HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXIII

Chapitre 5

  Chapitre 5

[63,5] κραυγῆς τε ἐπὶ τούτῳ πολλῆς συμβάσης ἐξεπλάγη τε Τιριδάτης, καὶ ἄφωνος χρόνον τινὰ ὡς καὶ ἀπολούμενος ἐγένετο. ἔπειτα σιωπῆς κηρυχθείσης ἐπεθάρρησέ τε, καὶ ἐκβιασάμενος τὸ φρόνημα τῷ τε καιρῷ καὶ τῇ χρείᾳ ἐδούλευσε, μηδὲν φροντίσας εἴ τι ταπεινὸν φθέγξαιτο, πρὸς τὴν ἐλπίδα ὧν τεύξοιτο. εἶπε γὰρ οὕτως· "ἐγώ, δέσποτα, Ἀρσάκου μὲν ἔκγονος, Οὐολογαίσου δὲ καὶ Πακόρου τῶν βασιλέων ἀδελφός, σὸς δὲ δοῦλός εἰμι. καὶ ἦλθόν τε πρὸς σὲ τὸν ἐμὸν θεόν, προσκυνήσων σε ὡς καὶ τὸν Μίθραν, καὶ ἔσομαι τοῦτο τι ἂν σὺ ἐπικλώσῃς· σὺ γάρ μοι καὶ μοῖρα εἶ καὶ τύχη." δὲ Νέρων ἠμείψατο αὐτὸν ὧδε· "ἀλλ´ εὖ τοι ἐποίησας αὐτὸς δεῦρο ἐλθών, ἵνα καὶ παρὼν παρόντος μου ἀπολαύσῃς· γάρ σοι οὔτε πατὴρ κατέλιπεν οὔτε οἱ ἀδελφοὶ δόντες ἐτήρησαν, ταῦτα ἐγὼ χαρίζομαι καὶ βασιλέα τῆς Ἀρμενίας ποιῶ, ἵνα καὶ σὺ καὶ ἐκεῖνοι μάθωσιν ὅτι καὶ ἀφαιρεῖσθαι βασιλείας καὶ δωρεῖσθαι δύναμαι." ταῦτ´ εἰπὼν ἀνελθεῖν τε αὐτὸν κατὰ τὴν ἄνοδον τὴν ἐπ´ αὐτῷ τούτῳ ἔμπροσθεν τοῦ βήματος πεποιημένην ἐκέλευσε, καὶ καθιζηθέντι αὐτῷ ὑπὸ τὸν πόδα τὸ διάδημα ἐπέθηκε. βοαί τε καὶ ἐπὶ τούτῳ πολλαὶ καὶ παντοδαπαὶ ἐγένοντο. [63,5] 5. Un grand cri, qui s'éleva à ce moment, étonna si fort Tiridate qu'il en perdit un instant la parole comme s'il eût été un homme mort. Néanmoins, quand le silence fut rétabli par le héraut, il se rassura, et, faisant violence à sa fierté, il se plia à la circonstance et à son intérêt, se souciant peu, dans l'espoir de ce qu'il allait obtenir, de s'humilier en paroles. Il s'exprima en ces termes : « Maître, je suis descendant d'Arsace, frère des rois Vologèse et Pacorus, et ton esclave. Je suis venu vers toi, qui es mon Dieu, pour t'adorer comme Mithra; j'aurai la destinée que m'auront filée tes fuseaux ; car, pour moi, tu es la Parque et la Fortune. » Néron lui répondit : « Tu as fait sagement de venir ici, afin de jouir en personne de la présence de ma personne; car les biens que ton père ne t'a pas laissés, que tes frères, qui te les avaient donnés, n'ont pas conservés, je te les accorde ; je te fais roi d'Arménie, pour vous apprendre, à toi et à eux, que j'ai le pouvoir d'ôter les royaumes et de les donner. » Ayant ainsi parlé, il lui ordonna de monter par un chemin qui avait été établi à cet effet en avant du tribunal, et, quand Tiridate fut assis à ses pieds, il lui posa le diadème sur la tête; alors se firent entendre mille cris de toute sorte.


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Dernière mise à jour : 23/10/2008