HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVI

Chapitre 30-31

  Chapitre 30-31

[56,30] δ´ οὖν Αὔγουστος νοσήσας μετήλλαξε· καί τινα ὑποψίαν τοῦ θανάτου αὐτοῦ Λιουία ἔλαβεν, ἐπειδὴ πρὸς τὸν Ἀγρίππαν κρύφα ἐς τὴν νῆσον διέπλευσε καὶ ἐδόκει οἱ καὶ παντάπασι καταλλαγήσεσθαι. δείσασα γάρ, ὥς φασι, μὴ καὶ ἐπὶ τῇ μοναρχίᾳ αὐτὸν καταγάγῃ, σῦκά τινα ἐπὶ δένδροις ἔτ´ ἐπόντα, ἀφ´ ὧν Αὔγουστος αὐτοχειρίᾳ συκάζειν εἰώθει, φαρμάκῳ ἔχρισε, καὶ αὐτή τε ἅμα τὰ ἀνήλιφα ἤσθιε κἀκείνῳ τὰ πεφαρμαγμένα προσέβαλλεν. εἴτ´ οὖν ἐκ τούτου εἴτε καὶ ἄλλως ἀρρωστήσας τούς τε ἑταίρους συνεκάλεσε, καὶ εἰπὼν αὐτοῖς ὅσα ἔχρῃζε, τέλος ἔφη ὅτι "τὴν Ῥώμην γηίνην παραλαβὼν λιθίνην ὑμῖν καταλείπω". τοῦτο μὲν οὖν οὐ πρὸς τὸ τῶν οἰκοδομημάτων αὐτῆς ἀκριβὲς ἀλλὰ πρὸς τὸ τῆς ἀρχῆς ἰσχυρὸν ἐνεδείξατο· κρότον δὲ δή τινα παρ´ αὐτῶν ὁμοίως τοῖς γελωτοποιοῖς, ὡς καὶ ἐπὶ μίμου τινὸς τελευτῇ, αἰτήσας καὶ πάμπανυ πάντα τὸν τῶν ἀνθρώπων βίον διέσκωψε. καὶ μὲν οὕτω τῇ ἐννεακαιδεκάτῃ τοῦ Αὐγούστου, ἐν ποτε τὸ πρῶτον ὑπάτευσε, μετήλλαξε, ζήσας μὲν πέντε καὶ ἑβδομήκοντα ἔτη καὶ μῆνας δέκα καὶ ἡμέρας ἓξ καὶ εἴκοσι (τῇ γὰρ τρίτῃ καὶ εἰκοστῇ τοῦ Σεπτεμβρίου ἐγεγέννητο), μοναρχήσας δέ, ἀφ´ οὗ πρὸς τῷ Ἀκτίῳ ἐνίκησε, τέσσαρα καὶ τεσσαράκοντα ἔτη, δεκατριῶν ἡμερῶν δέοντα. [56,30] Auguste donc succomba à la maladie, et Livie fut soupçonnée d'être l'auteur de sa mort, parce qu'il était allé en secret voir Agrippa dans son île, et semblait tout disposé à une réconciliation. Craignant, dit-on, qu'Auguste ne rappelât Agrippa pour lui donner l'empire, elle empoisonna des figues encore pendantes à des arbres, où Auguste avait l'habitude de les cueillir de sa propre main; elle mangea les fruits sur lesquels il n'y avait pas de poison, et lui présenta ceux qui étaient empoisonnés. Soit cette raison, soit une autre, Auguste, étant tombé malade, convoqua ses amis, et, après leur avoir dit tout ce qu'il avait besoin de leur dire, il finit en ajoutant : « Rome, que j'ai reçue de briques, je vous la laisse de pierre. Par cette parole il désignait, non la stabilité des édifices, mais la solidité de l'empire, et, à l'exemple des bouffons, demandant à l'assistance d'applaudir, comme si l'on était arrivé à la fin d'une pièce de théâtre, il fit mainte raillerie sur la vie humaine. Ce fut ainsi qu'il trépassa, le 19 août, jour où il avait pour la première fois été consul, après avoir vécu soixante-quinze ans, dix mois et vingt-six jours (il était né le 23 septembre) et avoir régné, depuis la victoire d'Actium, quarante-quatre ans moins treize jours.
[56,31] οὐ μέντοι καὶ ἐκφανὴς εὐθὺς θάνατος αὐτοῦ ἐγένετο· γὰρ Λιουία, φοβηθεῖσα μὴ τοῦ Τιβερίου ἐν τῇ Δελματίᾳ ἔτ´ ὄντος νεωτερισθῇ τι, συνέκρυψεν αὐτὸν μέχρις οὗ ἐκεῖνος ἀφίκετο. ταῦτα γὰρ οὕτω τοῖς τε πλείοσι καὶ τοῖς ἀξιοπιστοτέροις γέγραπται· εἰσὶ γάρ τινες οἳ καὶ παραγενέσθαι τὸν Τιβέριον τῇ νόσῳ αὐτοῦ καὶ ἐπισκήψεις τινὰς παρ´ αὐτοῦ λαβεῖν ἔφασαν. τὸ δ´ οὖν σῶμα τὸ τοῦ Αὐγούστου ἐκ μὲν τῆς Νώλης οἱ πρῶτοι καθ´ ἑκάστην πόλιν ἐκ διαδοχῆς ἐβάστασαν, πρὸς δὲ δὴ τῇ Ῥώμῃ γενόμενον οἱ ἱππῆς παραλαβόντες νυκτὸς ἐς τὸ ἄστυ ἐσεκόμισαν. τῇ τε ὑστεραίᾳ βουλὴ ἐγένετο, καὶ ἐς αὐτὴν οἱ μὲν ἄλλοι τὴν ἱππάδα στολὴν ἐνδεδυκότες συνῆλθον, οἱ δ´ ἄρχοντες τὴν βουλευτικὴν πλὴν τῶν ἱματίων τῶν περιπορφύρων· δὲ δὴ Τιβέριος καὶ Δροῦσος υἱὸς αὐτοῦ φαιάν, τὸν ἀγοραῖον τρόπον πεποιημένην, εἶχον. καὶ τοῦ μὲν λιβανωτοῦ καὶ αὐτοὶ ἔθυσαν, τῷ δ´ αὐλητῇ οὐκ ἐχρήσαντο. ἐκαθέζοντο δὲ οἱ μὲν πολλοὶ ὥς που ἕκαστος εἰώθει, οἱ δ´ ὕπατοι κάτω ἐν τοῖς βάθροις μὲν τῷ τῶν στρατηγῶν δὲ τῷ τῶν δημάρχων. καὶ μετὰ τοῦτο τῷ τε Τιβερίῳ ἄδεια ἐδόθη, ὅτι τοῦ τε νεκροῦ, οὐκ ἐξὸν δή, ἥψατο καὶ συμπαρέπεμψεν αὐτόν (καίτοι τὰς - - -). [56,31] Sa mort cependant ne fut pas connue sur-le-champ : Livie, dans la crainte que, Tibère étant encore en Dalmatie, il n'y eût quelque soulèvement, la dissimula jusqu'à son arrivée. Tel est le récit des écrivains les plus nombreux et les plus dignes de foi; car il y en a qui ont rapporté que Tibère était auprès d'Auguste malade, et qu'il reçut de lui certaines instructions. Quoi qu'il en soit, les premiers citoyens de chaque ville, tour à tour, apportèrent de Nôle le cadavre sur leurs épaules; quand il fut arrivé près de Rome, les chevaliers, l'ayant reçu d'eux, l'introduisirent, la nuit, dans la ville. Le lendemain, il y eut assemblée du sénat: ses membres y vinrent revêtus de la toge de chevalier, les magistrats de celle de sénateur au lieu de la prétexte. Tibère et son fils Drusus avaient une toge noire, faite à peu près comme celle que porte le pauvre peuple. Ils sacrifièrent de l'encens, sans toutefois se servir du joueur de nette. Beaucoup de sénateurs étaient assis à leur place accoutumée, seulement les consuls étaient sur les bancs, l'un des préteurs, l'autre des tribuns. On accorda grâce à Tibère pour avoir, contre l'usage, touché et accompagné un cadavre.


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Dernière mise à jour : 23/05/2006