[61,19] μετὰ δὲ
ταῦτα ἕτερον αὖ εἶδος ἑορτῆς ἤγαγεν, ἐπεκλήθη δὲ Ἰουουενάλια
ὥσπερ τινὰ νεανισκεύματα, καὶ ἐτελέσθη ἐπὶ τῷ γενείῳ αὐτοῦ. καὶ
γὰρ τοῦτο τότε πρῶτον ἐξύρατο, καὶ τάς γε τρίχας ἐς σφαιρίον τι
χρυσοῦν ἐμβαλὼν ἀνέθηκε τῷ Διὶ τῷ Καπιτωλίῳ· καὶ ἐς τὴν
ἑορτὴν οἵ τε ἄλλοι καὶ οἱ εὐγενέστατοι πάντως τι ἐπεδείξαντο.
τεκμήριον δέ, Αἰλία Κατέλλα τοῦτο μὲν γένει καὶ πλούτῳ προήκουσα, τοῦτο δὲ
καὶ ἡλικίᾳ προφέρουσα (ὀγδοηκοντοῦτις γὰρ ἦν)
ὠρχήσατο, οἵ τε λοιποὶ οἱ διὰ γῆρας ἢ νόσον ἰδίᾳ μηδὲν ποιῆσαι
δυνάμενοι ἐχορῴδησαν. ἤσκουν μὲν γὰρ πάντες ὅ τι τις καὶ ὁπωσοῦν οἷός τε ἦν,
καὶ ἐς διδασκαλεῖα ἀποδεδειγμένα συνεφοίτων οἱ
ἐλλογιμώτατοι, ἄνδρες γυναῖκες, κόραι μειράκια, γραῖαι γέροντες·
εἰ δέ τις μὴ ἐδύνατο ἐν ἑτέρῳ τῳ θέαν παρασχεῖν, ἐς τοὺς χοροὺς
κατεχωρίζετο. καὶ ἐπειδή γέ τινες αὐτῶν προσωπεῖα ὑπ´ αἰσχύνης,
ἵνα μὴ γνωρίζωνται, περιέθεντο, περιεῖλεν αὐτὰ τοῦ δήμου δῆθεν
ἀξιώσαντος, καὶ ἐπέδειξε καὶ τοῖς ὀλίγον ἔμπροσθεν ὑπ´ αὐτῶν
ἀρχθεῖσιν ἀνθρώποις. καὶ τότε δὴ μάλιστα καὶ ἐκεῖνοι καὶ οἱ ἄλλοι
τοὺς τεθνηκότας ἐμακάριζον· πολλοὶ γὰρ ἄνδρες τῶν πρώτων ἐν
τῷ ἔτει τούτῳ ἐτελεύτησαν, ὧν ἐνίους καὶ τῷ Νέρωνι ἐπιβουλεύειν
αἰτιαθέντας οἱ στρατιῶται περιστάντες ἐλιθοβόλησαν.
| [61,19] 19. Ensuite, il institua un autre genre de fête, qu'on appela les
Juvénales, c'est-à-dire fête de la jeunesse, et cette fête fut célébrée en
l'honneur de son menton. Car il se fit alors raser la barbe pour la première
fois, et il en consacra les poils à Jupiter Capitolin, après les avoir
renfermés dans une boule d'or. A cette occasion de fête, les autres
citoyens et les personnes de la plus haute naissance, sans exception,
donnèrent des spectacles. Par exemple, Aelia Catella, matrone aussi
distinguée par sa naissance et ses richesses qu'avancée en âge (elle
avait quatre-vingts ans), dansa en public; le reste des citoyens que la
vieillesse ou la maladie empêchait de rien faire séparément, chantèrent
dans les chœurs. Tout le monde en effet se livrait aux exercices dont il
était capable, quels qu'ils fussent et n'importe de quelle manière ; les
citoyens les plus considérables, hommes, femmes, jeunes filles, jeunes
garçons, vieilles femmes et vieillards se rendaient à des écoles instituées
à cet effet; ceux qui ne pouvaient pas jouer d'autre rôle étaient relégués
dans les chœurs. Quelques-uns s'étant masqués de honte, pour ne pas
être reconnus, Néron leur ôta leurs masques à la prière du peuple, et les
montra à ceux dont ils avaient été peu auparavant les magistrats. Ce fut
alors surtout qu'eux et les autres envièrent le bonheur des citoyens qui
étaient morts ; car beaucoup de Romains des premières familles
moururent cette année-là; quelques-uns même d'entre eux, accusés de
complot contre Néron, furent investis par les soldats, qui les lapidèrent.
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