HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LV

Chapitre 25

  Chapitre 25

[55,25] μετὰ δὲ ταῦτα ἐπί τε Αἰμιλίου Λεπίδου καὶ ἐπὶ Λουκίου Ἀρρουντίου ὑπάτων, ἐπειδὴ μηδεὶς πόρος ἀρέσκων τισὶν εὑρίσκετο, ἀλλὰ καὶ πάνυ πάντες ὅτι καὶ ἐζητεῖτο ἐβαρύνοντο, ἐσήνεγκεν Αὔγουστος χρήματα καὶ ὑπὲρ ἑαυτοῦ καὶ ὑπὲρ τοῦ Τιβερίου ἐς τὸ ταμιεῖον, καὶ στρατιωτικὸν ἐπωνόμασε, καὶ τρισὶ τῶν ἐστρατηγηκότων τοῖς λαχοῦσιν ἐπὶ τρία ἔτη διοικεῖν προσέταξε, ῥαβδούχοις τ´ ἀνὰ δύο καὶ τῇ ἄλλῃ ὑπηρεσίᾳ τῇ προσηκούσῃ χρωμένοις. καὶ τοῦτο καὶ ἐπὶ πλείω ἔτη κατὰ διαδοχὴν ἐγένετο· νῦν γὰρ καὶ αἱροῦνται πρὸς τοῦ ἀεὶ αὐτοκράτορος καὶ χωρὶς ῥαβδούχων περιίασιν. αὐτός τε οὖν συνεσήνεγκέ τινα, καὶ τοῦτο κατ´ ἔτος πράξειν ὑπέσχετο, καὶ παρὰ βασιλέων δήμων τε τινῶν ἐπαγγελίας ἐδέξατο· παρὰ γὰρ τῶν ἰδιωτῶν, καίπερ συχνῶν ἐθελοντί, ὥς γε ἔλεγον, ἐπιδιδόντων τι, οὐδὲν ἔλαβεν. ὡς δ´ οὖν ταῦτά τε ἐλάχιστα πρὸς τὸ πλῆθος τῶν ἀναλισκομένων ἦν καὶ ἀθανάτου τινὸς εὐπορίας ἐδεῖτο, προσέταξε τοῖς βουλευταῖς ζητῆσαι πόρους ἰδίᾳ καὶ καθ´ ἑαυτὸν ἕκαστον, καὶ τούτους ἐς βιβλία γράψαντας δοῦναί οἱ διασκέψασθαι, οὐχ ὅτι οὐκ ἐπενόει τινά, ἀλλ´ ὅπως ὅτι μάλιστα αὐτοὺς πείσῃ ὃν ἐβούλετο ἑλέσθαι. ἀμέλει ἄλλων ἄλλα ἐσηγησαμένων ἐκείνων μὲν οὐδὲν ἐδοκίμασε, τὴν δ´ εἰκοστὴν τῶν τε κλήρων καὶ τῶν δωρεῶν, ἃς ἂν οἱ τελευτῶντές τισι πλὴν τῶν πάνυ συγγενῶν καὶ πενήτων καταλείπωσι, κατεστήσατο, ὡς καὶ ἐν τοῖς τοῦ Καίσαρος ὑπομνήμασι τὸ τέλος τοῦτο γεγραμμένον εὑρών· ἐσῆκτο μὲν γὰρ καὶ πρότερόν ποτε, καταλυθὲν δὲ μετὰ ταῦτα αὖθις τότε ἐπανήχθη. τὰς μὲν οὖν προσόδους οὕτως ἐπηύξησε, τὰ δ´ ἀναλώματα διὰ τριῶν ἀνδρῶν ὑπατευκότων, οὓς κλῆρος ἀπέφηνε, τὰ μὲν συνέστειλε τὰ δὲ καὶ παντάπασι διέγραψε. [55,25] Ensuite, sous le consulat d'AEmilius Lépidus et de L. Arruntius, Auguste, s'apercevant qu'on n'arrivait à trouver aucun revenu qui eùt l'approbation des citoyens, et que même cette recherche soulevait chez tous un grave mécontentement, versa, tant en son nom qu'en celui de Tibère, une certaine somme dans le trésor qu'il nomma trésor militaire : il en confia l'administration pour trois ans à trois anciens préteurs, désignés par le sort, qui eurent dix licteurs et une suite en rapport avec leur dignité. Cet état de choses se prolongea plusieurs années successives; aujourd'hui, c'est l'empereur qui les nomme et ils n'ont plus de licteurs. Auguste versa donc lui-même une certaine somme dans ce trésor, et promit d'en faire autant chaque année; il accueillit aussi les promesses de quelques rois et de quelques peuples; car, pour les particuliers, bien que beaucoup d'entre eux offrissent volontairement, disaient-ils, leur contribution, il n'accepta rien de leur part. Mais comme, en comparaison de la grandeur des dépenses, les sommes ainsi ramassées étaient fort peu de chose, et qu'il avait besoin de ressources perpétuelles, il invita les sénateurs à chercher des moyens chacun en son particulier, et à les consigner dans des mémoires qu'ils lui donneraient à examiner : ce n'était pas qu'il n'eût lui-même son projet, mais son intention était surtout de les amener à prendre le moyen qu'il voulait. C'est pour cela qu'il n'adopta aucune de leurs propositions et qu'il établit un impôt du vingtième sur les héritages et les legs, à l'exception de ceux qui étaient faits à de proches parents et à des pauvres, feignant d'avoir trouvé ce règlement dans les papiers de César : cet impôt, en effet, avait été précédemment en usage, puis il fut alors, bien qu'ayant été aboli, de nouveau remis en vigueur. Voilà comment il augmenta les revenus ; quant aux dépenses, il chargea trois consulaires, élus par le sort, de restreindre les unes et de supprimer les autres.


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Dernière mise à jour : 29/09/2006