[55,26] ταῦτά τε οὖν τοὺς Ῥωμαίους ἐλύπει, καὶ προσέτι καὶ λιμὸς
ἰσχυρός, ὥσθ´ ὑπ´ αὐτοῦ τούς τε μονομαχοῦντας καὶ τὰ ἀνδράποδα
τὰ ὤνια ὑπὲρ πεντήκοντα καὶ ἑπτακοσίους σταδίους ἐξωσθῆναι, ἔκ
τε τῆς θεραπείας καὶ τὸν Αὔγουστον καὶ τοὺς ἄλλους τὸ πλεῖον
ἀποπέμψασθαι, καὶ δικῶν ἀνοχὰς γενέσθαι, ἐκδημεῖν τε τοῖς βουλευταῖς
ἔνθα ἂν ἐθελήσωσιν ἐπιτραπῆναι. καὶ ὅπως γ´ ἂν μηδὲν
ἐκ τούτου τὰ δόγματα ἐμποδίζηται, κύρια πάντα τὰ γιγνωσκόμενα
ὑπὸ τῶν ἀεὶ παρόντων εἶναι ἐκελεύσθη. καὶ προσέτι καὶ ἄνδρες
ὑπατευκότες ἐπί τε τοῦ σίτου καὶ ἐπὶ τοῦ ἄρτου κατέστησαν, ὥστε
τακτὸν ἑκάστῳ πιπράσκεσθαι. ἐπέδωκε μὲν γὰρ καὶ προῖκα ὁ Αὔγουστος
τοῖς σιτοδοτουμένοις τοσοῦτον ἕτερον ὅσον ἀεὶ ἐλάμβανον·
ὡς δ´ οὐδὲ ἐκεῖνό σφισιν ἐξήρκεσεν, οὐδὲ ἐς τὰ ἑαυτοῦ γενέθλια
δημοσίᾳ αὐτοὺς ἑστιαθῆναι εἴασεν.
ἐπειδή τε ἐν τῷ χρόνῳ τούτῳ πολλὰ τῆς πόλεως πυρὶ διεφθάρη,
ἄνδρας τε ἐξελευθέρους ἑπταχῇ πρὸς τὰς ἐπικουρίας αὐτῆς κατελέξατο,
καὶ ἄρχοντα ἱππέα αὐτοῖς προσέταξεν, ὡς καὶ δι´ ὀλίγου
σφᾶς διαλύσων. οὐ μέντοι καὶ ἐποίησε τοῦτο· καταμαθὼν γὰρ ἐκ
τῆς πείρας καὶ χρησιμωτάτην καὶ ἀναγκαιοτάτην τὴν παρ´ αὐτῶν
βοήθειαν οὖσαν ἐτήρησεν αὐτούς. καὶ εἰσὶ καὶ νῦν οἱ νυκτοφύλακες
οὗτοι ἴδιόν τινα τρόπον οὐκ ἐκ τῶν ἀπελευθέρων ἔτι μόνον ἀλλὰ
καὶ ἐκ τῶν ἄλλων στρατευόμενοι, καὶ τείχη τε ἐν τῇ πόλει ἔχουσι
καὶ μισθὸν ἐκ τοῦ δημοσίου φέρουσιν.
| [55,26] Ces mesures, jointes à une grande famine, génèrent
tellement les Romains, que les gladiateurs et les
esclaves à vendre furent éloignés de la ville à une distance
de plus de sept cent cinquante stades; qu'Auguste et les
autres citoyens renvoyèrent la plupart des gens attachés
à leur service; qu'il y eut "justitium" ; que permission fut
accordée aux sénateurs de voyager où il leur plairait; et
que, pour que cette absence n'empêchât pas les sénatus-consultes
d'avoir leur force, on ordonna que tous les
décrets rendus par les membres présents seraient réguliers.
De plus, des consulaires furent préposés au blé et
au pain, pour en vendre à chacun une quantité déterminée.
Quant à ceux qui avaient part aux distributions,
Auguste leur donna gratuitement une quantité de blé
double de celle qu'ils avaient reçue en tout temps : mais,
comme cette quantité même était insuffisante, il ne
permit pas de célébrer son jour natal par des festins publics.
Dans ce même temps, une grande partie de la ville
ayant été détruite par le feu, il établit en sept endroits
des postes d'affranchis destinés à porter des secours, et
mit à leur tête un chevalier, avec l'intention de les licencier
bientôt. Il ne le fit pas, néanmoins; l'utilité et
la nécessité de leurs services, que l'expérience lui fit
apprécier, le déterminèrent à les maintenir. Aujourd'hui,
ces Vigiles, soumis à un régime particulier,
ne sont plus seulement composés d'affranchis, ce sont
des fonctionnaires pris également dans les autres classes ;
ils ont leurs cohortes à Rome, et reçoivent un traitement de l'État.
|