HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

Chapitre 25-26

  Chapitre 25-26

[60,25] καὶ τοῦτο καὶ ἄλλοτε πολλάκις ἐγένετο. τῷ δ´ ἐπιόντι ἔτει ὕπατοι μὲν Μᾶρκος τε Οὐινίκιος δεύτερον καὶ Στατίλιος Κορουῖνος ἦρξαν, Κλαύδιος δὲ αὐτὸς μὲν πάντα τὰ εἰθισμένα διώμοσε, τοὺς δ´ ἄλλους ἐκώλυσε κατ´ ἄνδρα ὀμόσαι· καὶ οὕτως εἷς τις τῶν στρατηγούντων, ὥσπερ ποτέ, καὶ ἕτερος τῶν δημαρχούντων, ἀπό τε τῶν ἄλλων ὡς ἑκάστων εἷς, ἐξῆρξε τῶν ὅρκων τοῖς ὁμοίοις. καὶ τοῦτο καὶ ἐπὶ πλείω ἔτη ἐπράχθη. ἐπειδή τε πόλις πολλῶν εἰκόνων ἐπληροῦτο (ἐξῆν γὰρ ἀνέδην τοῖς βουλομένοις ἐν γραφῇ καὶ ἐν χαλκῷ λίθῳ τε δημοσιεύεσθαι), τάς τε πλείους αὐτῶν ἑτέρωσέ ποι μετέθηκε, καὶ ἐς τὸ ἔπειτα ἀπηγόρευσε μηδενὶ ἰδιώτῃ, ἂν μὴ βουλὴ ἐπιτρέψῃ, τοῦτο ποιεῖν ἐξεῖναι, πλὴν εἴ τις ἔργον τι ᾠκοδομηκὼς εἴη καὶ κατασκευάσαιτο· τούτοις γὰρ δή, τοῖς τε συγγενέσιν αὐτῶν, ἵστασθαι ἐν τοῖς χωρίοις ἐκείνοις ἐφῆκε. καί τινα ἐπὶ δώροις τῶν ἀρξάντων τινὸς ἔθνους φυγαδεύσας, πάνθ´ ὅσα ἐν τῇ ἀρχῇ ἐπεκτήσατο ἐδήμευσεν. ὅπως τε μὴ διακρούοιντο οἱ τοιοῦτοι τοὺς ἐθέλοντάς σφισι δικάζεσθαι, οὐδενὶ ἀρχὴν ἐπ´ ἀρχῇ παραχρῆμα ἐδίδου. τοῦτο γὰρ ἐνενόμιστο μὲν καὶ πρότερον, ἵνα ἀπροφασίστως τις αὐτοῖς ἐν τῷ μεταξὺ χρόνῳ λαγχάνῃ (οὐδὲ γὰρ οὐδὲ τοῖς παριεμένοις τὰς ἐκδημίας οἷς ποι ἐπετρέπετο ἐπαλλήλας ποιεῖσθαι, ὅπως εἰ δή τι πλημμελήσειαν, μὴ προσλαμβάνοιεν, οἱ μὲν ἐκ τῶν ἀρχῶν οἱ δὲ ἐκ τῶν ἀποδημιῶν, τὸ ἀνεύθυνον), ἐξελελοίπει δέ. καὶ οὕτω γε ἀκριβῶς ἑκάτερον αὐτῶν ἐφύλαττεν ὥστε μηδὲ παρεδρεύσαντά τινι ἐπιτρέψαι ἐς ἡγεμονίαν εὐθὺς ἔθνους ἐπιβάλλουσάν οἱ κληροῦσθαι, καίτοι καὶ ἐπὶ δύο ἔτη τινὰς ἐῶν αὐτῶν ἄρχειν, αἱρετούς τε ἔστιν οὓς πέμπων. τοῖς δ´ οὖν αἰτουμένοις ὥστε ἔξω τῆς Ἰταλίας ἀποδημῆσαι ἐφίει μὲν καὶ καθ´ ἑαυτὸν ἄνευ τῆς βουλῆς, τοῦ γε μὴν καὶ νόμῳ τινὶ αὐτὸ δοκεῖν ποιεῖν δόγμα γενέσθαι ἐκέλευσε. καὶ τοῦτο μὲν καὶ τῷ ὑστέρῳ ἔτει ἐψηφίσθη· τότε δὲ τήν τε πανήγυριν τὴν εὐκταίαν, ἣν τῆς στρατείας αὑτοῦ ἕνεκα προυπέσχητο, διέθηκε καὶ τῷ δήμῳ τῷ σιτοδοτουμένῳ πέντε μὲν καὶ ἑβδομήκοντα δραχμὰς ἅπασι διέδωκεν, ἔστι δ´ οἷς καὶ πλέον, ὥστε καὶ ἐς τριακοσίας καὶ δώδεκα καὶ ἡμίσειάν τισι γενέσθαι. οὐ μέντοι καὶ πάντα αὐτὸς διένειμεν, ἀλλὰ καὶ οἱ γαμβροὶ αὐτοῦ, ἐπειδήπερ ἐπὶ πλείους ἡμέρας διάδοσις ἐγένετο καὶ ἠθέλησε καὶ δικάσαι ἐν ταύταις. τοῖς τε Κρονίοις τὴν πέμπτην ἡμέραν τὴν καταδειχθεῖσάν τε ὑπὸ τοῦ Γαΐου καὶ μετὰ τοῦτο καταλυθεῖσαν ἀπέδωκε. [60,25] L'année suivante, furent consuls M. Vinicius pour la seconde fois, et Statilius Corvinus. Claude prêta seul tous les serments en usage, et défendit aux autres de jurer individuellement; de même, parmi les préteurs, il n'y en eut qu'un, comme autrefois, et un aussi parmi les tribuns, qui récita la formule du serment pour ses collègues. Cette manière se pratiqua pendant plusieurs années. Rome était remplie de statues innombrables (il était permis, sans réserve, à quiconque le voulait, de se faire représenter en public par la peinture, par l'airain, ou par le marbre) ; Claude en fit transporter la plupart dans d'autres lieux, et défendit qu'on érigeât une statue à un particulier sans l'autorisation du sénat, à moins qu'il n'eût construit ou réparé quelque édifice ; alors il lui était loisible, à lui et à ses descendants, de le faire en cet endroit. De plus, en punissant de l'exil un gouverneur de province qui s'était laissé corrompre, il confisqua tout ce que cet homme avait acquis durant son gouvernement. Pour empêcher ceux qui commettraient une semblable infraction de se soustraire aux accusations qu'on voudrait leur intenter, il n'accorda à personne un gouvernement. immédiatement à la suite d'un autre. C'était bien, en effet, déjà auparavant, une prescription de la loi que l'on pût librement citer en justice, dans l'intervalle de leurs fonctions, ceux qui avaient exercé une charge (il ne leur était même pas permis, au sortir d'une province, d'entreprendre des voyages successifs, afin que, s'ils avaient prévariqué, ils ne parvinssent pas, soit par l'exercice d'un nouvel emploi, soit par des voyages, à éluder leur responsabilité), mais cette disposition était tombée en désuétude. Claude observa ces deux prescriptions avec tant de soin, qu'il ne permettait pas même à un assesseur de tirer immédiatement la province qui lui revenait, bien que continuant deux années à quelques-uns le gouvernement de la même province, et y envoyant même parfois des citoyens de son choix. Lorsqu'on lui demandait une légation libre hors de l'Italie, il l'accordait de son propre chef, sans prendre l'avis du sénat; mais, pour paraître agir légalement, il s'y fit autoriser par un sénatus-consulte. Cette mesure fut décrétée encore l'année suivante ; pour le moment, il célébra les jeux votifs qu'il avait promis pour son expédition, et donna à tous les citoyens qui recevaient du blé de l'État soixante-quinze drachmes par tête, plus même à quelques-uns ; ce qui fit que certains eurent jusqu'à trois cent douze drachmes et demie. Néanmoins tout ne fut pas distribué par lui ; une partie le fut par ses gendres, car la répartition dura plusieurs jours, durant lesquels il voulut aussi rendre la justice. Il rétablit en outre le cinquième jour que Caius avait ajouté aux Saturnales, et qu'on avait ensuite supprimé.
[60,26] καὶ ἐπειδὴ ἥλιος ἐν τοῖς γενεθλίοις αὐτοῦ ἐκλείψειν ἔμελλεν, ἐφοβήθη τε μή τις ἐκ τούτου ταραχὴ γένηται, ἐπεὶ ἄλλα ἄττα τέρατα συνεβεβήκει, καὶ προέγραψεν οὐ μόνον ὅτι τε ἐκλείψει καὶ ὁπότε καὶ ἐφ´ ὁπόσον, ἀλλὰ καὶ τὰς αἰτίας δι´ ἃς ἀναγκαίως γενήσεσθαι τοῦτ´ ἔμελλεν. εἰσὶ δὲ αἵδε. σελήνη τὴν κάτω τοῦ ἡλίου περιφοράν, ὥσπερ που πεπίστευται (εἴτ´ οὖν ἐφεξῆς αὐτοῦ εἴτε καὶ μετὰ τὸν Ἑρμῆν αὐτὴν τήν τε Ἀφροδίτην ἔχει), κινηθεῖσα, κινεῖται μὲν κατὰ μῆκος, ὥσπερ καὶ ἐκεῖνος, κινεῖται δὲ καὶ κατὰ βάθος, ὥσπερ ἴσως καὶ ἐκεῖνος, κινεῖται δὲ καὶ ἐν πλάτει, ὅπερ οὐδαμῇ οὐδαμῶς τῷ ἡλίῳ ὑπάρχει. ὅταν οὖν κατά τε τὴν αὐτὴν αὐτῷ εὐθυωρίαν ὑπὲρ τὴν ἡμετέραν ὄψιν γένηται καὶ ὑπὸ τὴν φλόγα αὐτοῦ ὑποδράμῃ, τότε τὴν αὐγὴν αὐτοῦ τὴν ἐς τὴν γῆν καθήκουσαν τοῖς μὲν ἐπὶ πλεῖον τοῖς δὲ ἐπ´ ἔλαττον διεσκέπασεν, ἔστι δ´ οἷς οὐδὲ ἐπὶ βραχύτατον ἀποκρύπτει· ἴδιον γὰρ ἀεὶ φῶς ἥλιος ἔχων οὐκ ἔστιν ὅτε αὐτοῦ ἀπαλλάττεται, καὶ διὰ τοῦθ´ οἷς ἂν σελήνη μὴ ἐπίπροσθεν, ὥστ´ αὐτὸν συσκιάζεσθαι, γένηται, ὁλόκληρος ἀεὶ φαίνεται. περὶ μὲν δὴ τὸν ἥλιον ταῦτά τε συμβαίνει καὶ τότε ὑπὸ τοῦ Κλαυδίου ἐδημοσιεύθη· δὲ σελήνη (οὐ γάρ ἐστιν ἀπὸ τρόπου καὶ τὸ κατ´ ἐκείνην εἰπεῖν, ἐπειδήπερ ἅπαξ τοῦ λόγου τούτου προσηψάμην) ὁσάκις ἂν καταντικρὺ τῷ ἡλίῳ γενομένη (ἐν γὰρ ταῖς πανσελήνοις μόνως αὐτῇ τοῦτο, ὥσπερ καὶ ἐκείνῳ ἐν ταῖς νουμηνίαις, συμβαίνει), ἐς τὸ τῆς γῆς σκίασμα κωνοειδὲς ὂν ἐμπέσῃ (γίγνεται δὲ τοῦτο ὅταν διὰ τῶν μέσων ἐν τῇ τοῦ πλάτους κινήσει περιφέρηται), στέρεταί τε τοῦ ἡλιοειδοῦς φωτός, καὶ αὐτὴ καθ´ ἑαυτήν, ὁποίαπερ ἐστί, φαντάζεται. [60,26] Le soleil devant s'éclipser le jour anniversaire de sa naissance, Claude craignit qu'il n'en résultât quelque trouble, attendu qu'il était arrivé d'autres prodiges, et il publia un édit pour faire connaître à l'avance, non seulement l'éclipse, son moment et sa grandeur, mais les causes qui devaient nécessairement l'amener. Ces causes, les voici. La lune qui, comme on le croit, fait son tour au-dessous du soleil, qu'elle le fasse immédiatement sous lui, ou que Mercure et Vénus soient entre deux, se meut en longitude comme cet astre ; elle se meut aussi comme lui en hauteur, et elle a, de plus, un mouvement en latitude que n'a nullement le soleil. Lors donc que la lune vient à se trouver sur la même droite que lui, au-dessus de nos regards, et qu'elle s'interpose entre nous et ses rayons, alors elle dérobe la lumière qui vient de cet astre à la terre, plus pour certains lieux, moins pour d'autres; pour quelques endroits même, elle n'en cache rien du tout; car le soleil, ayant toujours une lumière qui lui est propre, ne la perd jamais ; et c'est ce qui fait que, dans les endroits où la lune n'est pas en opposition, de manière à le couvrir de son ombre, il ne cesse d'être visible en entier. Voilà ce qui a constamment lieu pour le soleil, et ce que Claude fit alors publier. Quant à la lune (il n'est pas hors de propos de parler d'elle aussi, puisque je suis engagé dans cette matière), toutes les fois que, se trouvant à son opposition avec le soleil (cela ne lui arrive qu'aux époques de pleine lune, comme au soleil qu'aux époques de nouvelle lune), elle rencontre l'ombre de la terre, qui a la forme d'un cône (la chose a lieu lorsqu'elle est au milieu de son mouvement latitudinal), elle est privée de la lumière que lui envoie le soleil, et se montre telle qu'elle est par elle-même. Voilà ce qu'il en est de ce phénomène.


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Dernière mise à jour : 3/07/2006