HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXV

Chapitre 20

  Chapitre 20

[65,20] τῆς οὖν πόλεως πορθουμένης, καὶ τῶν ἀνθρώπων τῶν μὲν μαχομένων τῶν δὲ φευγόντων, καὶ ἤδη καὶ αὐτῶν ἐκείνων, ὅπως τῶν ἐσεληλυθότων δόξαντες εἶναι σωθῶσι, καὶ ἁρπαζόντων τινὰ καὶ φονευόντων, Οὐιτέλλιος φοβηθεὶς χιτωνίσκον τε ῥακώδη καὶ ῥυπαρὸν ἐνέδυ, καὶ ἐς οἴκημα σκοτεινόν, ἐν ἐτρέφοντο κύνες, ἐκρύφθη, γνώμην ἔχων τῆς νυκτὸς ἐς τὴν Ταρρακῖναν πρὸς τὸν ἀδελφὸν ἀποδρᾶναι. καὶ αὐτὸν ἀναζητήσαντες οἱ στρατιῶται καὶ ἐξευρόντες (οὐ γάρ που καὶ ἐπὶ πολὺ λαθεῖν ἀκριβῶς ἐδύνατο ἅτε αὐτοκράτωρ γεγονώς) συνέλαβον φορυτοῦ καὶ αἵματος ἀναπεπλησμένον (ὑπὸ γὰρ τῶν κυνῶν ἐλελύμαντο), κἀκ τούτου τὴν ἐσθῆτα αὐτοῦ περιρρήξαντες καὶ τὼ χεῖρε ἐς τοὐπίσω δήσαντες, τῷ τε αὐχένι σχοινίον περιθέντες, κατήγαγον ἐκ τοῦ παλατίου τὸν Καίσαρα τὸν ἐν αὐτῷ ἐντρυφήσαντα, καὶ διὰ τῆς ἱερᾶς ὁδοῦ ἔσυραν τὸν αὐτοκράτορα τὸν ἐν τῷ βασιλικῷ δίφρῳ πολλάκις σοβήσαντα, ἔς τε τὴν ἀγορὰν ἐσεκόμισαν τὸν Αὔγουστον ἐν πολλάκις ἐδημηγόρησε. καὶ οἱ μὲν ἐρράπιζον αὐτόν, οἱ δὲ τοῦ γενείου ἔτιλλον· πάντες δὲ ἔσκωπτον καὶ πάντες ὕβριζον, τά τε ἄλλα καὶ τὴν ἀσωτίαν αὐτοῦ ἐπιλέγοντες, ἐπειδὴ καὶ γαστροπίων ἦν. [65,20] 20. Tandis que la ville était ainsi au pillage, que les uns combattaient et que les autres fuyaient, que même quelques-uns de ces derniers, pour sauver leur vie en semblant être du nombre des soldats qui étaient entrés dans la place, pillaient et massacraient, Vitellius, saisi de frayeur, se couvrit d'une méchante tunique sale et déchirée, et s'alla cacher dans un lieu obscur où l'on nourrissait les chiens, méditant de s'enfuir, la nuit, à Tarracine chez son frère. Mais les soldats l'ayant cherché et trouvé (on ne saurait rester bien longtemps caché, quand on a été empereur), ils l'en tirèrent tout couvert de boue et de sang (il avait été maltraité par les chiens); ensuite, déchirant ses vêtements, lui attachant les mains derrière le dos et lui passant une corde au cou, ils menèrent le César hors du palais où il s'était livré à la mollesse; ils entraînèrent l'Empereur le long de la voie Sacrée où il avait souvent passé étalant son orgueil dans une litière royale ; ils conduisirent l'Auguste au Forum où il avait souvent fait des harangues. Les uns lui donnaient des soufflets, les autres lui tiraient la barbe ; tous l'injuriaient, tous l'outrageaient, lui reprochant, entre autres choses, son intempérance, attendu qu'il avait le ventre gros.


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Dernière mise à jour : 6/11/2008