[64,11] ἐπεὶ δὲ οἱ τοῦ Ὄθωνος ἐκρατήθησαν, ἤγγειλε μὲν ἱππεύς τις
τὸ πάθος τῷ Ὄθωνι· καὶ ἐπειδή γε ἠπιστεῖτο πρὸς τῶν παρόντων
(ἔτυχον γὰρ πολλοὶ κατὰ τύχην ἠθροισμένοι) καὶ οἱ μὲν δραπέτην
οἱ δὲ καὶ πολέμιον αὐτὸν ἀπεκάλουν, "εἴθε γάρ" ἔφη "ψευδῆ ταῦτα,
Καῖσαρ, ἦν· ἥδιστα γὰρ ἂν νικῶντός σου ἐτελεύτησα. νῦν δὲ ἐγὼ
μὲν πάντως οἰχήσομαι, ἵνα μή μέ τις ἐπὶ σωτηρίᾳ καταπεφευγέναι
δόξῃ, σὺ δὲ βουλεύου, ὡς τῶν πολεμίων οὐκ ἐς μακρὰν ἡξόντων,
ὅ τι χρὴ πρᾶξαι". καὶ ὁ μὲν ταῦτ´ εἰπὼν ἑαυτὸν διεχρήσατο·
| [64,11] 11. Les soldats d'Othon ayant eu le dessous, un cavalier vint lui
annoncer sa défaite, et, comme ceux qui étaient auprès de ce prince (il se
trouvait alors par hasard un grand nombre de personnes rassemblées
autour de lui) refusaient de le croire, que les uns le traitaient d'esclave
fugitif, les autres d'ennemi : « Plût aux dieux, César, s'écria-t-il, que ces
nouvelles fussent fausses; je mourrais avec joie, si tu étais victorieux.
Pour moi, aujourd'hui, je quitterai la vie de toute façon, afin de ne point
paraître avoir pris la fuite pour me mettre en sûreté ; toi, vois ce que tu as
à faire, car les ennemis tarderont pas à venir. » A ces mots, le cavalier se
tua.
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