HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXIII

Chapitre 8

  Chapitre 8

[63,8] Νέρων δὲ ἐπὶ μὲν ἐκεῖνον οὐκ ἔπλευσε, καίπερ ὀργὴν αὐτῷ ἔχων, οὐ μὴν οὐδὲ ἐπὶ τοὺς Αἰθίοπας τὰς πύλας τὰς Κασπίας, ὥσπερ ἐνενόει· τά τε γὰρ ἄλλα καὶ κατασκόπους ἑκατέρωσε ἔπεμψεν, ἀλλὰ ταῦτα μὲν καὶ χρόνου καὶ πόνου ὁρῶν δεόμενα ἤλπιζεν αὐτόματά οἱ προσχωρήσειν, ἐς δὲ δὴ τὴν Ἑλλάδα ἐπεραιώθη, οὔτι γε ὡς Φλαμινῖνος οὐδ´ ὡς Μόμμιος καὶ Ἀγρίππας καὶ Αὔγουστος οἱ πρόγονοι αὐτοῦ, ἀλλ´ ἐπί τε ἡνιοχήσει καὶ κιθαρῳδήσει κηρύξει τε καὶ τραγῳδίας ὑποκρίσει. οὐ γὰρ ἤρκει αὐτῷ Ῥώμη, οὐδὲ τὸ τοῦ Πομπηίου θέατρον, οὐδ´ μέγας ἱππόδρομος, ἀλλ´ ἐδεήθη καὶ ἐκστρατείας τινός, ἵνα καὶ περιοδονίκης, ὡς ἔλεγε, γένηται. καὶ τοσοῦτόν γε πλῆθος οὐχ ὅτι τῶν Αὐγουστείων ἀλλὰ καὶ τῶν ἄλλων ἀνθρώπων ἐπηγάγετο ὅσον, εἴπερ ἐμπολέμιον ἦν, καὶ Πάρθους ἂν καὶ τὰ ἄλλα ἔθνη ἐχειρώσατο. ἀλλ´ ἦσαν οἷοι Νερώνειοι ἂν στρατιῶται γένοιντο, καὶ ὅπλα κιθάρας τε καὶ πλῆκτρα προσωπεῖά τε καὶ ἐμβάτας ἔφερον. καὶ ἐνίκησε νίκας οἵας στρατοπέδῳ τοιούτῳ ἔπρεπε, καὶ κατέλυσε Τέρπνον καὶ Διόδωρον καὶ Παμμένην ὡς Φίλιππον Περσέα Ἀντίοχον. καὶ διὰ τοῦτό γε, ὡς ἔοικε, καὶ τὸν Παμμένην ἐκεῖνον ἐπὶ τοῦ Γαΐου ἀκμάσαντα κατηνάγκασε, καίτοι γέροντα ὄντα, ἀγωνίσασθαι, ἵνα αὐτοῦ τοὺς ἀνδριάντας κρατήσας αἰκίσηται. [63,8] 8. Néron, malgré sa colère, ne traversa pas la mer pour marcher contre lui, non plus que contre les Éthiopiens et contre les Portes Caspiennes, comme il en avait dessein; {voyant que cela demandait du temps et des fatigues, il se flattait que ces peuples se soumettraient volontairement ;} il envoya partout des espions ; puis il passa en Grèce, non comme Flamininus, ni comme Memmius, ou bien comme Agrippa et Auguste, ses ancêtres, mais pour y conduire des chars, pour y jouer de la lyre, pour y lutter avec les hérauts et pour y jouer la tragédie. Il n'avait plus assez de Rome, ni du théâtre de Pompée, ni du grand cirque ; il lui fallait sortir de l'Italie, afin, comme il le disait, de devenir périodonique. Il emmenait avec lui non seulement une foule d' Augustani, mais toute une armée d'autres personnes, aussi nombreuse que si elle eût été levée pour une guerre, ou que s'il se fût agi de subjuguer les Parthes ou les autres nations. C'étaient des soldats tels que pouvaient être des néroniens; ils portaient, comme armes, des lyres, des archets, des masques et des cothurnes. Il remporta des victoires telles qu'il convenait à une pareille armée, et il effaça Terpnus, Diodore, Pamménés, comme s'il eût eu la gloire de vaincre un Philippe, un Persée ou un Antiochus. C'est pour cela, sans doute qu'il contraignit le fameux Pamménès, qui était célèbre sous Caius, à combattre malgré son grand âge, afin de faire maltraiter ses statues après l'avoir vaincu.


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Dernière mise à jour : 23/10/2008