[63,14] ἐν δὲ τοῖς Ὀλυμπίοις ἅρμα ἐλάσας καὶ πεσὼν ἐξ αὐτοῦ καὶ
ὀλίγου δεῖν συντριβεὶς ὅμως ἐστεφανώθη, καὶ διὰ τοῦτο καὶ τοῖς
Ἑλλανοδίκαις τὰς πέντε καὶ εἴκοσι μυριάδας, ἃς ὕστερον Γάλβας
παρ´ αὐτῶν ἀπῄτησεν, ἔδωκε.
ὅτι ὁ αὐτὸς τῇ Πυθίᾳ δέκα μυριάδας ἔδωκεν, ὅτι τινὰ κατὰ
γνώμην αὐτοῦ ἐθέσπισεν· ἃς ὁ Γάλβας ἐκομίσατο. τοῦ δὲ δὴ
Ἀπόλλωνος, εἴτ´ οὖν ἀγανακτήσας ὅτι λυπηρά τινα προεῖπεν
αὐτῷ, εἴτε καὶ ἄλλως μανείς, τήν τε χώραν τὴν Κιρραίαν
ἀφείλετο καὶ στρατιώταις ἔδωκε, καὶ τὸ μαντεῖον κατέλυσεν,
ἀνθρώπους ἐς τὸ στόμιον ἐξ οὗ τὸ ἱερὸν πνεῦμα ἀνῄει σφάξας.
ἠγωνίσατο δὲ ἐν πάσῃ ὁμοίως πόλει ἀγῶνα ἐχούσῃ, κήρυκι πρὸς
πάντα τὰ κηρύξεως δεόμενα Κλουουίῳ Ῥούφῳ ἀνδρὶ ὑπατευκότι
χρησάμενος, πλὴν Ἀθηνῶν καὶ Λακεδαίμονος· ταύταις γὰρ μόναις
οὐδὲ ἐπεφοίτησε τὴν ἀρχήν, τῇ μὲν διὰ τοὺς Λυκούργου νόμους
ὡς ἐναντίους τῇ προαιρέσει αὐτοῦ ὄντας, τῇ δὲ διὰ τὸν περὶ τῶν
Ἐρινύων λόγον. τὸ δὲ δὴ κήρυγμα ἦν "Νέρων Καῖσαρ νικᾷ τόνδε
τὸν ἀγῶνα, καὶ στεφανοῖ τόν τε τῶν Ῥωμαίων δῆμον καὶ τὴν
ἰδίαν οἰκουμένην." ἔχων γάρ, ὡς ἔλεγεν, οἰκουμένην, ἐκιθαρῴδει
τε καὶ ἐκήρυττε καὶ ἐτραγῴδει.
| [63,14] 14. Aux jeux Olympiques, dans la course des chars, malgré une
chute où il faillit être écrasé, il n'en fut pas moins couronné, en
récompense de quoi il donna aux hellanodices deux cent cinquante mille
drachmes, que Galba leur réclama dans la suite. {Le même donna à la
Pythie, pour un oracle rendu à son gré, cent mille drachmes, que Galba lui
reprit.} Il déposséda Apollon du territoire de Cirrha, soit colère contre ce
dieu qui lui avait rendu quelque fâcheuse réponse, soit transport de
fureur, le donna aux soldats, et supprima l'oracle en jetant des hommes
qu'il avait égorgés dans l'ouverture même du lieu d'où sortait le souffle
sacré. Il combattit dans toutes les villes où il y avait des combats, se
servant comme héraut de Cluvius Rufus, personnage consulaire, partout
où l'office d'un héraut était nécessaire, excepté à Athènes et à
Lacédémone ; car ces villes furent les seules où il ne se rendit pas, l'une
à cause des lois de Lycurgue, qui étaient contraires à ses intentions;
l'autre à cause de la tradition relative aux Érinnys. La proclamation du
héraut était : « Néron César est vainqueur dans ce combat; il couronne le
peuple romain et son univers. » Car, bien qu'il tînt, comme il le disait,
l'univers sous son pouvoir, il chantait sur la lyre, il luttait avec les hérauts
et jouait la tragédie.
|