[52,24] τοὺς μὲν δὴ οὖν βουλευτὰς ταῦτά τε καὶ οὕτω διέπειν φημὶ
χρῆναι, τῶν δὲ δὴ ἱππέων δύο τοὺς ἀρίστους τῆς περὶ σὲ φρουρᾶς
ἄρχειν· τό τε γὰρ ἑνὶ ἀνδρὶ αὐτὴν ἐπιτρέπεσθαι σφαλερὸν καὶ τὸ
πλείοσι ταραχῶδές ἐστι. δύο τε οὖν ἔστωσαν οἱ ἔπαρχοι οὗτοι,
ἵν´ ἂν καὶ ὁ ἕτερος αὐτῶν ἐπαίσθηταί τι τῷ σώματι, μήτι γε καὶ
ἐνδεὴς τοῦ φυλάξοντός σε εἴης· καὶ καθιστάσθωσαν ἐκ τῶν πολλάκις
τε ἐστρατευμένων καὶ πολλὰ καὶ ἄλλα διῳκηκότων. ἀρχέτωσαν
δὲ δὴ τῶν τε δορυφόρων καὶ τῶν λοιπῶν στρατιωτῶν τῶν ἐν τῇ
Ἰταλίᾳ πάντων, ὥστε καὶ θανατοῦν τοὺς ἀδικοῦντας αὐτῶν πλὴν
τῶν τε ἑκατοντάρχων καὶ τῶν ἄλλων τῶν τοῖς ἐκ τοῦ βουλευτικοῦ
ἄρχουσι προστεταγμένων. τούτους μὲν γὰρ αὐτοὶ ἐκεῖνοι δικαιούτωσαν,
ἵνα ἀπροφασίστως σφίσι χρῆσθαι, ἅτε καὶ κολάσαι καὶ
τιμῆσαί σφας ἐξουσίαν ἔχοντες, δύνωνται· τῶν δ´ ἄλλων τῶν ἐν τῇ
Ἰταλίᾳ στρατιωτῶν οἱ ἔπαρχοι ἐκεῖνοι προστατείτωσαν, ὑπάρχους
ἔχοντες, καὶ προσέτι καὶ τῶν Καισαρείων τῶν τε ἐν τῇ θεραπείᾳ
σου ὄντων καὶ τῶν ἄλλων τῶν λόγου τινὸς ἀξίων. ταῦτα γὰρ καὶ
προσήκοντα καὶ αὐτάρκη αὐτοῖς διάγειν ἔσται, ἵνα μὴ καὶ πλείω πράγματα
ὧν καλῶς φέρειν δυνήσονται ἐπιταχθέντες ἄσχολοι πρὸς τὰ
ἀναγκαῖα ἢ καὶ ἀδύνατοι πάντων αὐτῶν προΐστασθαι γένωνται. καὶ
οὗτοι μὲν διὰ βίου, ὥσπερ που καὶ ὁ πολίαρχος ὅ θ´ ὑποτιμητής,
τὴν ἀρχὴν ἐχέτωσαν· νυκτοφύλαξ δὲ ἕτερος, καὶ ἐπὶ τοῦ σίτου τῆς
τε ἀγορᾶς τῆς λοιπῆς ἕτερος ἔκ τε τῶν ἱππέων τῶν πρώτων μετ´
ἐκείνους καὶ ἐς τακτὸν χρόνον ἀποδεικνύσθωσαν, καθάπερ οἱ ἐκ
τοῦ βουλευτικοῦ προχειριζόμενοι.
| [52,24] « Voilà les affaires qui doivent, selon moi, être
administrées par les sénateurs, et de quelle façon elles
doivent l'être. Que les deux citoyens les plus distingués
parmi les chevaliers aient le commandement de
la garde qui t'entoure; la confier à un seul homme est
chose dangereuse, la confier à un plus grand nombre
est chose grosse de troubles. Que ces officiers soient
donc deux, afin que, si l'un éprouve quelque indisposition
physique, tu ne restes pas sans garde ; qu'ils
soient tirés de ceux qui ont fait plusieurs campagnes
et rempli plusieurs autres emplois. Que leur commandement
s'étende sur les prétoriens et sur tout le
reste des soldats en Italie, avec pouvoir de condamner
à mort ceux qui se rendraient coupables, à l'exception
des centurions et de ceux qui sont sous le commandement
de magistrats de l'ordre sénatorial. Que ces
derniers aient pour juges leurs chefs, qui prononceront
sur leur sort, sans donner prétexte à récusation,
attendu qu'ils ont autorité pour les punir et les récompenser.
Quant aux autres soldats, en Italie, qu'ils
soient sous les ordres de ces officiers, qui auront
sous eux des lieutenants, ainsi que les Césariens, tant
ceux qui sont attachés à ton service que ceux qui ont
quelque mérite. Ces attributions sont convenables et
suffisantes ; il serait à craindre qu'en leur imposant
plus qu'ils ne peuvent supporter aisément, ils ne manquassent
de temps pour les choses nécessaires, ou qu'ils
ne pussent s'occuper de toutes. Que leur charge soit
à vie, comme celle de préfet de la ville et celle de
sous-censeur ; qu'un autre soit établi préfet des Vigiles ;
un autre préposé à l'annone et au reste des approvisionnements
ces derniers pris parmi les principaux
de l'ordre équestre après les précédents, comme pour
les fonctionnaires tirés de l'ordre sénatorial.
|