[52,23] λαμβανέτωσαν δὲ μισθὸν πάντες οὗτοι οἱ τὰς ἔξω τῆς πόλεως
ἀρχὰς ἐπιτρεπόμενοι, πλείω μὲν οἱ μείζους, ἐλάττω δὲ οἱ καταδεέστεροι,
μέσον δὲ οἱ μέσοι· οὔτε γὰρ ἀπὸ τῶν οἰκείων οἷόν τέ
ἐστιν αὐτοὺς ἐν τῇ ἀλλοτρίᾳ ἀποζῆν, οὔτ´ ἀορίστῳ καὶ ἀσταθμήτῳ
ἀναλώματι ὥσπερ νῦν χρῆσθαι. καὶ ἀρχέτωσαν μήτε ἔλαττον ἐτῶν
τριῶν, εἰ μή τις ἀδικήσειέ τι, μήτε πλεῖον πέντε, τὸ μὲν ὅτι αἱ
ἐνιαύσιοι καὶ ὀλιγοχρόνιοι ἀρχαὶ διδάξασαί τινας τὰ ἀναγκαῖα ἀποπέμπουσι
πρίν τι αὐτῶν ἀποδειχθῆναι, τὸ δὲ ὅτι αἱ μακρότεραι
καὶ πολυχρονιώτεραι ἐπαίρουσί πως πολλοὺς καὶ ἐς νεωτεροποιίαν
ἐξάγουσι. διόπερ οὐδὲ ἐπαλλήλας τὰς μείζους ἡγεμονίας οἶμαί τισι
προσήκειν δίδοσθαι. οὔτε γὰρ διαφέρει τι ἄν τε ἐν τῷ αὐτῷ ἔθνει
ἄν τε καὶ ἐν πλείοσιν ἐφεξῆς ἐπὶ μακρότερον τοῦ δέοντος ἄρχωσι·
καὶ ἀμείνονες γίγνονται, ἐπειδὰν διαλίπωσί τέ τινα χρόνον καὶ
οἴκαδε ἐπανέλθωσι καὶ ἰδιωτεύσωσι.
| [52,23] « Que tous ceux à qui l'on confie une magistrature
au dehors reçoivent une rémunération, plus forte pour
les grandes, moindre pour les inférieures, moyenne
pour les moyennes, attendu qu'on ne peut ni les forcer
de vivre en pays étranger avec leurs ressources
particulières, ni leur permettre de se livrer, comme
aujourd'hui, à des dépenses illimitées et irrégulières.
Que leurs charges ne durent pas moins de trois ans,
à moins d'injustices commises, ni plus de cinq : d'un
côté, parce que les magistratures annuelles ou de peu
de durée, après avoir enseigné à quelques citoyens ce
qu'il faudrait faire, les laissent partir sans qu'ils en
aient rien fait ; de l'autre, parce que des magistratures
plus longues et durant plus de temps enorgueillissent
bien des gens et les poussent à la révolte. C'est pour
cela qu'il convient, selon moi, de ne pas conférer, à la
suite les uns des autres, les grands commandements.
Il n'importe pas, en effet, que ce soit dans une même
province, ou successivement dans plusieurs, que les
magistrats exercent trop longtemps leurs charges;
d'ailleurs, ils sont plus vertueux quand ils ont laissé
s'écouler un certain intervalle, quand ils sont retournés
dans leurs foyers et sont redevenus simples particuliers. »
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