HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LV

Chapitre 31

  Chapitre 31

[55,31] μαθὼν οὖν ταῦτα Αὔγουστος, καὶ ὑποπτεύσας ἐς τὸν Τιβέριον ὡς δυνηθέντα μὲν ἂν διὰ ταχέων αὐτοὺς κρατῆσαι, τρίβοντα δὲ ἐξεπίτηδες ἵν´ ὡς ἐπὶ πλεῖστον ἐν τοῖς ὅπλοις ἐπὶ τῇ τοῦ πολέμου προφάσει , πέμπει τὸν Γερμανικὸν καίτοι ταμιεύοντα, στρατιώτας οἱ οὐκ εὐγενεῖς μόνον ἀλλὰ καὶ ἐξελευθέρους δούς, ἄλλους τε καὶ ὅσους παρά τε τῶν ἀνδρῶν καὶ παρὰ τῶν γυναικῶν δούλους, πρὸς τὰ τιμήματα αὐτῶν, σὺν τροφῇ ἑκμήνῳ λαβὼν ἠλευθέρωσεν. οὐ μόνον δὲ τοῦτο πρὸς τὴν τοῦ πολέμου χρείαν ἔπραξεν, ἀλλὰ καὶ τὴν ἐξέτασιν τῶν ἱππέων τὴν ἐν τῇ ἀγορᾷ γιγνομένην ἀνεβάλετο. κατά τε τῆς πανηγύρεως τῆς μεγάλης ηὔξατο, ὅτι γυνή τις ἐς τὸν βραχίονα γράμματα ἄττα ἐντεμοῦσα ἐθείασέ τινα. ᾔσθετο μὲν γὰρ ὅτι οὐκ ἐκ θεοῦ κατέσχητο ἀλλ´ ἐκ παρασκευῆς αὐτὸ ἐπεποιήκει· ἐπειδὴ δὲ τὸ πλῆθος ἄλλως τε καὶ διὰ τοὺς πολέμους τόν τε λιμόν, ὃς καὶ τότε αὖθις συνέβη, δεινῶς ἐταράττετο, πιστεύειν τε καὶ αὐτὸς τοῖς λεχθεῖσιν ἐπλάττετο, καὶ πάνθ´ ὅσα παραμυθήσεσθαι τὸν ὅμιλον ἤμελλεν ὡς καὶ ἀναγκαῖα ἔπραττε. καὶ ἐπί γε τῇ σιτοδείᾳ δύο αὖθις ἐκ τῶν ὑπατευκότων ἐπιμελητὰς τοῦ σίτου σὺν ῥαβδούχοις ἀπέδειξε. προσδεόμενος δὲ δὴ χρημάτων ἔς τε τοὺς πολέμους καὶ ἐς τὴν τῶν νυκτοφυλάκων τροφήν, τό τε τέλος τὸ τῆς πεντηκοστῆς ἐπὶ τῇ τῶν ἀνδραπόδων πράσει ἐσήγαγε, καὶ τὸ ἀργύριον τὸ τοῖς στρατηγοῖς τοῖς τὰς ὁπλομαχίας ποιοῦσιν ἐκ τοῦ δημοσίου διδόμενον ἐκέλευσε μηκέτ´ ἀναλίσκεσθαι. [55,31] Instruit de ces faits et soupçonnant Tibère de traîner à dessein les hostilités, quand il pouvait réduire promptement ces peuples, afin de rester plus longtemps les armes à la main sous prétexte de la guerre, Auguste y envoie Germanicus, bien que simple questeur, avec des soldats pris non seulement parmi les citoyens libres, mais encore parmi les affranchis, et aussi parmi les anciens esclaves qui, remis entre ses mains avec six mois de nourriture, par les hommes et par les femmes en proportion de leur cens, avaient reçu de lui la liberté. Non content de pourvoir par cette mesure aux besoins de la guerre, il passa la revue habituelle des chevaliers sur le Forum. Il voua aussi les Grands Jeux, parce qu'une femme, qui s'était entaillé certaines lettres sur le bras, avait été saisie d'enthousiasme prophétique. Il savait bien néanmoins que cette femme n'était point possédée d'un dieu, et que c'était un coup monté ; mais, sentant les plébéiens en proie à un trouble terrible à cause des guerres et de la famine, qui se faisait de nouveau sentir, il feignit d'ajouter foi lui-même aux paroles de cette femme, et accomplit comme nécessaire tout ce qui devait être une consolation pour la multitude. Ainsi, il confia de nouveau l'administration de l'annone à deux consulaires auxquels il donna des licteurs. Mais, comme il avait besoin d'argent pour contenir les ennemis et pour entretenir les Vigiles, il établit l'impôt du cinquantième sur la vente des esclaves, et ordonna que désormais les sommes accordées aux préteurs sur le trésor public pour les combats de gladiateurs ne leur fussent plus payées.


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Dernière mise à jour : 29/09/2006