HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LII

Chapitre 42

  Chapitre 42

[52,42] τῷ Καίσαρι καὶ τοῖς παισὶ τοῖς τε ἐκγόνοις ἐψήφιστο. καὶ μετὰ ταῦτα τιμητεύσας σὺν τῷ Ἀγρίππᾳ ἄλλα τέ τινα διώρθωσε καὶ τὴν βουλὴν ἐξήτασε. πολλοὶ μὲν γὰρ ἱππῆς πολλοὶ δὲ καὶ πεζοὶ παρὰ τὴν ἀξίαν ἐκ τῶν ἐμφυλίων πολέμων ἐβούλευον, ὥστε καὶ ἐς χιλίους τὸ πλήρωμα τῆς γερουσίας αὐξηθῆναι. τούτους οὖν ἐκκρῖναι βουληθεὶς αὐτὸς μὲν οὐδένα αὐτῶν ἀπήλειψε, προτρεψάμενος δέ σφας ἐκ τοῦ συνειδότος τοῦ τε γένους καὶ τοῦ βίου δικαστὰς ἑαυτοῖς γενέσθαι τὸ μὲν πρῶτον πεντήκοντά που ἔπεισεν ἐθελοντὰς ἐκστῆναι τοῦ συνεδρίου, ἔπειτα δὲ καὶ ἄλλους ἑκατὸν καὶ τεσσαράκοντα μιμήσασθαί σφας ἠνάγκασε. καὶ αὐτῶν ἠτίμωσε μὲν οὐδένα, τὰ δ´ ὀνόματα τῶν δευτέρων ἐξέθηκε· τοῖς γὰρ προτέροις, ὅτι μὴ ἐχρόνισαν ἀλλ´ εὐθὺς ἐπειθάρχησάν οἱ, ἀφῆκε τὸ ὀνείδισμα, ὥστ´ αὐτοὺς μὴ ἐκδημοσιευθῆναι. οὗτοι μὲν οὖν ἑκούσιοι δῆθεν ἰδιώτευσαν, Κύιντον δὲ δὴ Στατίλιον καὶ πάνυ ἄκοντα τῆς δημαρχίας, ἐς ἣν ἀπεδέδεικτο, εἶρξεν. ἑτέρους τέ τινας βουλεύειν ἐποίησε, καὶ ἔς γε τοὺς ὑπατευκότας δύο ἄνδρας ἐκ τῶν βουλευόντων, Κλούουιόν τέ τινα καὶ Φούρνιον Γαΐους, ἐγκατέλεξεν, ὅτι προαποδεδειγμένοι οὐκ ἠδυνήθησαν, ἄλλων τινῶν τὰς ἀρχὰς αὐτῶν προκαταλαβόντων, ὑπατεῦσαι. τό τε τῶν εὐπατριδῶν γένος συνεπλήθυσε, τῆς βουλῆς οἱ δῆθεν ἐπιτρεψάσης τοῦτο ποιῆσαι, ἐπειδὴ τό τε πλεῖστόν σφων ἀπωλώλει (οὐδὲν γὰρ οὕτως ὡς τὸ γενναῖον ἐν τοῖς ἐμφυλίοις πολέμοις ἀναλίσκεται) καὶ ἐς τὴν ποίησιν τῶν πατρίων ἀναγκαῖοι ἀεὶ εἶναι νομίζονται. ταῦτά τε οὖν ἔπραξε, καὶ προσαπεῖπε πᾶσι τοῖς βουλεύουσι μὴ ἐκδημεῖν ἔξω τῆς Ἰταλίας, ἂν μὴ αὐτός τινι κελεύσῃ καὶ ἐπιτρέψῃ. καὶ τοῦτο καὶ δεῦρο ἀεὶ φυλάσσεται· πλὴν γὰρ ὅτι ἔς τε τὴν Σικελίαν καὶ ἐς τὴν Γαλατίαν τὴν περὶ Νάρβωνα, οὐδαμόσε ἄλλοσε βουλευτῇ ἀποδημῆσαι ἔξεστιν. ἐκεῖσε γὰρ διά τε τὸ σύνεγγυς καὶ διὰ τὸ ἄοπλον τό τε εἰρηναῖον τῶν ἀνθρώπων δέδοται τοῖς γέ τι κεκτημένοις αὐτόθι καὶ ἄνευ παραιτήσεως, ὁσάκις ἂν ἐθελήσωσιν, ἀπιέναι. ἐπειδή τε πολλοὺς ἔτι καὶ τῶν βουλευτῶν καὶ τῶν ἄλλων τῶν τὰ τοῦ Ἀντωνίου σπουδασάντων ὑπόπτως πρὸς αὑτὸν διακειμένους ἑώρα, καὶ ἐφοβήθη μὴ νεοχμώσωσί τι, πάντα ἔφη τὰ γράμματα τὰ ἐν τοῖς κιβωτίοις αὐτοῦ εὑρεθέντα κατακεκαυκέναι. καὶ ὡς ἀληθῶς γε διεφθάρκει τινά· τὰ γὰρ δὴ πλείω καὶ πάνυ ἐτήρει, ὥστε μηδ´ ὀκνῆσαι ὕστερον αὐτοῖς χρήσασθαι. [52,42] Ensuite, devenu censeur avec Agrippa, il procéda, entre autres réformes, à l'épuration du sénat. En effet, les guerres civiles y avaient fait entrer, sans qu'ils en fussent dignes, beaucoup de chevaliers, et même beaucoup de gens de pied; en sorte que le nombre total des sénateurs avait atteint le chiffre de mille. Bien que son intention fût de les éliminer, il n'en effaça cependant aucun de la liste ; mais, en les engageant à se faire eux-mêmes, d'après leur propre conscience, les juges de leur origine et de leur vie, il en décida cinquante à se retirer volontairement; puis il en contraignit cent quarante autres à les imiter. Il ne nota aucun d'eux, mais il afficha le nom des seconds; car, pour les premiers, comme ils lui avaient, sans hésiter, obéi sur-le-champ, il leur épargna la honte d'être divulgués. Ceux–là donc se réduisirent volontairement à la condition de simples particuliers ; quant à Q. Statilius, il fut, malgré sa résistance, écarté du tribunat qui lui avait été destiné. Il créa aussi de nouveaux sénateurs, et mit au rang des consulaires deux membres du sénat, C. Cluvius et C. Furnius, parce que, bien que consuls désignés, ils n'avaient pu exercer le consulat, d'autres s'étant auparavant emparés de leurs charges. Il compléta aussi le nombre des patriciens, avec la permission du sénat, attendu que la plus grande partie avait péri (dans les guerres civiles, rien ne disparaît autant que la noblesse), et que, d'après les lois, ils sont toujours réputés nécessaires pour accomplir les sacrifices en usage dans notre patrie. Voilà ce qu'il fit; de plus, il défendit à tout sénateur de sortir de l'Italie sans un ordre ou une permission de lui. Cette défense est encore observée aujourd'hui : à l'exception de la Sicile et de la Gaule-Narbonnaise, il n'est permis à un sénateur d'aller nulle part. Le voisinage de ces deux provinces, leur état de désarmement et les moeurs pacifiques de leurs habitants, ont fait accorder à ceux qui ont quelque propriété dans ces pays le droit de s'y rendre toutes les fois qu'ils le veulent, sans avoir besoin d'en demander la permission. Remarquant que beaucoup de sénateurs et d'autres citoyens, anciens partisans d'Antoine, se méfiaient de lui, et craignant de leur part quelque tentative de révolution, il déclara avoir livré au feu tous les papiers trouvés dans les dossiers d'Antoine. Il est certain qu'il en avait anéanti quelques-uns; mais il en gardait le plus grand nombre avec beaucoup de soins, si bien même qu'il ne craignit pas de s'en servir dans la suite.


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Dernière mise à jour : 28/09/2006