HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

Chapitre 23-24

  Chapitre 23-24

[60,23] μετὰ δὲ ταῦτα, Γαΐου τε Κρίσπου τὸ δεύτερον καὶ Τίτου Στατιλίου ὑπατευόντων, ἦλθέ τε ἐς τὴν Ῥώμην Κλαύδιος ἓξ μῆνας ἀποδημήσας, ἀφ´ ὧν ἑκκαίδεκα μόνας ἐν τῇ Βρεττανίᾳ ἡμέρας ἐποίησε, καὶ τὰ νικητήρια ἔπεμψε, τά τε ἄλλα κατὰ τὸ νομιζόμενον πράξας καὶ τοὺς ἀναβασμοὺς τοὺς ἐν τῷ Καπιτωλίῳ τοῖς γόνασιν ἀναβάς, ἀναφερόντων αὐτὸν τῶν γαμβρῶν ἑκατέρωθεν. ἔνειμε δὲ τοῖς μὲν βουλευταῖς τοῖς συνεξετασθεῖσίν οἱ τὰς ἐπινικίους τιμάς, οὐχ ὅτι τοῖς ὑπατευκόσιν, - - - ὅπερ καὶ ἄλλως ἀφθονώτατα καὶ ἐπὶ τοῖς ἐλαχίστοις ἐποίει, Ῥουφρίῳ δὲ δὴ Πωλίωνι τῷ ἐπάρχῳ εἰκόνα καὶ ἕδραν ἐν τῷ βουλευτικῷ, ὁσάκις ἂν ἐς τὸ συνέδριον αὐτῷ συνεσίῃ· καὶ ἵνα γε μὴ καινοτομεῖν τι δόξῃ, ἔφη καὶ τὸν Αὔγουστον ἐπὶ Οὐαλερίου τινὸς Λίγυος τοῦτο πεποιηκέναι. τόν τε Λάκωνα τὸν πρότερον μὲν τῶν νυκτοφυλάκων ἄρξαντα, τότε δὲ τῶν Γαλατῶν ἐπιτροπεύοντα, τῷ τε αὐτῷ τούτῳ καὶ προσέτι ταῖς τῶν ὑπατευκότων τιμαῖς ἐσέμνυνε. διατελέσας δὲ ταῦτα τὴν πανήγυριν τὴν τῶν νικητηρίων ἐποίησεν, ὑπάτου τινὰ ἐξουσίαν ἐς αὐτὴν λαβών. ἐγίγνετο δὲ ἐν τοῖς δύο ἅμα θεάτροις· καὶ πολλάκις αὐτὸς μὲν ἀπελείπετο τῆς θέας, ἕτεροι δὲ ἀντ´ αὐτοῦ ἐπετέλουν αὐτήν. τῶν δὲ δὴ ἵππων ἐπήγγειλε μὲν ἁμίλλας ὅσας ἂν ἡμέρα ἐνδέξηται, οὐ μέντοι καὶ πλείους τῶν δέκα ἐγένοντο· ἄρκτοι τε γὰρ μεταξὺ τοῦ δρόμου αὐτῶν ἐσφάγησαν καὶ ἀθληταὶ ἠγωνίσαντο, πυρρίχην τε Ἀσιανοὶ παῖδες μετάπεμπτοι ὠρχήσαντο. καὶ ἄλλην δέ τινα πανήγυριν, ἐπὶ τῇ νίκῃ καὶ αὐτήν, οἱ περὶ τὴν σκηνὴν τεχνῖται, συγχωρηθέν σφισιν ὑπὸ τῆς βουλῆς, ἐποίησαν. ταῦτα μὲν δὴ διὰ τὰ Βρεττανικὰ ἐπράχθη, καὶ ἵνα γε καὶ ἄλλοι ῥᾷον ἐς ὁμολογίαν ἴωσιν, ἐψηφίσθη τὰς συμβάσεις ἁπάσας, ὅσας ἂν Κλαύδιος καὶ οἱ ἀντιστράτηγοι αὐτοῦ πρός τινας ποιήσωνται, κυρίας ὡς καὶ πρὸς τὴν βουλὴν τόν τε δῆμον εἶναι. [60,23] C'est ainsi que certaines parties de la Bretagne furent alors soumises; à la suite de cette conquête, sous le second consulat de C. Crispus et le premier de T. Statilius, Claude rentra dans Rome après une absence de six mois, sur lesquels il n'avait passé que seize jours en Bretagne, et célébra un triomphe où, entre autres prescriptions de la loi qu'il accomplit, il monta à genoux les degrés du Capitole, soutenu sous les deux bras par ses gendres. Il accorda les ornements triomphaux à tous les sénateurs qui l'avaient accompagné dans son expédition, et non pas seulement aux consulaires, faveur que, du reste, il prodiguait à tort et à travers même pour les moindres choses; une statue et un siége parmi les sénateurs à Rubrius Pollion, préfet du prétoire, toutes les fois qu'il l'accompagnerait dans le sénat; et, pour ne paraître introduire aucune nouveauté, il allégua qu'Auguste en avait fait autant à l'égard d'un certain Valérius Ligur. Lacon, autrefois chef des Vigiles, en ce moment gouverneur de la Gaule, reçut le même honneur et, de plus, fut décoré des ornements consulaires. Après cela, Claude célébra les jeux triomphaux, et pour cela il recut le pouvoir consulaire. Ces jeux eurent lieu sur les deux théâtres à la fois : souvent il quitta le spectacle, et d'autres y présidèrent à sa place. Il promit autant de courses de chevaux qu'il pourrait y en avoir dans le jour, néanmoins il n'y en eut pas plus de dix : car, dans l'intervalle des courses, on égorgea des ours et on fit combattre des athlètes; des enfants, venus d'Asie, dansèrent la pyrrhique. Les artistes dramatiques donnèrent aussi, avec la permission du sénat, d'autres jeux, célébrés également à l'occasion de la victoire de l'empereur. Voilà ce qui eut lieu pour les affaires de Bretagne, et, pour faciliter la soumission du reste du pays, on décréta que toutes les conventions faites par Claude et toutes celles que feraient ses lieutenants avec quelqu'un de ces peuples seraient valables comme faites avec le sénat et le peuple.
[60,24] τήν τε Ἀχαΐαν καὶ τὴν Μακεδονίαν αἱρετοῖς ἄρχουσιν, ἐξ οὗπερ Τιβέριος ἦρξε, διδομένας ἀπέδωκεν Κλαύδιος τότε τῷ κλήρῳ· καὶ τοὺς στρατηγοὺς τοὺς ἐπὶ τῆς διοικήσεως καταλύσας ταμίαις αὐτὴν κατὰ τὸ ἀρχαῖον ἐπέτρεψεν, οὐχ ὥστε καὶ ἐτησίους σφᾶς, ὅπερ ἐπί τε ἐκείνων πρότερον καὶ ἐπὶ τῶν στρατηγῶν μετὰ ταῦτα ἐγίγνετο, ἄρχειν, ἀλλ´ οἱ δύο οἱ αὐτοὶ τρία ὅλα ἔτη αὐτὴν διῴκουν, καὶ οἱ μὲν στρατηγίας εὐθὺς ἐλάμβανον, οἱ δὲ καὶ μισθὸν ἔφερον ὅπως ποτὲ καὶ ἔδοξαν ἄρξαι. τοῖς μὲν οὖν ταμίαις τὴν διοίκησιν ἀντὶ τῶν ἀρχῶν τῶν ἐν τῇ Ἰταλίᾳ ἔξω τῆς πόλεως ἀντέδωκε (πάσας γὰρ αὐτὰς ἔπαυσε), τοῖς δὲ δὴ στρατηγοῖς δίκας τινάς, ἃς πρότερον οἱ ὕπατοι διεδίκαζον, ἀντενεχείρισε. τοῖς τε στρατευομένοις, ἐπειδὴ γυναῖκας οὐκ ἐδύναντο ἔκ γε τῶν νόμων ἔχειν, τὰ τῶν γεγαμηκότων δικαιώματα ἔδωκε. καὶ Μάρκῳ Ἰουλίῳ Κοττίῳ τὴν πατρῴαν ἀρχήν, ἣν ἐπὶ τῶν Ἄλπεων τῶν ὁμωνύμων εἶχε, προσεπηύξησε, βασιλέα αὐτὸν τότε πρῶτον ὀνομάσας. τῶν τε Ῥοδίων τὴν ἐλευθερίαν ἀφείλετο, ὅτι Ῥωμαίους τινὰς ἀνεσκολόπισαν. καὶ Οὐμβώνιον Σιλίωνα ἄρχοντα Βαιτικῆς μεταπέμψας ἐξέωσεν ἐκ τοῦ συνεδρίου ὡς καὶ σῖτον ὀλίγον τοῖς ἐν τῇ Μαυριτανίᾳ στρατευομένοις ἀποστείλαντα· τοῦτο γὰρ κατηγορήθη, ἐπεὶ τό γε ἀληθὲς οὐχ οὕτως εἶχεν, ἀλλ´ ὅτι τισὶ τῶν ἀπελευθέρων προσέκρουσε. καὶ ὃς συνήνεγκε μὲν ἐς τὸ πρατήριον πάντα τὰ ἑαυτοῦ ἔπιπλα, πολλά τε καὶ περικαλλῆ ὄντα, ὡς καὶ πάντα αὐτὰ ἀποκηρύξων, μόνην δὲ δὴ τὴν βουλευτικὴν ἐσθῆτα ἐπώλησεν, ἐνδεικνύμενός σφισι διὰ τούτου ὅτι οὔτε τι δεινὸν πεπονθὼς εἴη καὶ δύναιτο ἰδιωτεύων ἡδέως βιοτεύειν. τότε μὲν δὴ ταῦτ´ ἐπράχθη, καὶ τὴν ἀγορὰν τὴν διὰ τῶν ἐννέα ἡμερῶν ἀγομένην ἐς ἑτέραν ἡμέραν ἱερῶν τινων ἕνεκα μετέθεσαν· [60,24] L'Achaïe et la Macédoine qui, depuis le règne de Tibère, étaient confiées à des gouverneurs choisis par le prince, furent alors remises au sort par Claude, qui, ayant destitué les préteurs chargés de l'administration du trésor, la confia, suivant l'antique usage, aux questeurs, sans, toutefois, rendre annuels ces fonctionnaires, ce qui avait eu lieu pour eux auparavant, et qui eut lieu plus tard pour les préteurs, puisque les deux mêmes questeurs administrèrent trois années entières; quelques-uns d'entre eux arrivèrent aussitôt après à la préture, les autres reçurent un salaire proportionné à l'opinion qu'ils donnèrent de leur administration. Claude rendit donc aux questeurs l'administration du trésor, au lieu de gouvernements en Italie hors de Rome (elles furent toutes abolies), et il confia, en revanche, aux préteurs la connaissance de certaines causes qui étaient auparavant du ressort des consuls. Il accorda aux soldats, attendu que les lois ne leur permettaient pas d'avoir de femmes, les droits d'hommes mariés. Il augmenta les États que M. Julius Cottius tenait de son père, auprès des Alpes appelées de son nom Cottiennes, avec le titre de roi, qu'il lui donna alors pour la première fois. Il priva les Rhodiens de la liberté, pour avoir mis en croix des citoyens romains. Il fit venir de Bétique Umbonius Silion, qu'il chassa du sénat, pour avoir envoyé trop peu de blé aux troupes qui servaient en Mauritanie : c'était le crime dont on le chargeait; mais son crime réel était d'avoir offensé des affranchis du prince, Silion mit sous la haste tout son nombreux et magnifique mobilier, comme pour tout mettre à l'enchère, mais il ne vendit que sa toge de sénateur, montrant par là qu'il n'était pas bien malheureux et qu'il pourrait vivre agréablement dans une condition privée. Voilà ce qui eut lieu alors ; de plus, les "nundines" furent transférées à un autre jour, à cause de certains sacrifices, chose qui arriva encore dans plusieurs autres occasions.


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Dernière mise à jour : 3/07/2006