[64,4] λέξω δὲ καὶ ὅπως αὐτῷ τὸ τέλος συνέβη. οἱ ἐν ταῖς Γερμανίαις
στρατιῶται, οὓς εἶχε Ῥοῦφος, μηδεμίαν εὐεργεσίαν ὑπὸ τοῦ
Γάλβα εὑρόμενοι ἐπὶ πλεῖον ἐφλέγμηναν. τοῦ δὲ δὴ τέλους τῆς
ἐπιθυμίας σφῶν ἁμαρτόντες ἐπὶ τοῦ Ῥούφου, ἐζήτουν αὐτὴν ἐφ´
ἑτέρου τινὸς ἀποπληρῶσαι, καὶ ἐποίησαν τοῦτο· προστησάμενοι
γὰρ Αὖλον Οὐιτέλλιον τῆς κάτω Γερμανίας ἄρχοντα ἐπανέστησαν,
πρὸς μόνην τὴν εὐγένειαν αὐτοῦ ἀπιδόντες, ἐπεὶ ὅτι γε παιδικὰ
τοῦ Τιβερίου ἐγεγόνει καὶ ὅτι ἀκολούθως τῇ ἀσελγείᾳ ταύτῃ
ἔζη οὐκ ἐνενόησαν, ἢ καὶ μᾶλλον δι´ αὐτὸ τοῦτο ἁρμόζειν σφίσιν
αὐτὸν ἐνόμισαν. ἀμέλει οὕτως οὐδ´ αὐτὸς λόγου τινὸς ἄξιον ἑαυτὸν
ἔκρινεν εἶναι ὥστε διασκώπτων τοὺς ἀστρολόγους τεκμηρίῳ
κατ´ αὐτῶν ἐχρῆτο, λέγων ὅτι "οὐδὲν ἐπίστανται οἵ γε καὶ ἐμὲ
αὐτοκράτορά φασι γενήσεσθαι". καὶ αὐτὸ καὶ ὁ Νέρων ἀκούσας
ἐγέλασε καὶ κατεφρόνησεν αὐτοῦ, ὥστε μηδὲν δεινὸν αὐτὸν
ἐργάσασθαι.
| [64,4] An de Rome 822. Galba et T. Vinius consuls.
4. Je vais maintenant raconter quelle fut sa fin. Les soldats des
Germanies, qui étaient sous le commandement de Rufus, n'ayant obtenu
de Galba aucune gratification, n'en furent que davantage enflammés de
colère. N'ayant pas atteint le but de leur désir du côté de Rufus, ils
cherchèrent à le contenter dans la personne d'un autre, et ils
l'accomplirent : mettant à leur tête Aulus Vitellius, gouverneur de la
Germanie Inférieure, ils se soulevèrent sans voir autre chose que la haute
naissance de ce général ; car, bien que Vitellius eût été le mignon de
Tibère et qu'il continuât de vivre dans la même incontinence, ils n'y firent
nulle attention, ou plutôt ils le crurent, par cela même, convenable à leurs
desseins. Vitellius lui-même se jugeait si peu digne d'estime, que, pour se
moquer des astrologues une preuve dont il se servait c'était de dire :
« Ils ne savent rien, eux qui prétendent que je serai empereur. » Néron
aussi, ayant entendu parler de cette prédiction, s'en moqua et méprisa si
fort Vitellius qu'il ne lui fit aucun mal.
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