[65,6] οὕτω δὲ βιοὺς οὐκ ἄμοιρος ἦν παντάπασι καὶ καλῶν ἔργων. τό τε
γὰρ ἐπὶ Νέρωνος καὶ τὸ ἐπὶ Γάλβου τοῦ τε Ὄθωνος κοπὲν νόμισμα
ἐτήρησεν, οὐκ ἀγανακτῶν ταῖς εἰκόσιν αὐτῶν· καὶ ὅσα τισὶν ἐδεδώρηντο
ἐφύλαξε, μηδένα μηδὲν ἀφελόμενος. καὶ οὔτε τὰ ἐκ τῶν συντελειῶν ἐποφληθέντα ἀπῄτησεν οὔτε οὐσίαν τινὸς ἐδήμευσεν, ὀλίγους μὲν πάνυ τῶν
τὰ Ὄθωνος πραξάντων ἀποκτείνας, μηδὲ τὰς ἐκείνων μέντοι οὐσίας τοὺς
προσήκοντάς σφων ἀποστερήσας. καὶ τοῖς οἰκείοις δὲ τῶν πρότερόν ποτε
θανατωθέντων ἐδωρήσατο πάντα ὅσα ἔτι ἐν τῷ δημοσίῳ εὕρητο. ἀλλ´
οὐδὲ τὰς διαθήκας τῶν ἀντιπολεμησάντων αὐτῷ καὶ ἐν ταῖς μάχαις πεσόντων ᾐτιάσατο. ἀπηγόρευσε δὲ καὶ τοῖς βουλευταῖς καὶ τοῖς ἱππεῦσι
μονομαχεῖν ἢ ἐν ὀρχήστρᾳ θέαν τινὰ παρέχειν. καὶ διὰ ταῦτα ἐπῃνεῖτο.
| [65,6] 6. {Malgré une telle vie, il n'était pas complètement dépourvu de
noblesse. Il conserva la monnaie frappée sous Néron, Galba et Othon,
sans s'offenser de leurs images, et maintint tous les dons faits par ces
princes, sans en reprendre aucun à qui que ce fût. Il ne réclama non plus
aucune des sommes dues sur les impôts, et ne confisqua les biens de
personne, puisque, bien qu'il n'eût fait exécuter à mort qu'un petit nombre
des partisans déclarés d'Othon, il ne priva même pas les parents des
victimes de leur héritage. Il rendit également aux familles de ceux qui
avaient été mis à mort auparavant tout ce qui se trouvait encore dans le
trésor public. Il ne blâma même pas les testaments de ceux qui avaient
porté les armes contre lui, ni de ceux qui étaient tombés dans les
combats. Il défendit aussi aux sénateurs et aux chevaliers de se faire
gladiateurs, ou de se donner en spectacle sur l'orchestre. Cette conduite
lui valut des éloges.}
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