[52,25] τάς τε διοικήσεις τῶν χρημάτων, τῶν τε τοῦ δήμου καὶ τῶν τῆς ἀρχῆς
λέγω, καὶ τὰς ἐν τῇ Ῥώμῃ τῇ τε ἄλλῃ Ἰταλίᾳ καὶ τὰς ἔξω πάσας οἱ ἱππῆς
διαχειριζέτωσαν, καὶ μισθὸν οὗτοί τε καὶ οἱ ἄλλοι πάντες οἱ ἐκ τοῦ αὐτοῦ τέλους
διοικοῦντές τι, οἱ μὲν πλείονα οἱ δὲ {τὸν} ἐλάττονα, πρός τε τὸ
ἀξίωμα καὶ πρὸς τὸ μέγεθος τῆς πράξεως φερέτωσαν, τοῦτο μὲν
ὅτι οὐχ οἷόν τέ ἐστιν αὐτούς, ἅτε καὶ πενεστέρους τῶν βουλευτῶν
ὄντας, ἀπὸ τῶν οἰκείων, οὐδὲ ἐν τῇ Ῥώμῃ τι πράττοντας, ἀναλίσκειν,
ἐκεῖνο δὲ ὅτι μήτε δυνατὸν μήτε συμφέρον ἐστί σοι τοὺς
αὐτοὺς τῶν τε δυνάμεων καὶ τῶν χρημάτων κυρίους γίγνεσθαι.
πρὸς δ´ ἔτι καὶ καλῶς ἔχει διὰ πλειόνων πάντα τὰ τῇ ἀρχῇ προσήκοντα
διάγεσθαι, ὅπως καὶ ὠφελῶνται ἅμα συχνοὶ καὶ ἔμπειροι
τῶν πραγμάτων γίγνωνται· οὕτω γὰρ οἵ τε ἀρχόμενοι μᾶλλον εὐνοήσουσί
σοι, πολυειδῆ ἀπόλαυσιν τῶν κοινῶν ἀγαθῶν καρπούμενοι,
καὶ σὺ ἀφθονώτατα τοῖς ἀεὶ ἀρίστοις πρὸς πάντα τὰ ἀναγκαῖα
χρήσῃ. ἀπόχρη δὲ ἐν μὲν τῇ πόλει καθ´ ἕκαστον χρηματίσεως
εἶδος, ἔξω δὲ καθ´ ἕκαστον ἔθνος, εἷς τις ἐκ τῶν ἱππέων, ὑπομείονας
ὅσους ἂν ἡ χρεία ἀπαιτῇ ἔκ τε τῶν ἱππέων καὶ ἐκ τῶν
ἐξελευθέρων σου ἔχων· δεῖ γὰρ καὶ τοιούτους τινὰς συζευγνύναι
σφίσιν, ἵνα ἥ τε θεραπεία σου ἆθλόν τι ἀρετῆς ἔχῃ, καὶ σὺ μὴ
ἀπορῇς παρ´ ὧν καὶ ἀκόντων τὴν ἀλήθειαν, ἄν γέ τι πλημμεληθῇ,
μαθεῖν δυνήσῃ. ὅστις δ´ ἂν τῶν ἱππέων διὰ πολλῶν διεξελθὼν
ἐλλόγιμος ὥστε καὶ βουλεῦσαι γένηται, μηδὲν αὐτὸν ἡ ἡλικία ἐμποδιζέτω
πρὸς τὸ μὴ οὐ καὶ ἐς τὸ συνέδριον καταλεχθῆναι, ἀλλ´
ἐσγραφέσθωσαν καὶ ἐξ ἐκείνων, κἂν λελοχαγηκότες τινὲς ἐν τοῖς
πολιτικοῖς στρατοπέδοις ὦσι, πλὴν τῶν ἐν τῷ τεταγμένῳ ἐστρατευμένων.
τούτων μὲν γὰρ τῶν καὶ φορμοφορησάντων καὶ λαρκοφορησάντων
καὶ αἰσχρὸν καὶ ἐπονείδιστόν ἐστιν ἐν τῷ βουλευτικῷ
τινας ἐξετάζεσθαι· ἐκ δὲ δὴ τῶν ἀπ´ ἀρχῆς ἑκατονταρχησάντων
οὐδὲν κωλύει τοὺς ἐλλογιμωτάτους αὐτοῦ μεταλαμβάνειν.
| [52,25] « Que l'administration des finances, je veux dire
celle du trésor public et du fisc, soit tout entière, à
Rome, dans le reste de l'Italie et au dehors, remise
aux mains des chevaliers. Qu'ils reçoivent une rémunération,
eux et tous ceux du même ordre qui sont
chargés de quelque partie de l'administration, les uns
plus forte, les autres moins forte, proportionnellement
à leur dignité et à la grandeur de leur perception;
car, d'un côté, ils ne peuvent, attendu qu'ils
sont plus pauvres que les sénateurs, fournir de leurs
propres deniers à leur dépense, même en exerçant dans
Rome, et, d'un autre côté, il n'est ni possible ni utile
pour toi que les mêmes soient maîtres des armées et
des finances. En outre, il est bien qu'un plus grand
nombre s'occupent de tout ce qui concerne le gouvernement
de l'Etat, afin que beaucoup à la fois en
profitent et acquièrent l'expérience des affaires. De
la sorte, en effet, ceux qui sont sous tes lois te seront
plus attachés, jouissant des biens communs de plusieurs
manières ; et toi, tu auras toujours abondance
de bons serviteurs pour tous les besoins de l'État. Il
suffit, en effet, dans Rome, pour chaque espèce de
contribution, et au dehors, dans chaque province, d'un
seul chevalier ayant sous lui des subalternes pris parmi
les chevaliers et parmi les affranchis, en aussi grand
nombre que le besoin l'exigera; car il faut leur adjoindre
aussi des agents de cette condition, afin que
qui te sert soit récompensé de son mérite, et que tu
puisses, sans embarras, apprendre la vérité par eux,
lors même qu'ils ne le voudraient pas, toutes les fois
qu'un délit aura été commis. Que quiconque, parmi
les chevaliers, après avoir passé par de nombreuses
fonctions, se sera rendu assez recommandable pour
devenir sénateur, ne soit pas empêché par son âge
d'être admis dans le sénat ; fais-y entrer aussi même
ceux qui n'ont commandé qu'une centurie dans les
légions, pourvu toutefois qu'ils n'aient pas servi comme
simples soldats. Ceux qui ont porté les pieux et les
corbeilles, ce serait une honte et une injure pour le
sénat, si quelqu'un d'eux en devenait membre; mais
pour ceux qui, dès le principe, ont été centurions,
rien n'empêche d'y incorporer les plus illustres d'entre eux. »
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