HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXII

Chapitre 13

  Chapitre 13

[62,13] καὶ τὰ μὲν Βρεττανικὰ ἐπὶ τοσοῦτον, ἐν δὲ τῇ Ῥώμῃ Νέρων Ὀκταβίαν τὴν Αὔγουσταν ἀπεπέμψατο μὲν πρότερον διὰ Σαβῖναν τὴν παλλακίδα, ὕστερον δὲ καὶ ἀπέκτεινε, καίτοι τοῦ Βούρρου ἐναντιουμένου αὐτῷ καὶ κωλύοντος ἀποπέμψασθαι, καί ποτε εἰπόντος "οὐκοῦν καὶ τὴν προῖκα αὐτῇ" τοῦτ´ ἔστι τὴν ἡγεμονίαν "ἀπόδος". οὕτω γάρ πως ἐρρωμένως αὐτῇ ἐχρῆτο ὥστε ποτὲ δεύτερον ἐρωτηθεὶς ὑπ´ αὐτοῦ γνώμην περὶ ὧν ἀπεφήνατο, εἶπεν ἄντικρυς ὅτι "περὶ ὧν ἂν ἅπαξ τι εἴπω, μηκέτι μου αὖθις πύθῃ". τοῦτον μὲν οὖν φαρμάκῳ διώλεσε, Τιγελλῖνον δέ τινα Σωφρόνιον, ἀσελγείᾳ τε καὶ μιαιφονίᾳ πάντας τοὺς καθ´ ἑαυτὸν ἀνθρώπους ὑπεράραντα, σὺν ἑτέρῳ τινὶ ἐπὶ τὴν τῶν δορυφόρων ἀρχὴν κατέστησεν. πρὸς τοῦτον καὶ τὸ τῆς Πυθιάδος ἀπόφθεγμα γενέσθαι λέγεται. ἐπεὶ γὰρ τῶν περὶ τὴν Ὀκταουίαν ὄντων οἱ ἄλλοι πάντες πλὴν Πυθιάδος συνεπέθεντο μετὰ τῆς Σαβίνης αὐτῇ, τῆς μέν, ὅτι ἐδυστύχει, καταφρονήσαντες, τὴν δέ, ὅτι ἴσχυε, κολακεύοντες, μόνη {δ´} Πυθιὰς οὔτε τι κατεψεύσατο αὐτῆς, καίπερ πικρότατα βασανισθεῖσα, καὶ τέλος ὡς Τιγελλῖνος ἐνέκειτο αὐτῇ, προσέπτυσέ τε αὐτῷ καὶ εἶπε "καθαρώτερον Τιγελλῖνε τὸ αἰδοῖον δέσποινά μου τοῦ σοῦ στόματος ἔχει." [62,13] An de Rome 815. Marius Celsus et Asinius Gallus consuls. 13. A Rome, Néron répudia d'abord et fit ensuite mourir Octavie Augusta, pour complaire a Sabine, sa concubine, malgré l'opposition de Burrus, qui lui défendait de la répudier et qui lui dit un jour : « Rends-lui donc aussi sa dot, c'est-à-dire l'empire. » Burrus, en effet, usait d'une si forte liberté dans son langage, qu'interrogé un jour une seconde fois par Néron sur une affaire au sujet de laquelle il s'était déjà expliqué, il répondit ouvertement au prince : « Quand une fois j'ai dit mon sentiment, ne me le demande pas de nouveau . » Néron le fit mourir par le poison, et Tigellinus Sophonius, qui surpassa tous les hommes de son temps par les débauches et les meurtres dont il se souilla, fut, avec un autre, mis en sa place à la tête des cohortes prétoriennes. C'est à ce Tigellinus que fut adressé, dit-on, le mot fameux attribué à Pythias. Ceux qui entouraient Octavie s'étaient tous, à l'exception de Pythias, ligués contre elle avec Sabine, méprisant l'une à cause de sa disgrâce, flattant l'autre à cause de son crédit : seule, Pythias, malgré la violence des tourments, loin d'acquiescer à un mensonge, finit, pressée par Tigellinus, par lui cracher au visage et lui dit : « Les parties secrètes du corps de ma maîtresse, Tigellinus, sont plus chastes que ta bouche. »


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Dernière mise à jour : 23/10/2008