[63,19] ὁ δὲ Ἥλιος πολλάκις μὲν καὶ πρότερον ἐπιστείλας αὐτῷ,
παραινῶν ὅτι τάχιστα ἀνακομισθῆναι, ὡς δ´ οὐκ ἐπείθετο, ἦλθεν αὐτὸς
ἐς τὴν Ἑλλάδα ἑβδόμῃ ἡμέρᾳ, καὶ ἐξεφόβησεν αὐτὸν εἰπὼν μεγάλην τινὰ
ἐπιβουλὴν ἐν τῇ Ῥώμῃ παρασκευάζεσθαι κατ´ αὐτοῦ, ὥστε
παρευθὺς ἐς τὴν Ἰταλίαν ἀποπλεῦσαι. καὶ ἐγένετο μέν τις ἐλπὶς
ὑπὸ χειμῶνος αὐτὸν φθαρήσεσθαι, μάτην δὲ πολλοὶ ἥσθησαν· ἐσώθη
γάρ. καί τισι καὶ αὐτὸ τοῦτο ὀλέθρου αἴτιον ἐγένετο, ὅτι καὶ εὔξαντο
καὶ ἤλπισαν αὐτὸν ἀπολεῖσθαι.
| [63,19] An de Rome 821. C. Sillius Italicus et Galérius Trachalus consuls.
19. Hélius avait écrit plusieurs fois auparavant à Néron pour
l'engager à revenir au plus vite; mais, comme il ne se rendit pas à son
invitation, il vint lui-même en Grèce en sept jours, et l'effraya de telle
sorte par le récit d'une conjuration qui avait été formée à Rome contre lui,
que le prince partit à l'heure même pour repasser en Italie. On eut
quelque espoir qu'une tempête le ferait périr, mais la joie de beaucoup fut
vaine; il échappa. Quelques-uns même furent mis à mort, rien que pour
avoir souhaité et espéré sa perte.
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