HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXI

Chapitre 8

  Chapitre 8

[61,8] καὶ πολλὰ μὲν οἴκοι πολλὰ δὲ καὶ ἐν τῇ πόλει, νύκτωρ καὶ μεθ´ ἡμέραν, ἐπικρυπτόμενός πῃ ἠσέλγαινεν, καὶ ἔς τε καπηλεῖα ἐσῄει, καὶ πανταχόσε ὡς καὶ ἰδιώτης ἐπλανᾶτο. πληγαί τε ἐκ τούτων καὶ ὕβρεις συχναὶ ἐγίγνοντο, ὥστε καὶ μέχρι τῶν θεάτρων τὸ δεινὸν προχωρῆσαι. οἱ γάρ τοι περὶ τὴν ὀρχήστραν καὶ περὶ τοὺς ἵππους ἔχοντες οὔτε τῶν στρατηγῶν οὔτε τῶν ὑπάτων ἐφρόντιζον, ἀλλ´ αὐτοί τε ἐστασίαζον καὶ τοὺς ἄλλους προσεπεσπῶντο, οὐχ ὅτι κωλύοντός σφας τοῦ Νέρωνος, ὅσον ἀπὸ βοῆς, ἀλλὰ καὶ προσεκταράσσοντος· καὶ γὰρ ἔχαιρε τοῖς δρωμένοις, ἔν τε φορείῳ τινὶ λάθρᾳ ἐς τὰ θέατρα ἐσκομιζόμενος, κἀκ τοῦ ἀφανοῦς τοῖς ἄλλοις ἐφορῶν τὰ γιγνόμενα. ἀμέλει καὶ τοὺς στρατιώτας τοὺς ἀεί ποτε ταῖς τοῦ δήμου συνόδοις παρεῖναι εἰωθότας ἀπηγόρευσε μὴ φοιτᾶν ἐς αὐτάς, πρόφασιν μὲν ὡς καὶ τὰ στρατιωτικὰ αὐτοὺς μόνα διὰ χειρὸς ποιεῖσθαι δέον, τὸ δ´ ἀληθὲς ἵν´ ὅτι πλείστη τοῖς τι βουλομένοις ταράσσειν ἐξουσία εἴη. τῇ δὲ αὐτῇ σκήψει καὶ πρὸς τὴν μητέρα ἐχρήσατο· οὐδὲ γὰρ οὐδὲ ἐκείνῃ συνεῖναι στρατιώτην τινὰ ἐπέτρεπε, λέγων μηδένα ἄλλον ὑπ´ αὐτῶν πλὴν τοῦ αὐτοκράτορος φρουρεῖσθαι χρῆναι. καὶ τοῦτό γε καὶ ἐς τοὺς πολλοὺς τὴν ἔχθραν αὐτοῦ ἐξέφηνεν. τὰ μὲν γὰρ ἄλλα ὅσα καθ´ ἑκάστην ὡς εἰπεῖν ἡμέραν καὶ ἔλεγον ἐς ἀλλήλους καὶ ἔπραττον, ἐξῄει μὲν ἐκ τοῦ παλατίου, οὐ μέντοι καὶ πάντα ἐδημοσιεύετο, ἀλλὰ κατείκαζον αὐτὰ καὶ ἐλογοποίουν ἄλλοι ἄλλως· πρὸς γὰρ δὴ τὴν πονηρίαν τήν τε ἀσέλγειάν σφων τά τε ἐνδεχόμενα γενέσθαι ὡς γεγονότα διεθροεῖτο καὶ τὰ πιθανότητά τινα λεχθῆναι ἔχοντα ὡς καὶ ἀληθῆ ἐπιστεύετο· τότε δὲ πρῶτον ἰδόντες αὐτὴν ἄνευ δορυφόρων οἱ μὲν πολλοὶ ἐφυλάττοντο μηδ´ ἐκ συντυχίας αὐτῇ συμμῖξαι, εἰ δέ πού τις καὶ συνέτυχε, διὰ ταχέων ἄν, μηδὲν εἰπών, ἀπηλλάγη. [61,8] 8. Il se livra à toutes sortes d'excès et dans le palais et dans la ville, la nuit et le jour, caché sous un déguisement ; il entrait dans les cabarets et se promenait çà et là comme l'aurait fait un simple particulier. De là, des coups et des injures {en sorte que le mal gagna jusqu'aux théâtres. Les histrions, en effet, et les cochers ne s'inquiétaient ni des soldats ni des consuls; ils formaient entre eux des factions et cherchaient à attirer les autres citoyens chacun à son parti, non seulement sans être réprimés, même en paroles, par Néron, mais encore excités par lui; car il se plaisait à cette licence, se faisant apporter secrètement en litière aux théâtres et contemplant, sans être vu, les scènes qui s'y passaient. Ainsi, il défendit que les soldats qui, d'habitude, se tenaient au milieu de toutes les assemblées du peuple, se rendissent à leurs postes, sous prétexte qu'ils ne devaient s'occuper que des choses militaires, mais, en réalité, pour donner toute liberté aux fauteurs de désordre. Il usa du même prétexte envers sa mère. Il ne permit pas qu'elle eût à côté d'elle un seul soldat, disant que nul, excepté l'empereur, ne devait être gardé par eux. C'était montrer au jour son inimitié contre elle.} Ce qu'ils disaient et ce qu'ils faisaient, pour ainsi dire chaque jour, l'un contre l'autre se répandait hors du palais, sans néanmoins que tout arrivât jusqu'au public ; mais on se le figurait et on se le racontait, l'un d'une façon, l'autre d'une autre ; car leur perversité et leurs débordements accréditaient comme réellement arrivées les choses qui pouvaient être vraisemblablement arrivées, et faisaient croire vraies les paroles qu'une rumeur probable les accusait d'avoir dites. Quand alors, pour la première fois, on vit Agrippine sans escorte, la plupart se gardèrent de se trouver à sa rencontre, même par hasard, ou, si on y était amené, on s'éloignait au plus vite, sans rien dire.


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Dernière mise à jour : 23/10/2008