HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXI

Chapitre 7

  Chapitre 7

[61,7] ἐλυπεῖτο δὲ καὶ Ἀγριππῖνα μηκέτι τῶν ἐν τῷ παλατίῳ διὰ τὴν Ἀκτὴν μάλιστα κυριεύουσα. δὲ δὴ Ἀκτὴ ἐπέπρατο μὲν ἐκ τῆς Ἀσίας, ἀγαπηθεῖσα δὲ ὑπὸ τοῦ Νέρωνος ἔς τε τὸ τοῦ Ἀττάλου γένος ἐσήχθη καὶ πολὺ καὶ ὑπὲρ τὴν Ὀκταουίαν τὴν γυναῖκα αὐτοῦ ἠγαπήθη. οὖν Ἀγριππῖνα διά τε τἆλλα καὶ διὰ ταῦτ´ ἀγανακτοῦσα τὸ μὲν πρῶτον νουθετεῖν αὐτὸν ἐπειρᾶτο, καὶ τῶν συνόντων αὐτῷ τοὺς μὲν πληγαῖς ᾐκίζετο τοὺς δὲ ἐκποδὼν ἐποιεῖτο, ὡς δὲ οὐδὲν ἐπέραινεν, ὑπερήλγησε καὶ εἶπεν αὐτῷ ὅτι "ἐγώ σε αὐτοκράτορα ἀπέδειξα", ὥσπερ ἀφελέσθαι τὴν μοναρχίαν αὐτοῦ δυναμένη· οὐ γὰρ ἠπίστατο ὅτι πᾶσα ἰσχὺς αὔταρχος, παρ´ ἰδιώτου δοθεῖσά τῳ, τοῦ τε δόντος αὐτὴν εὐθὺς ἀπαλλάττεται καὶ τῷ λαβόντι κατ´ ἐκείνου προσγίνεται. τὸν δὲ Βρεττανικὸν φαρμάκῳ δολοφονήσας Νέρων, ἐπειδὴ πελιδνὸς ὑπὸ τοῦ φαρμάκου ἐγενήθη, γύψῳ ἔχρισεν. ὑετὸς δὲ διὰ τῆς ἀγορᾶς αὐτοῦ διαγομένου πολύς, ὑγρᾶς ἔτι οὔσης τῆς γύψου, ἐπιπεσὼν πᾶσαν αὐτὴν ἀπέκλυσεν, ὥστε τὸ δεινὸν μὴ μόνον ἀκούεσθαι ἀλλὰ καὶ ὁρᾶσθαι. ὅτι τοῦ Βρεττανικοῦ τελευτήσαντος οὐκέθ´ Σενέκας καὶ Βοῦρρος ἐπιμέλειάν τινα ἀκριβῆ τῶν κοινῶν ἐποιοῦντο, ἀλλ´ ἠγάπων εἰ καὶ μετρίως πως διάγοντες αὐτὰ περισωθεῖεν, καὶ ἐκ τούτου Νέρων λαμπρῶς ἤδη πάντων ὧν ἤθελεν ἐπ´ ἀδείας ἐνεπίμπλατο. καὶ οὕτω γὰρ ἐκφρονεῖν ἄντικρυς ἤρξατο ὥστε καὶ Ἀντώνιόν τινα ἱππέα αὐτίκα ὡς καὶ φαρμακέα κολάσαι, καὶ προσέτι καὶ τὰ φάρμακα δημοσίᾳ καταφλέξαι· αὐτὸς μὲν γὰρ καὶ ἐπὶ τούτῳ καὶ ἐπὶ τῷ διαθήκας τινὰς κακουργήσασί τισιν ἐπεξελθεῖν ἐσεμνύνετο, τοῖς δὲ δὴ ἄλλοις γέλωτα ἰσχυρὸν παρέσχεν, ὅτι τὰ ἑαυτοῦ ἔργα δι´ ἑτέρων ἐκόλασεν. [61,7] An de Rome 808. Néron et L. Veter consuls. 7. Agrippine était affligée de n'être plus maîtresse dans le palais, surtout à cause d'Acté. Or cette Acté était une esclave achetée en Asie : aimé de Néron, elle fut inscrite dans la famille d'Attale, et chérie du prince bien plus qu'Octavie, sa femme légitime. Aussi Agrippine, irritée, entre autres motifs, par cet amour, essaya-t-elle d'abord de réprimander son fils ; de ses compagnons, les uns furent battus de verges et les autres écartés ; mais, quand elle vit que ces moyens ne servaient de rien, elle fut au comble de la douleur, et elle lui dit : "C'est moi qui t'ai fait empereur", comme si elle eût pu lui ôter le pouvoir; elle ignorait, en effet, que toute puissance souveraine, donnée à quelqu'un par des particuliers, échappe aussitôt au donateur, et passe, même contre lui, entre les mains de celui qui l'a reçue. Néron ayant fait traîtreusement mourir Britannicus par le poison, et le corps étant, par suite, devenu livide, il l'enduisit de plâtre. Mais une pluie abondante, qui tomba dessus pendant qu'on le portait à travers le Forum, enleva le plâtre encore humide, de façon que ce ne fut pas seulement aux oreilles, mais aussi aux yeux que le crime fut révélé. {Britannicus mort, Sénèque et Burrus renoncèrent à s'occuper sérieusement des affaires publiques, et se contentèrent d'assurer leur propre vie en se mêlant peu du gouvernement; et dès lors Néron se plongea sans retenue dans tous les plaisirs qu'il lui plut. Il commença à se livrer ouvertement à tant d'extravagances, qu'il punit immédiatement Antoine, chevalier romain, coupable d'empoisonnement, et brûla publiquement ses poisons. Quant à lui, il tira vanité de cette condamnation, et aussi de celle de gens qui avaient commis une fraude en matière de testament; mais cela ne fit aux yeux des Romains que le rendre très ridicule, attendu qu'il punissait dans les autres ses propres crimes.}


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Dernière mise à jour : 23/10/2008