇ θαλάσσῃ τὴν τοῦ σίτου παρασκευὴν ἐξετάζοντος, ἤμελλον. μαθὼν δὲ τοῦτ´ ἐκεῖνος σπουδῇ ἐς τὴν πόλιν ἦλθε, καὶ παρελθὼν ἐς τὴν γερουσίαν ἔφη "οὐ χρὴ ὑμᾶς ἀγνοεῖν, πατέρες, ὅτι πέντε που καὶ εἴκοσι μυριάδας δραχμῶν εὑρὼν τοσοῦτον τοῖς στρατιώταις διένειμα ὅσον Μᾶρκός τε καὶ Λούκιος, οἷς ἑξακισμύριαι καὶ ἑπτακισχίλιαι καὶ πεντακόσιαι μυριάδες κατελείφθησαν. ἀλλ´ αἴτιοι τῆς ἀχρηματίας ταύτης οἱ θαυμαστοὶ Καισάρειοι γεγόνασι". καὶ ἐψεύσατο μὲν Περτίναξ ὅτι ἐπ´ ἴσης τῷ Λουκίῳ καὶ τῷ Μάρκῳ τοῖς στρατιώταις ἐδωρήσατο (οἱ μὲν γὰρ ἐς πεντακισχιλίας δὲ ἐς τρισχιλίας αὐτοῖς ἐδεδώκει), οἱ δὲ δὴ στρατιῶται καὶ οἱ Καισάρειοι παρόντες ἐν τῷ συνεδρίῳ (πάμπολλοι δὲ ἦσαν) δεινῶς ἠγανάκτησαν καὶ φοβερόν τι διετονθόρυσαν. μελλόντων δὲ ἡμῶν καταψηφιεῖσθαι τοῦ Φάλκωνος, καὶ ἤδη γε αὐτὸν πολέμιον ὀνομαζόντων, ἀναστὰς Περτίναξ καὶ ἀνακραγών "μὴ γένοιτο" ἔφη "μηδένα βουλευτὴν ἐμοῦ ἄρχοντος μηδὲ δικαίως θανατωθῆναι". καὶ μὲν οὕτως ἐσώθη, καὶ εὐλαβηθεὶς καὶ αἰδεσθεὶς τὸν λειπόμενον χρόνον ἐν ἀγρῷ διῆγεν, [73,8] 8. Les soldats, n'ayant plus la permission de piller, ni les Césariens de se livrer à leurs débordements, en conçurent une haine violente contre lui. Mais les Césariens, qui n'avaient pas d'armes, ne tentèrent rien, tandis que les soldats prétoriens, avec Laetus, conspirèrent contre lui. Ils choisirent d'abord pour empereur le consul Falcon en considération de sa naissance et de ses richesses, et ils devaient l'introduire dans leur camp pendant que Pertinax était occupé sur mer à inspecter l'annone. Pertinax , averti de cette entreprise, revint en diligence à Rome, et, s'étant rendu au sénat, y parla en ces termes : "Il ne faut pas que vous ignoriez, Pères Conscrits, qu'encore que je n'aie trouvé que vingt-cinq mille drachmes, je n'ai pas laissé de faire d'aussi grandes largesses aux soldats que Marcus et Lucius, à qui on en avait laissé soixante-sept mille cinq cents. Mais ceux qui sont cause de cette pénurie, ce sont les admirables Césariens." Pertinax mentait en disant qu'il avait donné aux soldats autant que Lucius et que Marcus (l'un, en effet, leur avait donné environ cinq mille drachmes, l'autre, environ trois mille) ; les soldats et les Césariens alors présents dans le sénat (et ils étaient fort nombreux) en conçurent une violente indignation et firent entendre un murmure effrayant. Nous allions condamner Falcon, {déjà même nous le déclarions ennemi public,} lorsque Pertinax, se levant, s'écria : "Les dieux ne permettent pas qu'aucun sénateur soit mis à mort même justement, sous mon règne. {Cest ainsi que Falcon fut sauvé.}


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Dernière mise à jour : 6/11/2008