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[71,15] ὅτι τοῖς Μαρκομάνοις πρεσβεύσασιν, ὅτι πάντα τὰ προσταχθέντα
σφίσι χαλεπῶς μὲν καὶ μόλις, ἐποίησαν δ´ οὖν, τό τε ἥμισυ
τῆς χώρας τῆς μεθορίας ἀνῆκεν, ὥστε αὐτοὺς ὀκτώ που καὶ τριάκοντα
σταδίους ἀπὸ τοῦ Ἴστρου ἀποικεῖν, καὶ τὰ χωρία τάς τε
ἡμέρας τῆς ἐπιμιξίας ἀφώρισε (πρότερον γὰρ οὐ διεκέκριντο), τούς
τε ὁμήρους ἠλλάξατο.
| [71,15] Les Marcomans, qui lui envoyèrent une ambassade, ayant exécuté, bien
qu'avec peine et tardivement, mais enfin ayant exécuté toutes les
conditions imposées, il leur concéda la moitié du pays limitrophe avec le
leur, à la condition qu'ils s'établiraient à trente-huit stades de l'Ister
; il leur assigna des lieux et des jours (auparavant ils n'étaient pas
fixés) pour faire avec nous le commerce, et il échangea des otages avec eux.
| [71,16] ὅτι οἱ Ἰάζυγες κακωθέντες ἐς ὁμολογίαν ἦλθον, αὐτοῦ Ζαντικοῦ
τὸν Ἀντωνῖνον ἱκετεύσαντος. πρότερον μὲν γὰρ τὸν Βανάδασπον
τὸν δεύτερόν σφων βασιλέα ἔδησαν, ὅτι διεκηρυκεύσατο
αὐτῷ· τότε δὲ πάντες οἱ πρῶτοι μετὰ τοῦ Ζαντικοῦ ἦλθον, καὶ
συνέθεντο τὰ αὐτὰ τοῖς Κουάδοις καὶ τοῖς Μαρκομάνοις, πλὴν
καθ´ ὅσον τὸ διπλάσιον αὐτῶν ἀπὸ τοῦ Ἴστρου ἀποικήσειν ἤμελλον.
ὁ γὰρ αὐτοκράτωρ ἤθελε μὲν {καὶ} αὐτοὺς καὶ παντάπασιν ἐκκόψαι·
ὅτι γὰρ καὶ τότε ἔτι ἔρρωντο καὶ ὅτι μεγάλα τοὺς Ῥωμαίους κακὰ
ἔδρασαν, ἐξ ἐκείνου κατεφάνη ὅτι τῶν τε αἰχμαλώτων μυριάδας
δέκα ἀπέδοσαν, οὓς μετὰ πολλοὺς μὲν πραθέντας πολλοὺς δὲ τελευτήσαντας
πολλοὺς δὲ καὶ φυγόντας εἶχον, καὶ ἱππέας εὐθὺς
ὀκτακισχιλίους ἐς συμμαχίαν οἱ παρέσχον, ἀφ´ ὧν πεντακισχιλίους
καὶ πεντακοσίους ἐς Βρεττανίαν ἔπεμψεν.
| [71,16] Les Iazyges, maltraités, vinrent le trouver, afin d'entrer en
arrangement ; ce fut Zanticos lui-même qui supplia Marc-Antonin.
Auparavant les Iazyges avaient jeté dans les fers Banadaspos, leur second
roi, pour avoir envoyé des ambassadeurs à ce prince ; mais alors les
premiers de la nation vinrent tous le trouver avec Zanticos ; ils
s'arrangèrent aux mêmes conditions que les Quades et les Marcomans,
excepté cependant qu'ils voulurent s'établir deux fois plus loin que ces
peuples de l'Ister. L'empereur, en effet, avait l'intention de les
détruire complètement ; car la force qu'ils possédaient encore et les maux
qu'ils avaient causés aux Romains purent être appréciés par cent mille
captifs qu'ils rendirent, captifs qu'ils avaient en leur possession,
malgré le nombre et de ceux qu'ils avaient vendus, et de ceux qui étaient
morts, et de ceux qui s'étaient enfuis ; ils donnèrent aussi
immédiatement, à titre d'alliés, huit mille cavaliers, dont Marc-Antonin
envoya cinq mille cinq cents en Bretagne.
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